Appel des partis politiques pour la paix et la stabilité du Mali : Encouragent le Gouvernement à prendre toutes ses responsabilités avec fermeté pour défendre l’unité, l’intégrité territoriale, la paix et la stabilité dans le pays.

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Cet appel émane d’un regroupement de 26 partis politiques maliens, réunis au Palais de la Culture Amadou Hampâté Ba de Bamako, pour faire une lecture et une analyse de la crise multidimensionnelle que traverse notre pays depuis plusieurs années. À la sortie de ces journées de réflexion, les responsables de ces formations politiques ont lancé un ‘’Appel Pour la Paix et la Stabilité du Mali’’.

Ils sont plus d’une vingtaine de formations politiques à être signataires de cet Appel pour la Paix et la Stabilité du Mali, parmi lesquelles on retrouve l’URD, le MPM-Maliko YéYèrèko Yé,  le RPM,  les Sentinelles Mali Kura,  le MPSN, les FOCJE, FUDEC, RAMAT, BARICA, FUCP, CDS-Mogotiguiya, RDA-Mali, NCA, et autres Adema-PASJ, ADP-Maliba, ADEPM, La Convergence, APP, EPR, PPP Jamajigi, AMOS, DDM, APR, PMTR et le PS-Yelen Kura. Après analyse de la crise multidimensionnelle depuis plusieurs années, ces partis politiques concluent que pour autant la situation sécuritaire n’a jamais atteint une telle dimension. Les attaques à répétition, caractérisées par des actes de violences extrêmes en direction des populations civiles suscitent de très vives inquiétudes. Ces exactions se déroulent essentiellement dans les régions de Kayes, Nara, Koulikoro, Ségou, Mopti, Douentza, Gao, Ménaka, Bandiagara. En plus des morts d’hommes, on assiste à des déplacements forcés, réactifs ou préventifs des populations, hypothéquant les campagnes agricoles et provoquant la famine. Des attaques inhumaines et barbares ont presque anéanti des villages, n’épargnant, ni femmes, ni enfants, encore moins les greniers ou les animaux dans plusieurs localités, avec plus d’ampleur dans la région de Bandiagara. De même, le pays a fait face à la recrudescence des attaques armées, violentes et complexes, intervenues les 7, 8 et 12 septembre 2023, contre les moyens de transport de passagers civils et des camps militaires, dans les régions de Tombouctou et Gao, occasionnant d’importantes pertes en vies humaines, destructions et incendies de villages, de biens matériels, vols de milliers de têtes de bétail.

Les partis politiques signataires ont  condamné fermement ces meurtres et autres actes criminels, commis à l’encontre des populations civiles innocentes et de leurs biens, ainsi que des camps et positions militaires sur l’ensemble du territoire et présenté leurs  sincères condoléances aux familles endeuillées et émis des vœux de prompt rétablissement aux blessés tout en exprimant  leur  solidarité aux déplacés .

Les formations signataires sont  convaincues que la réussite de la Transition passe par le rassemblement de toutes les forces politiques et sociales du Pays. Elles se disent conscientes du rôle primordial et incontournable des Partis politiques dans l’accompagnement des actions de la Transition. Les signataires attirent l’attention sur l’importance des formations politiques dans la construction d’un État de droit, stable, uni, prospère et souverain, toute chose indispensable pour préserver la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale, l’unité de la Nation, afin d’assurer le vivre- ensemble de toutes les communautés du pays profondément attachées à la restauration de la Paix, de la Stabilité, de la Sécurité, de la quiétude et de la cohésion sociale.

