Après les élections communales : «Tous les coups sont permis» au sein de l’Adema/Pasj

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Conférence nationale de l’ADEMA PASJ : Confirmer son leadership sur l’arène politique nationale

Angoisse, hantise, crainte, panique, c’est le même sentiment que tout être vivant nourrit vis-à-vis de la maladie et de la mort. Ici, ce n’est pas la mort qui fait peur au sein de la Ruche, mais l’adversité. Mais vouloir se faire la guerre dans une même famille politique relève de la mauvaise foi.

 

Les dernières évolutions de l’actualité malienne, surtout après les élections communales du 20 novembre, nous inspirent encore mieux sur les faits et gestes des hommes politiques, surtout certains responsables du Parti africain pour la solidarité et la justice pour qui, tous les coups sont permis. Voilà un chef de parti politique combattu par des barons de son propre camp, juste pour se faire une place au soleil. Montage, coups bas, calomnie sont les armes des ennemis du président du parti des abeilles, mais pour quelles fins ?                       

Les communales du 20 novembre 2016 ont permis de bousculer les pronostics politiques  au sein de l’Adema/Pasj, pour la simple raison que certains barons du parti veulent profiter de la dégringolade de leur parti en tant que 2ème force politique pour s’en prendre une fois encore à leur président. Pour ces derniers, Tiémoko Sangaré est à la base du score médiocre des candidats de ce parti aux communales. Oubliant du coup tous les montages et coups bas du parti au pouvoir de se maintenir comme première force politique du Mali. Sans oublier qu’eux-mêmes ont cautionné cet état de fait lors de l’établissement des listes des candidats pour ces élections. 

Si « l’intrus qui connaissait la maison » a déjoué tous les pronostics en pesant de tout son poids pour que son parti, à défaut d’être la première force du pays, demeure la seconde du pays. Et cela, le président de l’Adema l’a bien réussi malgré les tripatouillages du camp adverse. Jamais depuis l’avènement du renouveau démocratique, l’Adema/Pasj n’a connu des coups bas venant de son propre camp que maintenant. Mais pourquoi certains barons du parti naviguent à contre-courant des idéologies de leur président. Cette question trouve sa réponse dans le fait que 2018 sonne déjà à nos portes et ces derniers espèrent se lancer dans la course pour espérer avoir un poste juteux après la présidentielle. Comme si l’on ne peut servir son pays que si on est nommé ministre ou directeur dans une structure étatique.        

A qui profite le montage ?                                 

Plusieurs interprétations sont faites du phénomène que les ‘’Adémistes’’  vivent en ce moment. La première interprétation vient de ceux qui pensent que Tiémoko Sangaré n’est pas à la hauteur de sa mission en tant que président de ce parti et serait à bout de souffle, politiquement parlant. Pour ces derniers, il est resté l’ombre  de lui-même pendant plusieurs années, indifférent au ciel qui tombe sur le Mali. Ayant perdu toutes les occasions pour se rendre politiquement utile, il a dû se réfugier derrière sa nomination au poste de ministre des Mines pour se donner une santé financière et morale. Pour les propagandistes avertis, qui connaissent la notion et de culte de la personnalité, ils pensent que leur président a raté le coche,  donc doivent tout faire pour le pousser à la porte de sortie, afin de prendre sa place.                           

Pour les autres barons du parti, c’est le silence radio, car pour eux, l’actuel directoire du parti a tellement de défis à relever que l’on n’a pas le temps de se laisser distraire. Pour eux, ceux qui pensent qu’il faudra remuer ciel et terre pour que l’on mette fin au mandat du président Tiémoko Sangaré se trompe de combat. Pour ces barons de l’Adema, la lutte actuelle à mener est celle de repositionner le parti sur l’échiquier politique national et redonner confiance aux militants, qui, à un moment donné, ont tourné le dos au parti. Montages, manipulations, intoxications et propagandes ne peuvent affronter l’histoire qui est écrite et qui sera dite. Les frondeurs du parti Adema ont donc l’obligation de revenir sur terre et de mener la politique pour consolider les acquis de leur parti, plutôt que de se fier à des distractions.

Paul N’GUESSAN

 

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