Anciens collaborateurs, ils sont devenus, à la veille des élections présidentielles qui s’annoncent, les principaux pourfendeurs du régime IBK. L’honneur et la dignité sont-ils encore des valeurs défendues par les cadres maliens ?
Certains n’ont pas attendu que le vent souffle avant de changer de direction. Remplacés à leur poste, certains ont décidé de nourrir de la haine envers leur « ancien employeur » IBK qu’ils aiment désormais présenter comme un homme incapable de conduire le Mali vers sa réussite.
Dans ce schéma, l’image de Bocar Moussa Diarra, de Mamadou Igor Diarra, Racine Thiam, Moussa Mara, Kalfa Sanogo, Paul Ismaël Boro pour ne citer qu’eux, nous revient.
Bocar Moussa Diarra, président de l’UM-RDA, parti de la majorité présidentielle, a été nommé ministre par le Président IBK. Il occupa alors les fonctions de Ministre de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions de la République de 2012 jusqu’à ce qu’il soit débarqué pour carence, en 2014. Il sera élu, au sein de son parti, président d’honneur, avant d’être renié pour trahison. En effet, alors président d’honneur de son parti UM-RDA, Bocar Moussa Diarra, affamé a été aperçu par les siens alors qu’il figurait au présidium des activités d’une association politique soutenant un potentiel candidat aux élections présidentielles de 2018. Il s’agit d’Hamadoun Touré, dont la candidature vient d’être rendue officielle et auprès de qui s’est retrouvé l’ancien président de l’UM- RDA tombé en disgrâce. Ne dit-on pas que « qui a trahi, trahira » ? Bocar Moussa Diarra trahira à coup sûr Hamadoun Touré si l’occasion se présentera.
Mamadou Igor Diarra, le plus métissé des Maliens, ancien ministre du président « IBK ». Sorti du gouvernement alors qu’il occupait les fonctions de ministre de l’Economie et des finances, Igor, n’a pas du tout aimé. Comme si les fonctions de Ministre, étaient à vie. N’ayant pas apprécié d’être débarqué du gouvernement au moment où il viserait la Primature, l’auteur du livre « C’est possible au Mali », récemment sorti, règle ses comptes et compte déstabiliser le pouvoir IBK. Ce qui est certain, il ne votera pas « IBK » en 2018. Est-il lui- aussi prêt à vendre son âme au diable pour espérer se faire demain une place au soleil ?
Racine Thiam, ce jeune qui a gravi assez vite avec grand étonnement les échelons politiques et qui semblait incarner la jeunesse qui gagne, a-t-il bafoué son avenir politique ?
Leader d’un parti politique dénommé CAP, l’ancien directeur de communication de la société Orange Mali, a rejoint la majorité présidentielle. Ce qui lui vaut d’être parachuté à la tête de la cellule de communication de la présidence de la République. Un vrai aboutissement. Débarqué à la surprise générale de cette cellule, l’homme arrive avec armes et bagages dans la maison du chef de file de l’opposition qui fait vite de le nommer au poste de vice-président de son parti l’URD. Aujourd’hui, si on cherche un grand pourfendeur du régime IBK, il faut aller trouver Racine Seydou Thiam.
Moussa Mara, cet autre jeune qui était promis à un avenir politique radieux. Est-il encore en droit d’espérer rebondir politiquement ? On le dit très ambitieux. Trop même à en croire certains. C’est cette ambition qui l’empêcherait parfois d’être clairvoyant. Il a surpris tout le monde en acceptant d’entrer dans le gouvernement IBK au lendemain des élections de 2013 alors qu’il lui était plus facile de désigner un autre représentant du parti. C’est Moussa Mara en personne qui entre au gouvernement comme ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville avant d’être propulsé à la tête de l’Exécutif. Débarqué pour insuffisance de travail, l’homme appellera son parti à quitter la Majorité présidentielle. Ce jeune de 43 ans rêve de prendre sa revanche sur l’homme qui lui a permis de servir son pays à un haut niveau. Il ne cache pas ses ambitions d’être candidat en 2018 et reste très critique envers le pouvoir actuel dont il est pourtant comptable. Un autre jeune qui a bafoué sa dignité ?
Inutile de parler de ces autres anciens « collaborateurs » du président IBK devenus ses pires ennemis après avoir perdu leurs fonctions ou n’ayant pas obtenu ce qu’ils espéraient après leur ralliement en 2013. Nous avons le parti ADP-Maliba, Kalfa Sanogo de l’ADEMA-PASJ, entré en rébellion après avoir été débarqué du poste de PDG de la CMDT, Paul Ismaël Boro, ancien directeur du palais des Congrès, relevé de ses fonctions débarque avec armes et bagages au Mouvement Mali Kanu pour se faire une situation et salir son mentor. Moussa Sinko Coulibaly, ce jeune officier général de l’armée qui vient de démissionner et qui fustige le pouvoir en place a, pourtant voulu faire avaler de force la couleuvre par les maliennes et maliens lors des présidentielles dernière. le parti de Oumar Mariko, le SADI, allié de la première heure a décidé de reprendre son destin en main en quittant la majorité…
Quelles valeurs vont incarner désormais ces hommes et ces femmes qui sont prêts à changer d’environnement selon les circonstances ? Peuvent-ils parler d’honneur et de dignité dans une République en quête de son identité ? Peuvent-ils inspirer les jeunes générations ? Font-ils honneur à la politique ? A chacun son opinion.
Sinaly
Sinaly, tu ne merites pas ton nom
Je m’arrete ici pour ne pas ….
La politique, les acteurs du 26 Mars, le conçoivent comme cela. Ils circulent au gré de leurs intérêts. C’est la raison de la grande instabilité politique qui plombe ce pays et nous retarde. Les tenants du pouvoir aussi ne doivent pas traiter de traites tous ceux qui nous quittent parce qu’ils voient autrement. Ceux qui quittent aussi doivent avoir une dignité qui consiste à ne pas dénigrer l’ami d’hier devenu adversaire par le jeu politique.
Sinaly quand on travaille avec quelqu’un on n’est pas obligé de rester si les idéaux ne convergent plus dans la même direction. Alors de là à les traiter des noms de tous les oiseaux je dis non. Ne faisons pas d’amalgame. PRENDS TON ARGENT ET FERME LA
sinaly c est ton opinion mieux tard que jamais
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