Les promoteurs de l’Appel pour la Paix et la Stabilité du Mali affirment avoir suivi avec beaucoup d’inquiétudes, à travers certains médias, une déclaration belliqueuse attribuée à la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA),proclamant la reprise des hostilités de façon unilatérale. La CMA exige en effet du Gouvernement la restitution des emprises concédées par la MINUSMA, subséquemment au retrait de la force onusienne du Mali, sachant bien que ces emprises ont été demandées par les Autorités maliennes de la Transition et agréés par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies dans sa résolution 2690. Les partis politiques considèrent comme des actes de terrorisme et d’atteintes graves aux droits humains et à la souveraineté du Mali la déclaration suivie d’attaques indiscriminées contre les civils et les militaires. Il s’agit notamment de l’attentat sauvage et criminel contre un bateau de transport de passagers civils, les assauts contre des camps militaires des FAMas de Bamba, Gao, Bourem et des tirs d’obus contre des aéroports civils de Tombouctou et de Gao, respectivement les 7, 8 et 12 septembre 2023.

Les partis politiques signataires constatent que de tels propos, suivis par des actes de démonstration de forces armées et d’attaques barbares et criminelles, relayés sur certains médias, sont une véritable remise en cause de la souveraineté de l’Etat du Mali sur son territoire. Les formations politiques considèrent avec regret que ces actes sont commis dans l’indifférence de la communauté internationale et des pays membres de la Médiation internationale qui ne font rien pour dissuader leurs auteurs de les commettre, encore moins les condamner.

A cela, il faut ajouter le mutisme des défenseurs des droits de l’Homme, des États démocratiques, des organisations internationales, face à cette situation  porteuse de graves périls pour les pays et ces organisations.

Ils condamnent avec fermeté de telle déclaration belliqueuse suivie d’actes irresponsables et criminels qui mettent en péril le fragile équilibre social du pays. C’est pourquoi, les partis politiques signataires « encouragent le Gouvernement à prendre toutes ses responsabilités avec fermeté pour défendre l’unité, l’intégrité territoriale, la paix et la stabilité dans le pays ; rappellent  que l’intégrité territoriale et la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire ne sont pas négociables et invitons les auteurs de la “déclaration de guerre” à revenir à la raison; souscrivent  à la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, dans l’intérêt de toutes les populations maliennes, sans discrimination aucune, conformément aux engagements des Autorités du pays, aux résolutions et recommandations du Dialogue National inclusif et des Assises Nationales de la Refondation »…

La recrudescence des attaques armées et les multiples exactions constituent des actes de violation flagrante des droits humains et de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, commis par la CMA et les Groupes Armés Terroristes.

Tout cela survient sur fonds de nombreux appels aux groupes signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, à rejoindre le cadre de concertation initié par le Gouvernement de Transition et ses partenaires. En dépit de ces efforts, la CMA maintient sa position maximaliste de remise en cause de toutes les offres de médiation et de dialogue inter-maliens, aboutissant à des attaques armées indistinctes contre populations civiles et militaires…

Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net

 

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6 COMMENTAIRES

  1. SEM ASSIMI GOITA ET SEM  LE PREMIER MINISTRE, CETTE DIVISION DU MALI, QUE TENTENT CERTAINS, VIENT DE LA MAUVAISE INSTRUMENTALISATION DE L’ACCORD DE PAIX ET DES AMALGAMES INDUITS, PAR CERTAINS ACTEURS TELS QUE CERTAINS MEMBRES DU GOUVERNEMENT (SEM DIOP, SEM WAGUÉ, ..), SEM ISSA KONFOUROU, DES MEMBRES DU  REGROUPEMENT CMA, DES MEMBRES DU CADRE CSP-PSD, …, ET SOURNOISEMENT PAR LE MOUVEMENT TABALÉ ET DES MEMBRES DU front de refus de l’accord de paix.

    Chers f.r.e.r.e.s et soeurs, conscients et/ou soucieux du devenir de l’accord de paix au Mali.

