Appropriation du projet de révision constitutionnelle au Mali : L’APR joue sa partition à travers une journée d’échanges sur le contenu du document

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Dans le cadre de sa politique de sensibilisation de ses militants sur le projet de révision constitutionnelle, l’Alliance pour la République (APR) a organisé, le vendredi 14 juillet, au Mémorial Modibo Keïta, une journée d’échanges et d’appropriation dudit projet. Pour la circonstance, le président de la Commission Loi de l’Assemblée nationale, l’honorable Zoumana N’tji Doumbia a expliqué à l’assistance les différentes dispositions contenues dans le texte.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le président de l’APR, Oumar Ibrahim Touré, en présence de son secrétaire général, Dr Ousmane Diallo ainsi que plusieurs cadres du parti.

Dans son intervention, le président de l’APR, Oumar Ibrahim Touré a déclaré que la journée d’échanges et d’appropriation est une belle expression de l’animation démocratique. Et de se réjouir de l’effervescence ambiante, du bouillonnement du débat politique et de la mobilisation de notre peuple pour une cause unique malgré les apparentes divisions.

Et de rappeler que la République, dans son essence, est condamnée à se nourrir des contradictions, autrement, nous serions dans une monarchie doublée de la pire dictature, « le Mali devrait et doit donc sortir grandi de ce débat nécessaire sur la loi fondamentale. Car, la République est un concept accessible et pourtant souvent difficile à saisir. Elle est ce qui, dans l’absolu, détermine le citoyen. C’est dire que seul le citoyen fait la République et s’aide en cela par tous les démocrates. Aujourd’hui, la République attend de ses fils et filles une mobilisation de tous les instants pour elle », a-t-il précisé.

Il ajoutera que l’APR ne peut et doit être en marge de débat. Raison pour laquelle, dit-il, la direction du parti a souhaité que cette participation à l’animation du débat politique se fasse dans le cadre règlementaire strict d’une campagne référendaire, « l’APR reste fidèle à ses engagements et à sa démarche politiques qui mettent en avant la formation de ses militants pour une décision en toute connaissance de cause dans l’intérêt  supérieur du Mali. C’est en cela que l’APR a souhaité tenir cet espace d’échanges et d’appropriation avec le président de la Commission Loi de l’Assemblée nationale pour édifier les militants sur le processus de révision constitutionnelle en cours dans notre pays », a-t-il poursuivi.

Selon le président de l’APR, la révision constitutionnelle est une nécessité avant d’être un impératif et pourrait devenir un  impératif désagréable si nous n’y prêtons pas toute l’attention nécessaire, « la paix au Mali ne s’accommodera pas d’une application partielle et choisie de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. C’est-à-dire qu’aucun calcul politique, de quelque nature que ce soit, ne pourrait justifier un refus d’un pan dudit accord », a-t-il martelé.

À le croire, aucun positionnement politique ne peut nous conduire à refuser de défendre la paix. Avant de préciser qu’aucune logique politicienne ne peut pousser un seul Malien à vouloir conduire, renvoyer aux calendes grecques la stabilisation du pays. Pour lui, le temps de la déclamation de notre amour pour ce pays est passé. Il est temps d’agir par amour pour ce pays.

Et, la révision constitutionnelle est chapitre d’action concrète pour rendre au Mali sa grandeur d’antan dans la stabilité politique, « j’entends les critiques à l’encontre du processus initié par le président de la République pour réviser la Constitution de 1992. Cependant, je reste convaincu que dans le dialogue et les efforts mutuels de consensus, ces griefs trouveront une solution sans que nous créions un climat de confusion qui fera marquer le pas à la paix », a-t-il laissé entendre.

Pour finir, il a invité ses militants à résister à toute tentative de détournement de l’objectif de la paix et à rester concentrés sur ce qui devrait nous unir, « tout référendum crée une dualité de position. Le OUI et le NON sont les seuls choix qui s’offrent à nous sans pour autant être une source de division profonde et infinie des Maliens. Le référendum est acte de citoyenneté, mais un acte de patriotisme », a-t-il conclu.

MAMA PAGA

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