A la faveur d’un point-presse conjoint de l’Alliance pour la République (APR) et la Convergence pour le Développement du Mali (Codem), le président du parti du perroquet, Oumar Ibrahima Touré, a annoncé un projet de fusion entre les deux formations politiques. L’information a été donnée le samedi 21 septembre 2019, au siège de l’APR, à Yirimadio Zrny.
Les responsables du parti du perroquet et celui de la quenouille semblent avoir les mêmes objectifs. De ce fait, ils regardent actuellement dans la même direction et projettent même de fusionner les deux formations politiques. Et cela, en vue d’obtenir de meilleurs scores électoraux aux prochaines échéances.
A l’entame de ses propos, le président de l’APR, Oumar Ibrahim Touré, a rappelé les événements tragiques survenus à Niono. Il n’a pas manqué de présenter les condoléances au nom des deux formations politiques.
Partant, il rappellera qu’une délégation de l’APR a été reçue par la Codem à son siège afin d’analyser la situation politique nationale et de leurs relations politiques bilatérales. « Il résulte de ces analyses qu’il existe, selon les statistiques du ministère de l’Administration territoriales, 207 partis politiques enregistrés au 31 août 2019 », a-t-il laissé entendre.
A ses yeux, pour éviter « pléthore de partis politiques » en République du Mali, la Codem et l’APR doivent cheminer ensemble.
Pour arriver à bon port, à l’en croire, la mise en place d’une commission paritaire s’est avérée nécessaire afin de mener une réflexion approfondie et faire des propositions concrètes. De la première étape, dit-il, la création d’une alliance électorale et politique entre les deux partis s’est dégagée. « De l’avis de la commission, la fusion au terme du processus aura l’avantage de faire des deux partis une seule formation avec une vision commune et la poursuite des mêmes objectifs, le développement du Mali. », a-t-il martelé.
A ses yeux, un approfondissement de l’analyse a révélé que les alliances politiques et électorales sont fragiles au Mali. Et cela, explique-t-il, à cause des difficultés liées au choix de candidats au nom de l’alliance et au partage du pouvoir après la victoire. Ce qui, ajoute-il, le plus souvent, aboutit à l’éclatement des alliances.
L’interlocuteur du jour a énuméré les huit recommandations formulées par la commission pour « la mise en œuvre effective, intelligente et réussie de l’alliance électorale et politique et du projet de fusion ».
Il s’agit de la diffusion imminente d’un communiqué de presse conjoint ; l’organisation d’une conférence de presse commune, la participation de l’un des partis à toute activité importante de l’autre à partir de la conférence de presse ; l’organisation de réunions communes fréquentes entre les deux directions ; l’organisation des missions communes sur le terrain.
S’y ajoutent la mise en place d’un plan de communication commun ; la sensibilisation des structures de base sur le projet de fusion en mettant en avant ses avantages et enfin la poursuite de la réflexion au sein de la commission paritaire.
A noter qu’auparavant, le patron du parti du perroquet avait souligné que leur alliance ne souffre d’aucun doute.
Bazoumana KANE