Après avoir échappé à la menace de l’ouragan « Ras Bath » de la Plateforme An tè Abana Touche pas à ma Constitution : IBK joue à l’apaisement et prépare activement le terrain pour un second mandat

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Ceux qui espéraient pouvoir compter sur une éventuelle non-candidature du président IBK à la présidentielle de 2018 – au motif qu’il serait au fond gravement malade – devront désenchanter maintenant et se préparer en conséquence pour l’affronter. Car, au vu des différentes rencontres et visites que le locataire de Koulouba vient d’avoir, d’effectuer ou de mettre dans son agenda, il n’y a plus de doute que le président sortant sera bien présent dans le starting-block de la présidentielle de 2018. 

L’homme qu’on disait tantôt malade, tantôt lâché par la France d’Emmanuel Macron – l’ami François Hollande ayant été obligé de ne pas rempiler pour cause de mauvais résultats -, à savoir le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, est le même qu’on trouve désormais sur tous les terrains. Aussi bien à Bamako, à l’intérieur du Mali – le samedi dernier il a fait un déplacement à Mopti pour inaugurer le siège du commandement G5 Sahel – qu’à l’extérieur, IBK n’hésite plus de se frotter avec les réalités du pays et de serrer la main à ses compatriotes qui sont très nombreux à lui exprimer leurs préoccupations. Lui qu’on disait détenant la palme de l’inaccessibilité comme s’il s’était blotti dans une tour d’ivoire, a apparemment maintenant changé.

En effet, l’élection présidentielle pointant le nez, le locataire de Koulouba, appelé à défendre son bilan, se voit dans l’obligation de bouger afin de rattraper, si cela est encore possible, le temps perdu…notamment sur le chantier non encore définitivement défriché de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger.

Ses rencontres avec différentes associations de la société civile, les différentes composantes des communautés religieuses dans le but de décrisper la crise née de son projet de révision constitutionnelle lui ont permis d’être directement au parfum des réalités que vivent les Maliens et de leur attachement viscéral aux principes démocratiques et aux libertés individuelles et collectives. Le chef de l’Etat a aussi compris, à l’issue de ces rencontres, que ses proches ou soi-disant tels ne lui disent pas toujours la vérité. De même que l’opposition – IBK avait reçu récemment son chef de file durant plus de deux heures d’horloge – est loin d’être apatride comme le prônent sur tous les toits certains thuriféraires du régime en mal d’inspiration.

La poignée de main historique avec la dame de fer Mme Sy Kadiatou Sow et les accolades qui ont suivi ont également eu leur effet sur IBK, un homme généreux et plein d’émotion qui se veut désormais au-dessus de la mêlée, donc au service de toutes les Maliennes et de tous les Maliens sans exclusive.

En attendant que ce discours soit matérialisé dans les faits – nous allons suivre et apprécier les avancées éventuelles -, le président-candidat à sa propre succession est en train de multiplier les initiatives et les rencontres avec les forces vives de la nation. Il vient, en effet, d’inviter à Koulouba quelque 300 personnalités du secteur privé et de la société civile au lancement du forum « Invest in Mali », le jeudi 7 septembre dernier, et qu’il a lui-même personnellement présidé. Un événement haut en couleurs qui a été suivi d’un cocktail au cours duquel le chef de l’Etat a tenu à serrer la main à chaque convive tout en ayant un mot pour chacun.

Quatre ans depuis son élection à la tête de l’Etat, et un an avant la fin de son mandat, les citoyens ont pour l’une des rares fois – sinon la première fois – eu l’occasion de voir IBK plus que jamais proche du peuple. C’est dire que la campagne électorale pointe le nez, sinon qu’elle a déjà démarré.

Après la Venise malienne, IBK serait attendu dans d’autres régions du pays dans les jours à venir, selon des sources concordantes. Comme on le voit, 2018 est déjà à nos portes.

Mamadou FOFANA

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