Après la formation du gouvernement d’union nationale :Les maliens brisent le silence

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Moussa Mara membre du regroupement CSM
« Nous sommes satisfaits »
Pour rappel, notre regroupement, la CSM, a soutenu le Gouvernement précédent et nous avons milité pour sa non ouverture en vue de préserver la stabilité. Nous avons également indiqué notre souhait du maintien du Premier Ministre et dans la mesure du possible du maintien du cœur du gouvernement avec les Ministères essentiels aux mains de titulaires neutres et équidistants des acteurs politiques au cas où on ouvrait le Gouvernement. Nous avons enfin indiqué notre position d’aider les autorités de la transition quelque soit notre position (être ou ne pas être membre du Gouvernement. Au vu de ce qu’on voit aujourd’hui, il est évident que nous sommes satisfaits. D’abord le Premier Ministre a été reconduit. Dix huit membres sur Vint quatre de l’équipe ancienne ont été reconduits avec à la clé le maintien de la quasi totalité des postes régaliens entre les mains de leurs anciens titulaires. Enfin il y a une ouverture qui tient compte de l’essentiel des forces vives du pays. Nous espérons que la constitution difficile de ce Gouvernement amène les acteurs politiques et de la société civile à définitivement mettre de côté les luttes politiques et les ambitions personnelles pour permettre au pays d’avancer. Nous devons enfin nous tourner vers les vrais défis de notre pays : le recouvrement de son intégrité territoriale et de son unité nationale, l’organisation d’élections crédibles permettant à la démocratie malienne de se remettre en selle et de poursuivre sa marche en avant. Prions pour que ces deux combats majeurs occupent tous les esprits désormais.

