Après la prestation de serment du président IBK pour son second mandat : Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga reconduit afin de poursuivre les immenses chantiers

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Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga

Après la prestation de serment du président IBK, le 4 septembre dernier, devant la Cour Suprême transportée au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, Soumeylou Boubèye Maïga a présenté sa démission ainsi que celle de son gouvernement au président IBK qui l’a aussitôt reconduit afin de poursuivre les immenses chantiers qu’il a commencés. Ainsi, il a été chargé de constituer une nouvelle équipe gouvernementale à la hauteur des défis.

Du haut de ses 64 ans, Soumeylou Boubèye Maïga, c’est lui dont il s’agit, est né le 8 juin 1954 à Gao à quelques 1 222 kilomètres de la capitale malienne. Après ses études primaires et secondaires, il intègre la prestigieuse école de journalisme, le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal).

Ainsi, en 1987, il obtient son Diplôme d’études supérieures spécialisées (Dess) de diplomatie et administration des organisations internationales de l’Université de Paris-Sud et un diplôme de relations économiques internationales à l’Institut d’administration de Paris (France).

Du retour au bercail après ses brillantes études, Soumeylou Boubèye Maïga exerce le métier de journaliste d’abord au quotidien national, L’Essor, puis au journal Sunjata.

Militant infatigable de la liberté d’expression et de la démocratie, il milite au sein du Parti malien du travail (Pmt). Ainsi, il a été l’un des principaux artisans de la chute du régime de Moussa Traoré en 1991. Avant de signer son entrée dans le Cabinet d’Amadou Toumani Touré, alors président du Comité de transition pour le salut du peuple (Ctsp), en qualité de conseiller spécial d’avril 1991 à juin 1992.

Vice-président et membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema/Pasj), il devient, en 1992, chef de cabinet du président Alpha Oumar Konaré. Après ce bref passage au Cabinet du président de la République, il a été appelé à d’autres fonctions. En effet, en janvier 1993, le président Alpha lui confie la gestion du très stratégique service, notamment la Direction générale des services de renseignement communément appelée la Sécurité d’Etat (SE).

Selon bon nombre d’observateurs, c’est la période pendant laquelle il a empêché plusieurs coups d’État avant d’entrer au gouvernement de Mandé Sidibé en tant que ministre des Forces armées et des Anciens Combattants.

En 2002, après les deux quinquennats du président Alpha Oumar Konaré, Soumeylou Boubèye Maïga nourrit des ambitions présidentielles en se portant candidat à la candidature de l’Adéma/Pasj pour l’élection présidentielle de 2002. Soumaïla Cissé fut finalement choisi par l’Adema/Pasj. En 2006, après le violant séisme qui a sérieusement secoué la ruche suite à la décision du parti de soutenir la candidature du président sortant, Amadou Toumani Touré, à la présidentielle de 2007, Soumeylou Boubèye Maïga se lance dans la conquête du pouvoir, sous les couleurs de la “Convergence 2007”. Ainsi, lors de la conférence nationale des 24 et 25 février 2007 de l’Adéma, les délégués ont voté l’exclusion de Soumeylou Boubèye Maïga et de plusieurs de ses sympathisants : Issa Diarra, Ibrahima Kantao, Binta Yattassaye et Oumar Ag El Méhidi.

Au premier tour de l’élection présidentielle de 2007 du 29 avril, il arrive en 6e position. Le président sortant, ATT, est réélu. Avec les autres candidats de l’opposition regroupés au sein du Front pour la démocratie et la République (FDR), Ibrahim Boubacar Keïta, Mamadou Bakary Sangaré et Tiébilé Dramé, il conteste les résultats d’un scrutin entaché de fraudes et dépose un recours devant la Cour constitutionnelle qui le rejette le 12 mai 2007.

Absent de la scène politique pendant quelques temps, Boubèye signe son entrée dans le gouvernement Mariam Kaïdama Sidibé, le 6 avril 2011, en qualité de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Un poste qu’il occupe jusqu’à la mutinerie du 22 mars 2012 ayant abouti au coup d’Etat contre le régime ATT.

A la faveur de l’élection présidentielle de 2013 où il a été l’un des artisans de l’élection du président IBK à la magistrature suprême de notre pays, Boubèye effectue son deuxième passage à la tête du ministère de la Défense et des Anciens combattants dans le gouvernement de Oumar Tatam Ly.

A la démission de ce dernier, Boubèye a été reconduit à la tête du même département dans le gouvernement Moussa Mara. Suite aux évènements tragiques consécutifs à la visite du Premier ministre Mara à Kidal soldée par la défaite de l’Armée malienne face aux groupes rebelles, il démissionne de ce poste le 27 mai 2014.

Après quelques temps en retrait et d’ailleurs bien loin de la gestion des affaires publiques, il intègre le cercle restreint autour du président IBK. En effet, il a été nommé au poste stratégique du Secrétaire général de la Présidence avec rang de ministre, le poste qu’il occupe jusqu’à sa nomination comme Premier ministre, le 30 décembre 2017, avec comme principale mission l’organisation des élections de 2018.

A l’issue de la présidentielle de 2018, le président IBK étant réélu pour son second et dernier mandat, lui a renouvelé sa confiance. Car, conformément aux dispositions constitutionnelles, après la prestation de serment du président IBK, le 4 septembre dernier, devant la Cour Suprême transportée au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, Soumeylou Boubèye Maïga a présenté sa démission ainsi que celle de son gouvernement au président IBK qui l’a aussitôt reconduit afin de poursuivre les immenses chantiers qu’il a commencés. Ainsi, il a été chargé de constituer une nouvelle équipe gouvernementale à la hauteur des défis.

Maintenant cap sur les prochaines élections législatives, régionales et locales pour parachever le processus électoral de notre pays.     

                      Boubacar PAÏTAO

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