En prélude au 4e round des forces vives du Mali, les membres de l’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS) ont animé, le lundi 20 janvier, un point de presse au siège de la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso Hèrè). Au cours duquel ils se sont opposés à toute idée de mise en œuvre de l’Accord pour la paix.
L’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger ne passe toujours pas auprès de l’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS). Plus de quatre après sa signature, les membres de l’ADPS jugent « l’Accord d’Alger d’antinational ».
Dans un manifeste dit de la Nation lu par Mme Traoré Tiédo Bah, présidente nationale du mouvement des femmes de la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso Hèrè), ils estiment que l’Accord pour la paix « hypothèque en l’état l’unité nationale, l’indivisibilité du Mali ainsi que le caractère républicain, démocratique, unitaire et laïc de l’Etat malien et la vocation nationale de forces armées et de sécurité ». C’est pourquoi, ils mettent en garde à toute autorité publique malienne contre l’acte de parjure et de haute trahison que représente la signature, en l’état, dudit Accord d’Alger.
Les membres de l’ADPS s’opposent par la même occasion à toute formule du genre « Armée malienne reconstituée », qui n’est selon eux qu’un « subterfuge cousu de fil blanc pour maintenir les régions du Nord sous la coupe réglée des groupes armés séparatistes et djihadistes. Ils appellent cependant à un redéploiement de l’Administration et des forces armées et de sécurité sur l’ensemble du territoire national ».
Hasard du calendrier, cette annonce de l’ADPS intervient vingt-quatre après la fin du comité de suivi de l’Accord qui a évoqué les modalités la mise en place de l’armée reconstituée, qui, il faut le rappeler est l’une des recommandations de l’Accord pour la paix.
Notons que le 4e round du processus de table ronde des forces vives de la Nation, à l’instar des précédents, vise à faire sortir le Mali de la crise multidimensionnelle dans laquelle il est plongé ces dernières années.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net
