La formation du gouvernement n’a pas mis fin aux agissements de certains leaders de l’ADEMA. Ceux-ci cherchent par tous les moyens à remettre en cause le choix porté sur certains camarades par le Premier ministre. Malheureusement pour eux, leur projet semble voué à l’échec car ATT ne semble pas vouloir s’embarquer dans les querelles politiciennes.
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A la suite d’une large concertation, les militants et les leaders du parti majoritaire ont clairement exprimé leur volonté de faire partie du 1er gouvernement du dernier quinquennat du président Amadou Toumani Touré. A l’occasion, ils étaient plus de 40 cadres à envoyer leur CV à une commission créée à cet effet et présidée par le président du parti, Dioncouda Traoré. Une sélection a été opérée à ce niveau pour constituer une dernière liste de 6 personnes dont les noms ont été proposés au Premier ministre. Après analyse, ce dernier, en accord avec le président de la République, a tiré de ladite liste deux des ministres représentants le parti de l’Abeille tout en se donnant la possibilité d’opérer le choix parmi d’autres cadres du parti dont la compétence et l’efficacité ne font objet d’aucun doute. Ce qui justifie la présence d’Ibrahim dit Iba N’Diaye au gouvernement qui en est la deuxième personnalité par la préséance. Ce que n’aurait pas plu aux autres barons du parti qui sont aujourd’hui à l’origine de nombreux articles dans la presse pour déstabiliser le gouvernement ; et surtout les frondeurs ont juré de « continuer avec leur combat pour en imposer, prétendent-ils, au président de la République ».
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Leur manœuvre actuelle vise tout simplement à fragiliser le président Dioncounda Traoré à qui il est reproché d’avoir soutenu et fait nommer ses protégés. Ils cherchent surtout à se poser comme des acteurs incontournables pour amener le président de la République à discuter avec eux. Estimant que ATT s’oppose farouchement à toute division de l’ADEMA, celui-ci devra faire tout pour mettre fin à leur action, quitte à accepter leur condition, c’est-à-dire le partage du gâteau. Ainsi donc, les frondeurs mènent un « combat alimentaire ». Il reste à savoir si on cédera à leur chantage.
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Du côté de ATT, il est hors de question de lâcher du lest pour satisfaire les prétentions de quelques individus qui veulent tout de suite la récompense de leur soutien. Pour le président de la République, c’est à lui de choisir les hommes politiques en qui il a confiance et qui sont à même de rendre possible la concrétisation de ses promesses électorales.
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Abdoulaye Diakité
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