Appels à la réconciliation nationale et à la paix: les voeux des présidents africains

7
Les chefs d'Etat des pays membres de l'Union africaine autour d'Idriss Déby, président en exercice de l'organisation et de N. Dlamini-Zuma, présidente de la Commission, en juillet 2016. © CYRIL NDEGEYA / AFP

Un rendez-vous convenu pour tous les chefs d’Etat du monde, celui des voeux pour l’année qui s’ouvre pour leur peuple. Les présidents en exercice du continent africain, du vétéran camerounais Paul Biya au Congolais Joseph Kabila qui a présenté ses voeux juste avant la signature de l’accord de paix samedi soir, tous se sont livrés à l’exercice entre bilan de l’année écoulée et perspectives pour l’année qui s’ouvre. Morceaux choisis.

En RDC, le président Joseph Kabila a présenté ses voeux à la Nation juste avant la signature de l’accord. Trois défis attendent le pays, selon lui, en 2017 à commencer par «la consolidation de la paix, la sécurité et la stabilité politique». « J’en appelle au sens de la responsabilité de chacun et à l’engagement sincère de tous à créer de véritables conditions de paix et de stabilité sur toute l’étendue du territoire national en vue de permettre… de finaliser les listes électorales en vue de la convocation de l’électorat. Je m’assurerai que chacune des institutions concernées fasse sa part et que plus rien ne nous distraie de cet objectif. En effet, seul notre peuple, dans sa souveraineté, devra demeurer la source du pouvoir dans notre pays par la voix des urnes », a assuré le président Kabila.

 Le président Sassou Nguesso a aussi présidé, en sa qualité de chef suprême des armées, le traditionnel réveillon d’armes

Afrique centrale toujours, dans son message de vœux à la Nation, le président congolais Denis Sassou Nguesso a décrété 2017 « année de la rigueur et de la vérité ». L’année à venir sera plus difficile au plan économique que 2016, marquée par une grave conjoncture due à la baisse des cours du pétrole. « L’effort collectif que nous avons engagé tout au long de l’année 2016 doit être poursuivi en 2017. Rigueur pour le gouvernement qui doit donner l’exemple, parce que la situation économique et financière de notre pays sera assurément plus rude en 2017 qu’elle ne l’a été en 2016.
2017 sera de ce fait l’année de la rigueur et de la vérité, pour l’adoption des mesures économiques plus fortes susceptibles d’accélérer la mise en œuvre sans atermoiement des réformes portées par la marche vers le développement
».

Au Cameroun, dans son discours de vœux à la Nation, Paul Biya est longuement revenu et pour la première fois, sur les émeutes de novembre dernier dans les deux régions anglophones du pays. Ces manifestations, à l’origine portées par les avocats et les enseignants, ont rapidement dérivé sur des appels au fédéralisme et à la sécession. En réponse, Paul Biya a tranché net : le Cameroun est un et indivisible. « Par le fait d’un groupe de manifestants extrémistes, manipulés et instrumentalisés, des Camerounais ont perdu la vie. Des bâtiments publics et privés ont été détruits. Les symboles les plus sacrés de notre Nation ont été profanés.
Que l’on se comprenne bien. Il n’est pas interdit d’exprimer des préoccupations dans la République. En revanche, rien de grand ne peut se construire dans la surenchère verbale, la violence de rue et le défi à l’autorité. Le Cameroun est un pays un et indivisible
», a martelé Paul Biya.

En Centrafrique, le président Touadéra a appelé au rassemblement. « J’ai, depuis mon élection, montré le chemin de la paix et du relèvement économique qui passe par le DDRR, le dialogue, la cohésion sociale, le vivre-ensemble et la réconciliation nationale. La mise en place de la Commission Vérité Justice Réparation et Réconciliation devient donc une nécessité pour apporter des réponses aux victimes innocentes de la crise et jeter les bases d’une paix durable en République centrafricaine. Je vous exhorte à la vigilance et à la retenue. Notre pays tente de sortir du gouffre dans lequel il a été plongé. La cendre est encore chaude pour y approcher toute substance inflammable sans risques. J’ai pleinement confiance dans nos capacités de résilience ».

