Après la réélection de Amadou Toumani Touré : Quelle forme de gouvernance pour le second quinquennat?

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L’un des moments les plus importants de la gestion du pouvoir ATT durant le second mandat est l’après investiture, notamment à cause des décisions et des démarches que le Général va entreprendre. Va-t-il pouvoir gérer de façon consensuelle ? Aura-t-il un nouveau système de gestion pour les cinq prochaines années?

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            Au sortir des élections de 2002, le président de la République avait réussi à réunir autour de lui toutes les forces politiques, créant ainsi un consensus politique. Le régime ATT avait surpris plus d’un car, son prédécesseur n’avait pu le réussir. Le président a de ce fait obtenu une grande crédibilité, notamment aux yeux des grandes puissances économiques du monde. 

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LES DETRACTEURS DU CONSENSUS

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            Certains hommes politiques, à l’instar de Abdoul Traoré dit Diop, président de l’ADJ, Ousmane Sy, membre de l’ADEMA, n’ont pas manqué de qualifier le consensus d’unanimisme politique capable d’étouffer la démocratie. Ce système avait été concocté par des hommes luttant pour asseoir un climat de paix et de sérénité. Car, dit-on, il n’y a pas de développement sans paix.         

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ATT a géré durant cinq années dans une atmosphère sereine même, vers la fin, certains partis se sont retirés pour dénoncer la gestion des affaires de l’Etat sans pour autant opter pour l’opposition radicale. Il faut rappeler que le RPM était le parti le plus grand de ceux qui composaient Espoir 2002. Cependant, il fallait s’attendre à la séparation entre le CNID, le MPR et le RPM, puisque les présidents de ces deux partis se sont positionnés depuis 2002 pour accompagner ATT durant son régime. 

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QUELS MOYENS POSSEDE ATT ?

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            Au sortir des urnes, ATT semble maintenir l’entente avec les partis et mouvements qui lui ont permis d’être réélu dès le 1er tour de l’élection présidentielle du 29 avril 2007. Il s’agit des partis de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP), du Mouvement Citoyen entre autres. La mouvance présidentielle se fixe alors comme défi d’obtenir la majorité parlementaire au cours des législatives prochaines afin de permettre à leur candidat choisi de gérer les affaires de l’Etat dans la paix et dans la stabilité sociale.

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            Si le FDR menace de rendre difficile la gestion de l’Etat, encore faudrait-il qu’il puisse être majoritaire à l’Assemblée Nationale pour bloquer les projets de loi qu’il n’aurait pas choisis. Cette éventualité est à écarter pour l’instant car, les partis qui le composent n’ont rien prouvé d’extraordinaire.

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LE RPM ET L’ADEMA EN COMPETITION          

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D’ailleurs, à constater de près, on remarque que l’entente est difficile à consolider entre les différents partis du FDR puisqu’il s’agit d’une collaboration douteuse.

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            Le RPM était en alliance avec le CNID au sein de Espoir 2002. Or, ce parti est le père du PARENA en même temps son ennemi. Ce qui revient à dire que IBK et les siens pratiquent cherchent par tous les moyens de conquérir le pouvoir. D’où des alliances incompréhensibles. En effet, ce que la plupart des observateurs politiques oublient, c’est que l’ADEMA-PASJ est en train de préparer son retour à Koulouba pour 2012. Cela passe nécessairement par des alliances ainsi que l’occupation massive par ses militants des postes de responsabilité du pays.         

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A cet effet, pour avoir cette position confortable, le PASJ et ses alliés doivent étroitement collaborer avec le régime d’ATT qu’ils aideront à mieux gérer le pays durant son second mandat.

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B.S.

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