Les Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence a tenue, les 15 et 16 Mars 2014, son premier congrès ordinaire. A cette occasion, ce parti, quatrième force politique du Mali, fonctionne désormais avec une nouvelle direction conduite par Modibo Sidibé en personne.
Est-ce pour circonscrire la désagréable crise née au lendemain de la présidentielle 2013 ?
En tout cas, après deux jours d’intenses travaux, les délègues des huit régions et du district de Bamako ont tenté de remettre de l’ordre dans les rangs, après le départ fracassant du 1er vice-président, Zoumana Mory Coulibali, celui du président Alou Keïta et de la presque totalité des élus parlementaires. Ils ont tous préféré la majorité présidentielle, à la différence de leur ancien mentor.
Ce congrès-ci magnifie donc l’engagement courageux de ce qu’il reste des plus fidèles militants derrière un homme et ses ambitions pour le Mali. Il marque, en outre, un nouveau départ pour les Fare parce que le désormais ancien parrain, Modibo Sidibé, prend lui-même les choses en main pour déblayer le terrain de son combat contre le chômage des jeunes, la carence des élèves, l’insécurité, etc.
Dans le jeu des convergences possibles entre différentes forces politiques, les Fare se positionnent, sans surprise, pour l’animation de la scène politique au sein de l’opposition où il va certainement disputer le leadership à Soumaïla Cissé.
En ce qui concerne la notoriété politique en terme de représentativité élective, il va falloir batailler dur pour ramener le parti au niveau où l’ont hissé Zoumana Mory Coulibaly et autres, à l’issue des dernières élections présidentielle et législatives. Le Parti Fare n’a plus qu’un seul député. Il ne peut plus occuper, pour ce faire, la position stratégique de quatrième force politique. il lui faudra attendre les prochaines élections communales pour rééditer, voire confimer son exploit. Ce défi réclame beaucoup plus que remplir des salles par circonstance.
A. KEITA
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