    Certains membres de la société civile, comme :

    (a) Bajan, Mohamed Ag Intalla, certaines notabilités traditionnelles, souhaitent la relecture de cet accord de paix en suivant son article 65, la prise en compte de certaines dispositions de la constitution, la négociation avec les djihadistes Maliens et la réconciliation entre les acteurs  en tenant compte des aspects sociaux-culturels,

    (b)  d’autres, comme le mouvement TABALÉ, souhaitent concevoir un nouvel accord de paix  inter-Maliens, IRRÉALISTE, et qui se substituera à l’accord de paix actuel, ET

    (c) Dr Anasser Ag Rhissa  appuie la proposition (a) de Bajan, Intallah, … tout en proposant :

    (1) un sursaut patriotique national par la constitution d’un front unitaire et solidaire de lutte contre le terrorisme comme je l’avais proposé,  à maintes reprises, dans ma stratégie de lutte, collective et inclusive, contre le terrorisme depuis 2017, 2019, 2020, 2022 et 2023 ET

    (2) la médiation, la conciliation et le dialogue entre les différents acteurs (mouvements armés (CMA, …), d’autodéfense  (CM-FPR, …), du cadre CSP-PSD, les mouvements djihadistes Maliens, pour ce faire, il leur soumet la contribution publiée  à l’adresse :

    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid0bpBBnzpAgofMzBcXQgNfUvM1ZFXwrAsoEZAwxN3Ls9rLpHZcWHKJKD5YyCUHA8SAl&id=100001375775979&eav=AfZpeN_cuUOHMNwU-iJUIamS7IsY2Opg2syV6mqrdbCG0ZPu1J4vBx8iHfeJUAUqXbs&paipv=0

    Merci de vos efforts respectifs, de votre patriotisme et de votre volonté.

    Y-aura-t-il des mesures de confiance en écartant :

    (1) les précurseurs et l’historique,

    (2) les principes et socles fondamentaux (unité,  souverainetés, intégrité territoriale, forme Républicaine de l’État, laïcité,  …, respect des besoins),

    (3) les acteurs et leurs obligations (les citoyens, les communautés, les collectivités territoriales, …, la gouvernance, le management, la gestion, la gestion du cycle de vie de l’accord, le suivi-évaluation, les qualités à offrir pour les utilisateurs, les clients et les partenaires et leurs garanties, les députés, l’aspect législatif, les aspects juridiques et traditionnels, les aspects sociaux et culturels, les incidences de la géopolitique, de la géostratégie et leurs implications et adaptations sur les contextes (locaux, régionaux et internationaux) et leurs interactions,

    (4) ceux qui ont contribué amplement à l’avènement, à la conception, à la mise en œuvre de l’accord de paix, à sa garantie et la garantie des souverainetés, à son évolution, à sa défense (contre les critiques et les interactions avec les contextes d’intégration), à la prise en compte  la  méthodologie d’intégration utilisée, l’inclusivité ET

    (5) à ceux qui ont contribué à sa promotion, à sa qualité et à son ancrage.

    Adaptons-nous aux contextes.

    Cultivons la confiance, l’inclusivité, la légalité, la légitimité, l’intégration, elles permettent et permettront, d’avancer plus longtemps et plus efficacement, ensemble.

    Ne prenons pas les choses à la légère.

    Nous avions mis huit mois pour concevoir notre à accord de paix  actuel, nous ne sommes pas si sûr de concevoir un  nouvel accord de paix inter-Maliens plus performant que l’accord dont nous disposons contrairement à ce que souhaite faire le mouvement TABALÉ.

    Notre accord de paix actuel est issu de pourparlers inclusifs inter-Maliens avec des ”gardes fous” (associés à des sanctions, …).

    Une conférence d’entente nationale et un dialogue national inclusif ont contribué à le rendre plus inclusif malgré son faible lien avec la constitution.

    Tenons compte de toutes les incidences, imbrications, implications potentiellement générées par l’accord de paix aux niveaux local, régional et international.

    Associons tous les acteurs en les responsabilisant, en les contrôlant et en utilisant des sanctions pour garantir leurs engagements malgré le fait que le veto Russe ait décapité  cet accord en le privant de ses sèves nourrissières, ses garanties (les sanctions et le comité  d’experts de l’ONU chargés de leur surveillance).

    Œuvrons pour le rétablissement des garanties de l’accord de paix et de la paix en général.

    Ne brisons pas le socle de la paix, le pacte pour la paix, avec ses “gardes- fous” (ses garantis).

