Un des mystères de l’opération «Serval» : aucun bilan des morts n’est disponible, tant au niveau des forces maliennes qu’au niveau des terroristes. Et malgré cela, l’opération «Serval» suit son cours avec la phase numéro deux qui fait grincer des dents au sein de l’opinion nationale malienne car jusqu’aujourd’hui, les forces armées maliennes ne sont pas à Kidal, alors que les responsables de la DIRPA soutiennent que l’Armée malienne y est présente. Mais on n’a pas encore vu les troupes maliennes dans les images diffusées dans les télévisions nationales. Les bombardements de l’aviation française ont repris sur Kidal et Tessalit, mais les Maliens voudraient savoir où sont passés ces terroristes. Certes, on les dit réfugiés dans les grottes de l’Adrar des Ifoghas.
Mais est-ce que tous y ont trouvé refuge ? Ne se sont-ils pas plutôt fondus au sein des populations des différentes villes récupérées, en attendant le moment propice pour ressurgir et commettre d’autres exactions ? Pourquoi nos autorités ne planchent-elles pas une fois pour toutes sur le dossier des Bérets rouges qui veulent aller au front, surtout qu’ils sont bien aguerris dans le corps-à-corps ? Autant de questions qui démontrent la délicatesse de la phase deux de l’opération «Serval» à Kidal. Pourquoi surtout cette collaboration soudaine entre les troupes françaises et le MNLA ? Que nous cache la France avec cette nouvelle alliance avec les rebelles touaregs qui ont enclenché la guerre de sécession avec les autorités maliennes ? Quoi qu’il en soit, la vigilance doit être de mise pour ne pas être surpris par ce mouvement.
Paul N’Guessan