Animation de la scene politique : Quand le PARENA par son activisme citoyen montre la voie à l’URD

Après son rapport d’analyses sur le bilan des 7 mois de gestion d’IBK qui a mis à nu les malversations constatées dans les dossiers de l’achat du Boeing Présidentiel, la rénovation du palais de Koulouba, celle de la résidence privée du Président IBK et l’affaire Michel Tomi, le Parti du bélier Blanc fidèle à sa tradition. Après sa réaction structurée sur l’Accord de paix de Bamako et sa dénonciation du scandale des engrais frelatés,  le PARENA vient encore de lever le lièvre sur l’achat des 1000 tracteurs subventionnés par le  gouvernement. Par sa vigilance républicaine documentée jamais prise à défaut avec des preuves à l’appui, le PARENA est à nul conteste aujourd’hui le parti le plus réactif et le plus crédible de l’Opposition. Sa promptitude dans la veille citoyenne et démocratique le fait paraitre aux yeux du citoyen lambda comme le parti leader de l’Opposition au détriment de l’URD qui en a pourtant  le statut et bientôt les moyens conférés par l’Etat pour se faire. A quand le réveil de M. Soumaila Cissé pour jouer véritablement  son rôle attendu de leader de l’Opposition ?

En attendant l’union sacrée de l’Opposition, le PARENA de TiebIléDramé  avec zéro député à l’hémicycle donne la voix et coupe le sommeil à la grande majorité. Sept petits  mois ont suffi au PARENA pour détecter les premières failles de la gouvernance d’IBK. Parmi ces lacunes de la gouvernance RPM-IBK on peut citer, entre autres,  l’immixtion inacceptable  de la famille présidentielle dans la gestion des affaires publiques, la connexion  dangereuse avec la mafia corse du parrain des parrains Michel Tomi et les dépenses de prestige du Président de la République d’un pays en crise. Par ces dénonciations, le parti du bélier blanc semble désormais  inscrire ses actions dans le  combat pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. En s’érigeant en avocat défenseur de son peuple, le PARENA s’impose comme le parti le mieux structuré et le plus pourvu en ressources intellectuelles compétentes capables de réfléchir aussi rapidement, d’analyser et de proposer. Il est l’un des rares  partis à se prononcer sur les grandes questions intéressant la vie de la Nation. Il dispute superbement le rôle de l’URD de Soumaila Cissé et du coup s’attire la sympathie et l’admiration de tous les blasés et victimes de la gouvernance actuelle. L’URD, en dépit  de tous ses arsenaux juridiques et politiques : un statut de leader de l’Opposition adopté, deuxième force politique avec 17 députés, n’arrive toujours pas à être à la hauteur de la confiance à lui placée. Le rôle de chef de file de l’Opposition se résume essentiellement à : être une opposition républicaine, constructive et crédible et une force de veille et de  proposition alternative à la gouvernance actuelle. Mais le constat est que M. Cissé apparait aux yeux du citoyen plus calculateur plus timoré et qui a peur de prendre des coups dans la défense des causes populaires. De quoi  a-t-il peur ? Pourquoi hésite-t-il tant et se contente que des conférences périodiques, que des déclarations non documentées qui crédibilisent ses critiques ? Oublie-t-il que tous ceux qui ont accédé au pouvoir, de Nelson Mandela à Alpha Condé en passant par Abdoulaye Wade et Laurent Gbagbo ne doivent leur succès qu’à leur témérité, engagement et sacrifice souvent au péril de leur vie rien que pour la cause de leur peuple et certains souvent sans aucun députés à l’Assemblée ? A quoi servent alors ses 17 députés à Bagadadji s’ils ne sont pas audibles sur les dossiers brulants de l’heure, si l’URD n’est pas capable autant que le PARENA de produire des analyses documentées ? En attendant de répondre à ces questions et surtout de piquer l’orgueil républicain et citoyen de sortir de sa léthargie, nous tirons un grand chapeau au PARENA qui ne ménage ni son temps, ni son énergie encore moins la matière grise de ses ressources intellectuelles pour donner la voie à l’Opposition.

Youssouf Sissoko

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