Après la disparition du Président-Fondateur : L’édifice de carton RPM s’écroule !

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Comme l’on pouvait  s’y attendre,  actuellement, plus rien ne va au  sein du Rassemblement  Pour le Mali (RPM) !  Par  manque de résilience des membres de son Bureau Politique National (majoritairement  inexpérimentés  en politique, le Parti des Tisserands  est en train de mourir de sa belle mort. Deux ans après la chute du régime IBK et plus d’un an, après la disparition de son Président-Fondateur,  les cadres politiques du RPM ont été incapables de dominer leurs égos.  Chacun estimant qu’il lui revient le droit d’être le légataire du « Trône »  laissé vacant  par  Ibrahim Boubacar Keïta. Au finish, nous assistons actuellement à l’écroulement du Parti. Notre analyse ! 

C’est un secret de polichinelle, les uns et les autres, se sont retranchés derrière leur clan  pour mettre en place leur  petite combine  pour s’arroger les rênes  du parti des Tisserands.  Mais,  au bout de plusieurs mois de bagarres  politiques,  aucun d’entre eux  n’a pu avoir le dessus sur les autres. Le point culminant  de  leur mésentente a été atteint début 2022.  Votre hebdomadaire, dans sa livraison du mercredi 23 février,  titrait déjà à la Une : « Rififi entre les tisserands : Le RPM au bord de l’implosion ! ». 

Dans cet article, nous avions écrit au chapeau : « A l’issue des 3èmes  Assises du Rassemblement  Pour le Mali (RPM), un Collectif pour la Défense des Statuts et Règlements Intérieur du parti  (CDSRI-RPM) a vu le jour.  Ces frondeurs sont  principalement composés de : Me Baber Gano, Mahamane Baby, Moussa Timbiné, Zeinab  Maïga. Ils sont farouchement opposés au président du RPM. Lequel est accusé  de : « violations des textes du parti », en l’occurrence  pour sa désignation par certains membres du Parti comme candidat naturel à la future présidentielle ». Face à cette décision, le CDSRI-RPM avait  exigé le 17 février,  à travers une conférence de Presse: « la tenue d’une conférence statutaire du congrès afin de pouvoir  désigner le futur candidat du Parti du Tisserand ». Evidemment, c’était sans la participation du Président du Parti, Dr Boucari  Téreta.

Un an  après la publication de notre article, voilà que l’histoire  est en train de nous donner  malheureusement raison.  Puisque des responsables du Bureau National de l’Union des Jeunes du Rassemblement Pour le Mali (BN UJ-RPM),  étaient face à la presse, le 19 janvier 2023, à la Maison des Aînés de Bamako pour informer l’opinion publique de leur démission au sein du Parti RPM. Les démissionnaires, au nombre de 33, motivent leur décision par la mauvaise gestion au sein du parti RPM marquée par la « haine, la méchanceté, le mensonge, le clanisme et la promotion de la violation quotidienne des textes du RPM ». Raison pour laquelle, ils ont décidé de rejoindre le « Mouvement Convergence 2023 » créé le 5 janvier 2023 par l’ex- président de l’Assemblée nationale du Mali et Cadre du RPM, Moussa TIMBINE.

Considéré  certainement  à tort  par certains analystes politiques comme étant  le nombril du pouvoir  IBK,  le RPM dormant  sur ses lauriers,  est demeuré  confronté à une guerre de clans et de leadership. Ce parti n’a visiblement pas cherché à murir. Le père-fondateur  du parti,  feu Ibrahim Boubacar Keïta, dans sa position dominante de président de la République,  avait  d’ailleurs œuvré  pour entretenir  la guerre de positionnement  entre  « ses protégés ».

Ces derniers, à l’époque,  obsédés par l’obtention d’un poste juteux dans la gestion des Affaires Publiques,  n’ont  pu logiquement s’affranchir du Président-Fondateur. De sorte que,  à  chaque Congrès du Parti durant ses vingt années d’existence, c’était IBK qui tranchait en dernier ressort dans les nominations aux postes du parti. Ainsi,  durant tout le règne du mentor, le RPM fut faussement propulsé (à partir de tripatouillages électoraux) au rang de premier parti du pays. Mais sans pouvoir  peser politiquement dans la gestion des Affaires publiques.

Les cadres  du RPM n’avaient guère le choix  que de se contenter de strapontins  pour figurer dans les  Gouvernements successifs d’IBK. Dont  aucune décision n’était  contestée (même si elles s’opposaient à l’intérêt général) à l’Assemblée nationale,  paradoxalement dominée par le RPM.  Résultat : à la Chute du mentor, l’édifice de carton RPM ne peut que s’écrouler. C’est justement ce  processus d’implosion auquel  on assiste actuellement. Le RPM va  inéluctablement imploser. Et  le compte à rebours a bel bien  commencé!

Falaye Keïta

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