Monsieur Coulibaly (Pharmacien) :
«Il y a de l’espoir pour une sortie de crise»
Je dirai que l’esprit du gouvernement d’union nationale est bien s’il s’agit de fédérer les gens autour d’un consensus, d’une cause, cela permettra de trouver enfin une légitimité aux yeux de tous, ça permettra de prendre des décisions courageuses afin d’aller vers la sortie de la crise. Je pense que l’idée est bonne, pour faire taire les tiraillements. De toute façon, la crise en elle-même, c’était aussi au niveau du manque de consensus. Aujourd’hui il y a de l’espoir vers la sortie de la crise. C’est vrai, un parti politique est créé pour conquérir le pouvoir, mais il faut avoir des visions constructives.
Yaya Niaré (réparateur de Moto)
« Nous soutenons cette équipé »
Ce nouveau gouvernement, nous le soutenons, en tant que Cheick Modibo Diarra reste Premier ministre, nous sommes persuadés qu’il y a de l’espoir et nous soutenons ce gouvernement. Aujourd’hui, on a une porte de sortie. Mais cela ne veut pas dire que c’est le gouvernement qui va tout faire. Que ce soit l’ancien ou le nouveau gouvernement, ce n’est pas ça qui va nous sauver. Mais la seule solution c’est Dieu qui peut nous faire sortir de cette crise. Il faut mettre le Mali au dessus de tous les intérêts personnels, le pays est occupé maintenant, il faut recouvrir l’intégrité du territoire et le reste ira après. Mon appel envers tous les Maliens, c’est d’avoir l’amour du pays, car aujourd’hui je pense qu’il y a moins de Maliens patriotiques. La preuve : pourquoi les régions nord  ont été occupées par les rebelles, c’est parce qu’il y a eu moins de patriotisme de la part des Maliens eux même. Merci».
Souraka (commerçant au marché de Médine)
«Si les rebelles apprennent que le sud est uni, ils vont avoir peur»
Je suis content du gouvernement d’union nationale, en tant le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a été reconduit à la tête de ce gouvernement, ça va. On reste derrière Cheick Modibo Diarra, nous allons sortir par la porte qui est ouverte maintenant. C’est vrai, les régions nord du pays sont occupées par des bandits armés, si on reste derrière le PM on va recouvrir l’intégrité du territoire très bientôt. L’union fait la force, si les rebelles apprennent que le sud est uni, ils vont avoir peur et ils vont reculer vers d’autres zones. Mais en tant qu’on n’est pas solidaires ici, les ennemis n’iront pas hors du pays. Il faut noter que le haut conseil islamique et l’ensemble des confessions religieuses du Mali ont joué un rôle important dans le dénouement positif dans la gestion de la crise institutionnelle, c’est le lieu pour moi de les remercier.
Lassana Coulibaly (journaliste à ‘’Ciwara Infos’’)
«Maintenant, ils doivent faire face à la libération des régions occupées»
J’aimerais que toute les forces vives de la nation, a commencer par les partis politiques, la société civile, les associations et les groupements aussi soient présentes dans le gouvernement d’union nationale. En parlant du gouvernement d’union nationale, c’est bon maintenant, car il prend en compte tous les fronts qui se sont formés après le coup d’Etat de mars 2012 : Fdr, Copam.  Maintenant, je pense qu’ils doivent faire face à la libération des régions occupées et organiser des élections crédibles et transparentes. Si l’union sacrée devenait une réalité, je suis sûr qu’on tend vers la sortie de la crise. Je suis optimiste en vue d’une éventuelle sortie de la crise qui secoue notre pays actuellement. C’est vrai il y a beaucoup de choses qui se sont passées au cours de ces derniers mois, le pays a passé à côté de l’explosion même ; alors je pense que, entre 2 et 3 mois, nous allons sortir de cette crise. Je n’ai aucun appel à lancer envers les gens, je pense que tous les Maliens doivent se soumettre au pays. Mon mot de la fin, le Mali est un, restera un et sera indivisible.
Malick Traoré (étudiant à la FSEG)
«Nous pouvons espérer sur l’aide de nos partenaires»
Enfin nous pouvons dire que nous avons un gouvernement d’union nationale dans la mesure où toutes les forces vives de la nation sont représentées. Donc un premier grand pas pour enfin espérer sortir de cette crise institutionnelle. Ce gouvernement doit comprendre avant tout que le sort du Mali repose en grande partie sur leur compétence. Il est aussi temps pour les groupements des partis politiques de se donner la main et d’accompagner ce gouvernement d’union nationale afin de leur faciliter la tâche dans l’exercice de leur fonction. En outre avec cet élargissement, nous pouvons espérer sur l’aide de nos partenaires
Ousmane T Diarra (sociologue)
« Je me demande comment le Pm a fait pour trier en si peu de temps pour former une équipe »
Je dirai tout simplement que la constitution de ce gouvernement devrait avoir lieu au lendemain de la première concertation à Ouaga. Cela nous aurait permis d’éviter d’éventuelles crises que nous regrettons aujourd’hui. Aussi, il ne s’agit pas seulement de répondre aux exigences des bailleurs de fonds notamment l’Union européenne, l’Union Africaine ou encore moins la Cédéao, en faisant élargir le gouvernement. Il s’agit de gérer cette crise sans précédent pour ce pays, avec la plus grande sérénité et avec des hommes qu’il faut. Le pire est que cette composition a été faite sur la base de 800 Cv, comme l’a indiqué le journal ‘’L’Indépendant’’. Ça laisse à désirer. Je peux vous certifier que ça me rappelle le concours de la magistrature au Mali. Je me demande comment le Pm a fait pour trier en si peu de temps afin de mettre en place cette équipe. Une chose est sûre, c’est que l’histoire nous montrera la compétence et la qualité de tous ces cadres dans les jours à venir. Nous ne pouvons qu’espérer et compter sur eux car il y a un adage qui dit que «s’il faut choisir entre le mal et le moins mal, on choisit toujours le moins mal».
Mamadou K Yattara (Agent de sécurité à la Securicom)
« Enfin on peut parler de gouvernement d’union nationale»
Ce gouvernement certes dans sa composition n’a pas connu de changement mais tout de même il est à reconnaitre qu’enfin on peut parler de gouvernement d’union nationale car toutes les forces vives de la nation sont dignement représentées, même si le quota n’a pas été respecté. Il est temps de joindre l’utile à l’agréable en remettant le plein pouvoir au président de la République comme nous l’avons toujours connu. Car avant tout, c’est de par ses idées que ce gouvernement d’union nationale a vu le jour.
Propos recueillis par
Ibrahim M GUEYE et Yacouba TANGARA     

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4 COMMENTAIRES

  1. IL N EST PAS POSSIBLE QUE TOUTES LES PERSONNES QUE VOUS AVEZ INTEROGES SOIENT FAVORABLES AU GOUVERNEMENT. Soyez plus professionnel!

  2. Au fur et à mesure qu’on avance à la CODEM on se rend compte que c’est un parti Xénophobe, pourquoi c’est David SAGARA qu’on propose à ATT et c’est le meme qu’on propose à CMD,comme si dans ce parti il n ‘ y a qu’un seul cadre competent. Et les autres cadres? ? ?

    quand au PM sa haine contre les cadres du nord est plus que patent: 6 coulibaly, 4 TRAORE, aucun natif de GAO, Mopti ou Kidal quel mepris

    je me rejouis que l’URD porte sa confiance à Maitre TRAORE, si c’était un Touré, un MAIGA, ou autre CISSE on allait crier au scandale pour dire que c’est un parti Sonrai……ou peulh……

    • les haidara, touré, intala, Ag Rhissa etc… qui sont dans le gouvernement, ils sont originaires d’où? on est plus à l’ère ATT on retrouve 50% du gouv ressortissant du nord, ne soyons pas ethnocentrique

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