    Nous en avons besoin aussi pour le fonctionnement harmonieux et fiable de l’alliance des États du Sahel qui  ne peut se faire autrement qu’avec de tels garanties et  “garde-fous”.

    Dr Anasser Ag Rhissa

    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    Email : Anasser_AgRhissa@yahoo.f r

    TEL 0 0 2 2 3 95955792

  2. Nous devons prier fortement pour le cas de notre pays où les bourreaux deviennent des victimes et vis versa, tant que chacun n’aura pas connu ses erreurs en demandant pardon au peuple résiliant et innocent, Allah ne donnera pas ses bénédictions pour calmer les sévices que le pays endure depuis trop longtemps maintenant. Quand ça se détruit comme ce que nous voyons actuellement dans notre pays, chacun doit faire son méaculpa en implorant le Seigneur de diminuer ses ardeurs et son courroux sur la cité.
    Rafraichissons nos mémoires en s’inspirant de ce texte de Jean de la Fontaine disait ceci quand la malédiction s’était abattue sur la cité, tout le monde doit se pencher sur le contenu de ces dires du roi de la forêt qui s’exprimait en ces termes pour baisser les ardeurs d’Allah le tout puissant, “Je crois que le Ciel a permis, Pour nos péchés cette infortune; Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux, Peut-être il obtiendra la guérison commune.
    L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents On fait de pareils dévouements : Voyons sans indulgence l’état de notre conscience….” Vous surtout anciens partis de ce pays, vous avez posé des actes capables de détruire un pays et vous continuez sans aucune équivoque de vous comporter comme de véritables innocents de notre cité, alors que vous êtes les véritables fossoyeurs de ce pays depuis plus de 60ans maintenant. N’oubliez pas qu’Allah est là et il voit tout pauvres méchants hommes de ce pays. Nous sommes actuellement dans une tornade sans précédente dont les conséquences sont incommensurables.

  3. Une initiative certes louable, mais qui n’engage guère. Ce genre d’appel, convenu, d’organismes qui, au long du temps, ont mené le pays au chaos, semble assez dérisoire.

  4. Tous ceux qui appellent au dialogue parlent dans le désert.
    Le dialogue ne va pas resoudre le problème.le mnla ou cma la paix ne les intéresse pas.
    Soit le gouvernement prône la fermeté avec une riposte à la hauteur du souhait du peuple Malien,de l’armement que le contribuable Malien à payer pour nos famas, soit le cma et les djihadistes viennent nous diriger à Bamako.on va se soumettre, si cela peut amener la paix.
    Nous sommes fatigués par cette situation de ni paix ni guerre.
    Car si une minorité dans une minorité parvient à s’imposer par les armes, même avec l’aide de macron et de la cedeao, cela veut dire que la majorité n’ai plus raison d’être.
    un bel exemple de démocratie

  5. Les partis politiques dont: l’URD, le MPM-Maliko YéYèrèko Yé, le RPM, les Sentinelles Mali Kura, le MPSN, les FOCJE, FUDEC, RAMAT, BARICA, FUCP, CDS-Mogotiguiya, RDA-Mali, NCA, et autres Adema-PASJ, ADP-Maliba, ADEPM, La Convergence, APP, EPR, PPP Jamajigi, AMOS, DDM, APR, PMTR et le PS-Yelen Kura. « encouragent le Gouvernement à prendre toutes ses responsabilités avec fermeté pour défendre l’unité, l’intégrité territoriale, la paix et la stabilité dans le pays ; rappellent que l’intégrité territoriale et la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire ne sont pas négociables et invitons les auteurs de la “déclaration de guerre” à revenir à la raison; souscrivent à la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, dans l’intérêt de toutes les populations maliennes, sans discrimination aucune, conformément aux engagements des Autorités du pays, aux résolutions et recommandations du Dialogue National inclusif et des Assises Nationales de la Refondation »…
    Absents de cette liste sont le PARENA, SADI, CNAS, YELEMA, ASMA, CODEM, CMAS, ACRT, le parti de Tapo, et de Bathily, tous des apatrides.

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