Au Gabon, Ali Bongo Ondimba est naturellement revenu sur les violences post-électorales qui ont éclaté dans le pays dès l’annonce de sa réélection le 31 août dernier. Pour réconcilier les Gabonais Ali Bongo Ondimba a annoncé qu’il organisera un dialogue politique après la CAN 2017, pour réformer les institutions et les lois électorales. « L’année 2016 a été difficile du fait d’une campagne électorale marquée par des discours de haine et par une situation post-électorale qui atteint des niveaux de tension inacceptables pour notre peuple. C’est pourquoi j’ai instruit le Premier ministre de réunir très rapidement les conditions d’un dialogue politique… qui devra aborder toutes les questions relatives à la vie institutionnelle de notre pays. Pour ce faire, je souhaite la participation de tous. Cela passe par l’amélioration de notre système électoral qui comporte trop de risques de division et d’affrontements ».

Rigueur et sacrifices au Tchad

Au Tchad, il faudra se serrer la ceinture. Le message de fin d’année du chef de l’Etat a été marqué par l’austérité, alors que l’administration publique est paralysée par une grève depuis quatre mois. « L’année 2016 qui s’achève a été particulièrement éprouvante pour notre pays, a reconnu Idriss Deby. Il n’y a pas d’argent. Ce n’est pas seulement au Tchad que l’argent est rare. L’argent est rare partout. Nous allons nous serrer la ceinture. Quand nous avons eu l’argent du pétrole, nous avons accordé des augmentations. A présent qu’il n’y a pas d’argent, nous devons accepter des efforts et des sacrifices pour ne pas aggraver nos déficits et des efforts pour rétablir les équilibres dans notre économie. C’est à ce prix, et à ce prix seulement, que nous pourrons espérer faire redémarrer la machine ».

Dans son message de fin d’année, le président nigérien, Mahamadou Issoufou appelle les jeunes Nigériens au sein de la secte Boko Haram à déposer les armes et à se ressaisir. L’Etat, a-t-il dit, leur garantira la sécurite et la réinsertion socio-économique. Mahamadou Issoufou s’est réjoui des « succès enregistrés dans la lutte contre Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad » et a lancé « un appel à tous ceux qui se sont laissé entraîner dans la voie de l’égarement par Boko Haram et d’autres organisations terroristes, à se ressaisir et à déposer les armes. Nous leur garantissons l’intégrité physique ainsi qu’une réinsertion digne dans la vie socio-économique ».

Au Mali, le président Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé le renforcement des capacités de défense du pays pour faire face au terrorisme, mais il a également annoncé la tenue en mars 2017 d’une conférence d’entente nationale pour évoquer la crise du Nord. « Mers chers compatriotes, un jalon important dans la réhabilitation de la cohésion sociale et du vivre ensemble au Mali sera posé, avec la tenue au mois de mars 2017 de la Conférence internationale, ainsi que cela est spécifié dans l’accord pour la paix et la réconciliation. Cette Conférence doit permettre un débat approfondi entre les composantes de la nation malienne, sur les causes profondes du conflit au nord du Mali. C’est donc à un exercice décisif pour notre devenir que sont conviés, sans exclusive aucune, les fils et les filles de ce pays. Personnellement, je fonde un très grand espoir sur les échanges qui vont s’instaurer et sur les conclusions de la Conférence. Cette dernière devra notamment produire une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation ».

Au Burkina, une année «éprouvante»

Au Burkina, le président Roch Marc Christian Kaboré a dressé le bilan de l’année écoulée. « Une année éprouvante » pour les Burkinabè. «L’année 2016 qui s’achève charrie avec elle nos joies et nos peines. Elle aura été une année éprouvante pour nous au plan sécuritaire, politique, économique et social. La liste des attaques terroristes perpétrées à Ouagadougou et à l’intérieur de nos frontières ont marqué profondément les familles des victimes. C’est le lieu de rappeler aux populations l’impérieuse nécessité de coopérer avec l’armée et nos forces de sécurité et d’être beaucoup plus vigilantes que par le passé, pour dénoncer nos ennemis et nous permettre de mieux les traquer.
L’année 2017 nous ouvre ses portes avec des perspectives heureuses pour la relance de l’économie nationale. Toutefois, je voudrais rappeler que nos combats en 2017 s’appellent : ardeur au travail, probité, justice et sécurité pour tous, engagement en faveur du renforcement de la culture démocratique et de la prospérité partagée
».

