Le Président Ibrahim Boubacar KEITA (IBK) qui a remporté le 11 août 2013 le second tour de l’élection présidentielle, avec près de 80% des suffrages, a été investi le mercredi 4 septembre 2013. Après la passation des pouvoirs entre le Président élu et son prédécesseur de la Transition, le Pr. Dioncounda TRAORE, à 9 h, au Palais de Koulouba, IBK a prêté serment dans la Grande Salle du Centre International de Conférences de Bamako vers 11 Heures au cours d’une audience solennelle de la Cour Suprême. Il a reçu au cours de cette audience les insignes de Grand-Croix avant de prononcer son discours d’investiture. A l’issue de cette investiture, le Président IBK a déposé, comme le recommande la tradition, une gerbe de fleurs au Monument de l’Indépendance.
Jeudi 5 septembre 2013 : Oumar Tatam LY est nommé chef du Gouvernement
Le Président Ibrahim Boubacar KEITA a désigné le jeudi 5 septembre 2013, l’ancien Directeur National de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) au Mali, M. Oumar Tatam LY, cinquante ans, en qualité de Premier ministre.
Dimanche 8 septembre 2013 : Oumar Tatam LY forme son gouvernement
Nommé Premier ministre le jeudi 5 septembre, Oumar Tatam LY a formé le dimanche 8 septembre son gouvernement composé de 37 ministres dont quatre femmes. Un parfait dosage, dit-on, entre technocrates et politiques, anciens de la Transition et nouveaux ministres, tenant compte des grands équilibres de la société malienne et orienté vers la réalisation du programme présidentiel intitulé le « Mali d’abord ».
Dimanche 15 septembre 2013 : IBK réunit les groupes armés
Les délégués du Mouvement National de Libération de l’Azawad, du Haut Conseil Unifié de l’Azawad, du Mouvement Arabe de l’Azawad et du Front Patriotique de Résistance, sont présents à Bamako, à l’invitation du Président de la République et conformément à l’Accord de Ouagadougou. Il s’agit d’une étape qui doit servir à baliser un terrain propice au processus de réconciliation nationale et au dialogue inclusif.
“Tout est négociable, sauf la séparation, l’indépendance et l’autonomie des régions du nord de notre pays. Nous avons vécu ensemble et nous allons continuer à vivre ensemble (…)”, telle est la ligne fixée par Président de la République Ibrahim Boubacar KEITA à l’issue de l’audience qu’il a accordée aux représentants du MNLA, du HCUA, du MAA et de la CMFPR .
Lundi 16 septembre 2013 : Cheick Oumar DIARRAH à Kidal
Le ministre de la Réconciliation Nationale et du Développement des régions du nord, Cheick Oumar DIARRAH, s’est rendu à Kidal dans le cadre d’une prise de contact avec les populations locales pour leur apporter un message de paix du Président Ibrahim Boubacar KEITA. “Nous sommes venus ici à Kidal, sur instruction du Président de la République, pour porter son message aux populations locales, aux leaders traditionnels, pour discuter de voies et moyens de trouver une solution durable à la crise malienne. Nous avons discuté des problèmes auxquels la région est confrontée et j’ai senti auprès de tous nos interlocuteurs la volonté d’aller de l’avant, vers une sortie de crise durable », a déclaré le ministre.
Le ministre DIARRAH était accompagné par ses homologues de l’Administration territoriale, le Général Moussa Sinko COULIBALY et de la Sécurité intérieure, le Général Sada SAMAKE. À l’arrivée de la délégation, des habitants de Kidal ont manifesté leur mécontentement par des jets de pierre.
Jeudi 19 septembre 2013 : Cérémonie de début de mandat au Stade du 26 Mars
Une vingtaine de chefs d’État participent à la cérémonie solennelle marquant le début du mandat du Président de la République Ibrahim Boubacar KEITA, qui se tient au Stade du 26 Mars de Bamako.
