Des rumeurs persistantes ont circulé hier en fin d’après midi à Bamako et Kati sur l’annonce, probablement au journal télévisé de 20 heures, par le capitaine Amadou Aya Sanogo, chef du CNRDRE, du retrait de la junte de la crise politique et institutionnelle née du coup d’Etat perpétré le 22 mars dernier. Ses rumeurs étaient nourries de multiples échanges de coups de fil et de SMS quand ce n’est pas Facebook. Elles étaient rendues crédibles par les récentes déclarations, quoiqu’en des termes très diplomatiques de l’ambassadeur Djibril Bassolé, dont le pays assure la méditation dans ladite crise.
Il disait notamment avoir, au cours de ces récents entretiens avec la junte, rencontré disponibilité, écoute et volonté de mettre un terme à la crise en cours. De revenir à la légalité constitutionnelle intégrale. La rumeur, à moins qu’il ne s’agisse d’une fuite volontaire pour préparer l’opinion, s’adossait aussi sur l’annonce par le diplomate burkinabé de la levée très prochaine et même de l’abandon des sanctions décrétées par la CEDEAO et par extension la communauté internationale contre le Mali, du fait de la rupture de la légalité républicaine. Dans le même sens, n’a-t-il pas ajouté qu’il laissait au chef des mutins l’honneur, la primeur d’une annonce en rapport avec la médiation qu’il pilote ? Au total, des indices non négligeables qui pourraient accréditer la thèse du retour dans les casernes de l’armée, pour s’occuper de son devoir régalien de défense du territoire et de la sécurisation des biens et des personnes. Des indices sérieux même si rien cependant n’a filtré des chancelleries que nous avons contactées, sans doute en raison de la délicatesse du problème et des nécessaires réglages qu’impose un plan de sortie de crise acceptable pour tous.
La situation dans laquelle se trouve le pays du fait de son occupation sur près de deux tiers de sa superficie par le Mnla, Aqmi , Ançar Dine que supporte Boko Haram et d’autres est suffisamment délétère et grave pour que ne soit pas trouvée, très rapidement, une issue par, et avant tout, le retour à la constitution. Ce qui permettra à l’Etat de se remettre à fonctionner et à faire face. Réagir d’autant plus que l’escalade a déjà commencé : exactions, viols et brigandages, indignations, stigmatisations et auto défense auxquels il faudra ajouter les prémices d’un désastre humanitaire, en des terres naturellement inhospitalières, avec son cortège de malheurs en tous genres. L’attaque, hier en fin de matinée, du consulat d’Algérie à Gao et l’enlèvement de son personnel sont venus en rajouter et dans le même temps certaines sources signalent la présence de groupes armés aux frontières de la Mauritanie. Autant de signaux à circonscrire.
En tout état de cause, le Mali dans les conditions que l’on sait ne peut et ne doit se permettre de garder ouverts deux fronts conflictuels majeurs : institutionnel et sécuritaire. D’où la nécessité de faire vite pour se pencher enfin sur l’essentiel. Il nous est revenu, au moment ou nous mettons sous presse, que le capitaine Sanogo pourrait faire sa déclaration en fin de matinée.
Le Rédaction.
Je comprend l’armee,mais son role n’est pas de gerer un Etat au jour le au jour.Elle doit assurer la securite et la protection des personnes et de leur biens d’une part et de l’autre defendre la souverainete,l’unite et l’integrite territoriale du pays.Pour cela elle doit etre structuree,organisee,bien preparee,bien equipee et bien formee pour accomplir sa mission souveraine.
vient le degager toi meme si c’est toi qui l’a mis la.
Qu’il dégage et qu’il soit jugé pour haute trahision car il a aidé nos ennemis à diviser nôtres chère MALI.
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