En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara s’est réjoui de l’adoption de la nouvelle Constitution consacrant ainsi la IIIème République qu’il veut attachée aux droits Humains, au vivre-ensemble et aux principes de démocratie. 2017 sera donc l’année de la mise en place et du renforcement des institutions de cette nouvelle République. « Nous pouvons être fiers de l’évolution démocratique de notre pays ! Je suis convaincu que ces évolutions institutionnelles renforcent la stabilité politique de notre pays et offrent un cadre propice à la poursuite de notre marche vers l’émergence. A présent, des échéances importantes nous attendent en 2017 car il nous faut procéder à la mise en place des institutions de la 3ème République. Dès le début de l’année la nouvelle Assemblée nationale sera installée.
Par ailleurs, conformément à l’article 79 de la Constitution, je procèderai à la nomination du vice-président de la République. Enfin, nous procèderons à la mise en place du Sénat. L’objectif de tous ces changements institutionnels est de moderniser notre pays pour atteindre l’émergence à l’horizon 2020
».

En Gambie, le coup de menton de Yahya Jammeh

« Nous sommes prêts à défendre le pays contre toutes agressions », c’est ce qu’a déclaré samedi soir Yahya Jammeh, le président sortant gambien. Dans son très attendu message du 31 décembre, diffusé à la télévision nationale, Yahya Jammeh a prévenu la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest, la Cédéao. Si l’organisation ouest-africaine intervient militairement pour faire respecter le résultat des présidentielles du 1er décembre dernier, lui aussi répondra par les armes. « Je vais être clair : nous sommes prêts à défendre ce pays contre toute agression et nous ne ferons aucun compromis sur ce point… Ce qui est incontestable, c’est que la perception qu’a la Cédéao de la situation et sa volonté de faire respecter les résultats de l’élection du 1er décembre par tous les moyens possibles sont totalement illégales, car cela viole le principe de non-ingérence dans les affaires internes des états membres. En réalité, c’est une déclaration de guerre et un affront à notre constitution. Si une solution juste n’est pas recherchée dans le cadre de la constitution gambienne et le terme “usage de la force” ne disparaît pas de la position prise par la CEDEAO, le blocage continuera, avec le risque d’une escalade vers une confrontation militaire ».

 Par RFI Publié le 01-01-2017

Commentaires via Facebook :

7 COMMENTAIRES

  1. Salut les gars vous avez tout dit a propos de nos propres super-hyper vampires de presidents africains a quelques exceptions près.
    A quand les actions a leurs encontre et leurs racailles…

  2. Quoi de plus normal que de s’inquiéter pour la paix, la réconciliation nationale qui sont des gages pour le progrès et le développement de toute Nation?

  3. Notre repose serait un appele a la revolution contre ces irresponsables presidents africains. Ils pertent atteinte a la vie de leur population par leurs actions irresponsables et suisible pour la survie mm de l’Afrique…

  4. EH BEN TOUT EST DIT!!!!
    PLUS DE 90 PER CENT DES RESSOURCES DES PAYS AFRICAINS FRANCOPHONES PARTENT EN EUROPE ET PARTICULIEREMENT EN FRANCE!!!!

    LE CFA ET LES RESSOURCES FINANCIERES PROFITENT A 100 POUR CENT LA FRANCE!!!!

    VOUS SAVEZ TOUT!!!!!!!!

    VOUS ETES MAINTENUS EN ESCLAVAGE PAR FRANCAIS ET ARABES PAR LES REGLES JURIDIQUES ET MORALES, VOUS NE VOUS DEVELOPEREZ JAMAIS DANS CES CONDITIONS PARLANT FRANCAIS ET PRIANT AUX ANCETRES ARABES!!!!!

    😀 LEVEZ VOUS ET CASSEZ LEURS LA GUEULE ET LIBEREZ VOUS, CASSEZ LA GUEULE A TOUS LES TRAITRES MALIENS QUI CONTRIBUENT A LA SOUMISSION COMME LES PRECHEURS SIRIFOUS ET LES POLITICARS 😀 !!!!!!!

