Deux ans de pouvoir, ça use, ça use ! Voila le refrain symptomatique du dur labeur que pourrait ressentir un homme d’Etat de la trempe d’Ibrahim Boubacar Keïta, heritant d’une loque de territoire encore debout grâce à la dignité de son peuple et par la volonté divine, qui lui concéda un temps de répit pour émousser les ardeurs déchainées et scruter de nouveaux axes de réflexion .C’est sous cette réfraction qu’il convient de décrypter l’an II du locataire de Koulouba.
Il manquera certes de cornes et de corneuses pour jubiler à l’occasion de la célébration du deuxième anniversaire du président IBK à la magistrature suprême .Le lourd héritage et les défis de l’heure ont amené , en deux ans, le mandataire a passé sous les fourches caudines de ses mandants qui vivent, pour certains, dans une chimère hallucinante bien loin de l’espérance originel à l’origine de l’adoubement historique de leur mentor en juillet 2013.Témoins privilégiés des différentes incartades et autres rodomontades qui ont émaillé la vie de la nation , les Maliens dans leur ensemble, ont aussi été amené à mieux appréhender la realpolitik qui tranche avec la politique émotive qui colle à la peau du Malien lambda , prompt à obtenir tout et tout de suite. Les parenthèses douloureuses, et les moments d’intense émotion, ont, en ces deux ans d’exercice de pouvoir largement supplanter l’allégresse et l’enthousiasme escomptés à l’allumage. C’est dire que la relativité dans les analyses devrait donner aussi droit à une objectivité permettant d’entrevoir du clair-obscur dans de bilan de parcours du président IBK. En considération de l’action diplomatique initiée et soutenue par la communauté internationale, on peut affirmer qu’un bond qualificatif a été fait avec à la clé, la signature par toutes les partie belligérantes, d’un accord qui contribuera, à terme , à répondre au double défi de la paix et du développement. Alors que rien auparavant n’autorisait un tel résultat. Là, le chapeau melon du président IBK pourrait légitimement afficher des bordures dorées pour autant que l’on soit visité par le réalisme non euphorisant. Autant la diplomatie du président a fait sortir le grand jeu, autant son génie politique a encore fait des siennes .En témoigne cette myriade d’élites politiques qui ont définitivement baissé la garde pour emboucher la même trompette que le clan présidentiel, oubliant qu’ils furent ses pourfendeurs, il y’a peu. L’osmose retrouvée au sein du gouvernement actuel demeure la meilleure illustration de ce coup de maître réussi par le président de la République.
Au total, en réussissant à maintenir le cap avec les bailleurs de fonds, l’armée de médiateurs et l’institution onusienne, à savoir la Minusma, malgré quelques chauvins volets de bois vert aux allures compromettants, IBK peut aussi se prévaloir d’avoir réussi à liguer autour de son dessein politique , des compétences politiques dont l’implication, à des degrés divers, aura permis de noyer un tantinet la chandelle. Dans une vision d’avenir qui préfigure une troisième année de braise moins ardente mais plus luminescente. Pourquoi alors jeter le bébé avec l’eau du bain ?
Amadou SANGHO
Analyse objective, monsieur SANGHO. No comment.
Franchement je n’ai rien compris de cet article. On a l’impression que c’est votre analyse qui est plus mitige’e qu’autre chose. On ne sait pas du tout ou vous voulez en venir, tout est fait pour embrouiller le lecteur.
C’est tout simplement de la PRESSE-titution.
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