Pour des alliés du pouvoir de Transition, dont le M5-RFP Malikura, il urge de faire en sorte que les « poursuites » et pressions qui pèsent sur certains cadres comme Tiéman Hubert Coulibaly, Dr Oumar Mariko du parti SADI, sur Rose la Vie chère et Ras Bath soient… maîtrisées.
Si ailleurs, non loin de nous, l’opinion dénonce une forte instrumentalisation de la justice à des fins politiciennes, la Transition malienne est aussi indexée sur des situations de « persécution et d’entraves diverses »… Et ces accusations proviennent des premiers soutiens du pouvoir militaires qui se sont érigés en sentinelle pour le Malikura. Il s’agit du M5-RFP Malikurra qui, lors d’une conférence de presse, avait appelé les plus hautes autorités à lever « les entraves judicaires aux libertés ». Et l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé de citer alors la situation de Dr Oumar Mariko, contraint de vivre en exil pour « des propos » qu’il a tenus. Il n’avait pas manqué de citer les cas des activistes Ras Bath et Mme Rose la Vie chère, en prison pour aussi l’exercice de leur liberté d’expression. D’autres confidences citent les cas de l’ancien Premier ministre Dr Boubou Cissé, des anciens ministres Mamadou Igor Diarra, Moustapha Ben Barka et d’autres hauts administratifs. Ces personnalités ne sont-elles de ressources humaines de qualité qui apportent leurs compétences et expertises à d’autres pays, alors le Mali a encore besoin d’eux ? Rien n’est moins sûr !
Il semble que le pouvoir de Transition est décidé à hausser le ton et à se montrer de plus en plus ferme sur le motif de la lutte contre l’impunité et dans le sens de la réaffirmation de l’autorité de l’Etat. Sauf que la plupart des cadres concernés sont plus ou moins affiliés à des milieux politiques. Ce qui incite à se demander si le Col Assimi Goïta et ses amis peuvent lâcher du lest en vue de prendre des mesures visant l’apaisement politique. L’on peut en douter, surtout si la conquête ou la conservation du pouvoir devient un enjeu des autorités de la Transition. Ce qui n’est pas exclu, eu égard à la détermination avec laquelle le processus référendaire avait été mené jusqu’à son terme. Ce processus n’a-t-il pas entrainé des cas de suspension de magistrats pour une forme d’activisme politique ? Par ailleurs, comment des responsables politiques ne viendront pas à évoquer des motifs d’exclusion ou de marginalisation dans le processus électoral, quand ils font l’objet de menaces diverses dans le sillage de la lutte contre l’impunité ?
Par ailleurs, certains analystes estiment que le pays est dans une situation qui impose qu’il rassemble tous ses fils et filles de tous les bords, afin de l’aider à sortir de la crise multidimensionnelle qui le secoue. Il n’est donc pas opportun que des chasses aux sorcières soient lancées dans tous les sens pour des questions de lutte contre l’impunité ou de lutte contre la délinquance financière pour occasionner des fuites de cerveaux et d’expertises diverses susceptibles de consolider la paix sociale.
Boubou SIDIBE/maliweb.net
Boubou tu couvres les cybercriminels, les apatrides et les voleurs du denier public, tu peux ajouter Karim Keita et Ben Barka a ta liste, nous n’avons pas oublie
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