  5. Nous disons «ALLAH DIEU MAANGALA YAHWEH Le Tout Puissant Le Tout Miséricordieux Le Grand Juge Le Grand Scientifique Le Grand Démocrate Le Grand Juste Le Grand Architecte nous Vous implorons en ce début de l’An 2017 du calendrier du Pape Grégoire XIII

    1)de BRISER LES CHAINES « D’ESCLAVAGE » DE SOUMISSION de tous les lettrés mutants maliens et africains politiques Hommes en armes sociétés civiles religieux au sud du Sahara vis-à-vis de leurs soit disant amis ennemis les Autres d’Arabie d’Europe d’Asie et des Amériques car

    *ce sont les soit disant amis ennemis les Autres qui décident si les élections ont été crédibles ou non qui décident qui doit être le président ou non qui décident qui d’entre eux est un dictateur ou non

    *ils attendent tout de leurs soit disant amis ennemis les Autres telle la défense de leurs pays telle la construction de WC dans leurs villages etc Et les Autres les ont demandé EN RETOUR de leur remettre toutes les richesses naturelles et les terres des villages de leurs pays EN CONTRE PARTIE ILS VONT « LES FAIRE ÉMERGER DE MÊME QUE LES CADAVRES DE LEURS PAUVRES CITOYENS LAMBDA» en outre ils leur donnent de quoi s’acheter des voitures de luxe des palais présidentiels comme maisons familiales des résidences privées chez les Autres des comptes bancaires bien fournis etc or tout le monde sait avec 1brin d’honnêteté que ÉMERGER ne signifie pas DÉVELOPPER ET qu’un pays ne peut au grand jamais ÊTRE DÉVELOPPÉ PAR UN TIERS et que les soit disant amis ennemis les Autres se sont DÉVELOPPÉS PAR EUX-MÊMES SANS L’AIDE D’UN TIERS

    2)de COMMENCER Á DONNER LE POUVOIR aux intellectuels et lettrés maliens africains au Sud du Sahara politiques Hommes en armes sociétés civiles religieux non mutés honnêtes fiers ayant un amour profond pour leur Mali pour leur Afrique au Sud du Sahara aux fins que le Mali et l’Afrique au Sud du Sahara rentrent de façon efficace et sortent vainqueurs de cette compétition mondiale économico politico militaro religieuse où tous les coups sont permis sans aucun état d’âme que le Mali et l’Afrique au Sud du Sahara soit au vrai rendez-vous du donner et du recevoir et du développement à visage humain de la démocratie vraie de justice et d’égalité de chance de tous les citoyens et citoyennes

    Nous disons «ALLAH DIEU MAANGALA YAHWEH Le Tout Puissant Le Tout Miséricordieux Le Grand Juge Le Grand Scientifique Le Grand Démocrate Le Grand Juste Le Grand Architecte nous Vous remercions d’Avoir Doté l’Afrique de toutes les richesses et de climats plus cléments et favorables comparativement aux autres continents dont l’humain a besoin pour se développer et de vivres heureux sur cette terre des humains

  6. Regardez ce crétin là. Ce n’est ni plus ni moins ce que demandaient les opposants et la société civile depuis bientôt un an, le dialogue national autour des questions liées aux négociations d’Alger. L’entêtement du Président et la visite inopinée à Kidal de son Premier Ministre bidon, ont aggravé la situation dans cette partie du Mali où les tensions persistent. Si dès le début, l’incompétent Président avait accepté de rencontrer les Maliens autour d’une table pour les états généraux de la nation, on n’en seraient pas là à ce jour. Il a fini par comprendre que l’entêtement n’est pas la meilleur façon de gouverner. Aussi, la justice attend toujours que lui parviennent les dossiers relatifs aux détournements des sommes ayant empêchées l’armée de se s’équiper pour faire face efficacement au péril djihadiste qui déstabilise le pays. Maintenant que l’insécurité a gagné l’ensemble du pays, la tâche des forces de sécurité n’est rendue que plus compliquée, du fait du manque criard de matériels militaires adéquats dans la lutte contre les fondamentalistes. Ce n’est pas avec un discours creux dénué de sens que l’on va rééquilibrer les choses. Le seul discours qu’attendent les Maliens de ce Président incompétent, c’est d’emboîter le pas à son ami Hollande, de ne pas se représenter pour briguer un second mandat. Les Maliens lui en seraient reconnaissants. Ils lui pardonneraient toutes ses fautes, tous ses péchés. Les Maliens ont besoin de sang neuf pour booster l’économie et ramener la paix, la tranquillité, la quiétude et la sécurité dans le pays, pas de politicards qui ont mis le pays à genoux depuis bientôt deux décennies. Plus de vieux croulants êt de politiciens corrompus à la tête de notre pays.

Comments are closed.