Il s’agit des Présidents Maky SALL (Sénégal), Denis Sassou N’Guesso (Congo), Idriss Déby ITNO (Tchad), Mahamadou Issoufou (Niger), Mohamed Moncef Marzouki (Tunisie), Alpha Condé (Guinée-Conakry), Sa majesté Mohamed VI, Roi du Maroc, François Hollande (France), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Thomas Yayi BONI (Bénin), Théodoro Obiang NGuema (Guinée Équatoriale), Faure E. GNASSINGBE (Togo), Goodluck E. Jonathan (Nigéria), John Dramani Mahama (Ghana), Blaise COMPAORE (Burkina Faso), Yaya Jameh (Gambie), Alassane Dramane OUATTARA (Côte d’Ivoire), Président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO.
Dimanche 22 septembre 2013 : IBK sonne la fin de la « chienlit »
Le président de la République Ibrahim Boubacar KEITA, dans sa première adresse à la Nation, à l’occasion de la fête nationale, annonce que les fonctionnaires absentéistes ou chroniquement retardataires devront impérativement modifier leur comportement. Il a annoncé l’interdiction de l’utilisation des véhicules de l’État à des fins personnelles. Pour IBK, il y a lieu de mener “une mission historique” qui “consiste à hisser le Mali à hauteur de ses ambitions contrariées d’abord, et de le faire entrer ensuite dans le cercle vertueux de la prospérité et de la stabilité (…). C’est un combat difficile, qui sera de longue haleine (…)”. Ce combat, dit-il, “nous le ferons de manière méthodique (..), tangible, mesurable. Nous le ferons sans concession au gaspillage de ressources et à la délinquance financière”.
Lundi 23 septembre 2013 : IBK fait sa sortie internationale à New York
Le président Ibrahim Boubacar Kéita se rend à New York, siège de l’ Organisation des Nations Unies (ONU), pour prendre part aux travaux de la 68è Assemblée Générale dont le thème est : «Programme de développement post 2015 : plantons le décor».
Ce voyage du président de la République est sa première sortie officielle depuis son investiture à la magistrature suprême du pays le 4 septembre dernier.
Le président IBK, très sollicité au cours de cette session, a reçu en audience plusieurs personnalités dont John W. Ashe, Président de la 68ème session de l’Assemblée générale ainsi que Herman Van Rompuy, Président du Conseil de l’Union Européenne. IBK s’est également entretenu avec le Président de la Commission de l’Union Européenne, Manuel Barroso, l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Sahel, Romano Prodi.
Lundi 30 septembre 2013 : Émeutes ou mutinerie à Kati ?
Des soldats de l’ex-junte mécontents de leurs chefs ont pris des armes dans leur camp à Kati pour exprimer leur colère et réclamer des grades supérieurs. Dans la matinée, les “mutins ont défoncé les portes du Service Matériels et Bâtiments où sont stockées les armes). Ils ont ensuite ouvert les hostilités en tirant sur des responsables de la junte, accusés d’avoir bloqué leur nomination au grade supérieur à titre exceptionnel, entre autres raisons. Il s’agit des éléments de la garde rapprochée du capitaine Amadou KONARE et du Colonel Youssouf TRAORE, qui accusent le chef de cabinet du Comité de suivi des reformes, le Lieutenant-colonel Mohamed El Habib DIALLO, d’avoir retiré leurs noms de la liste pour une nomination au grade supérieur et d’avoir oublié superbement le Capitaine KONARE pour la promotion exceptionnelle. Ils ont ensuite enlevé le Lieutenant- colonel Diallo pour une destination inconnue avant de lui rendre la liberté afin qu’il soit brièvement hospitalisé après avoir reçu une décharge d’arme automatique au pied.
Les mutins “estiment” qu’ils ont été “trahis par certains de leurs chefs notamment le Général SANOGO et l’Adjudant Seyba DIARRA. Ces deux n’ont pas été arrêtés, mais la maison de l’Adjudant a été saccagée”.