4 septembre 2013-04 septembre 2014, le Président Ibrahim Boubacar Keïta a un an à la tête du Mali. Pour célébrer ce moment historique, le bureau politique national de l’union des jeunes du parti présidentiel (BN-Uj/RPM) a organisé une conférence de presse pour jeter un regard rétrospectif sur les grandes œuvres ébauchées par leur mentor. C’était le jeudi dernier au centre international de conférence de Bamako.
Placé sous le signe de l’espoir d’un Mali réconcilié et en paix, cet anniversaire d’un an d’exercice du pouvoir IBK a regroupé autour du Président d’honneur Mahamane Baby, non moins principal conférencier, l’Honorable Moussa Timbiné, Président des jeunes du Parti, Mme Sangaré Oumou Ba, ministre de la femme, de l’enfant et de la famille et plusieurs jeunes des différentes sections du parti.
D’entrée de jeu, Moussa Timbiné a indiqué que cet exercice purement démocratique n’est pas un bilan mais une évaluation d’une étape de parcours. « Ce n’est pas un bilan que nous faisons car nous ne sommes point de ceux-là qui veulent terminer le mandat avant que ça ne commence. C’est un exercice démocratique de bonne foi, qui s’inscrit dans le soutien indéfectible que notre jeunesse apporte à l’action du Président IBK», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que le Mali revient de loin. Il a invité les Maliennes et Maliens à plus de vigilance et d’attention et à plus de soutien au Président IBK. Selon lui, les motifs d’espoir ne disparaitront jamais si nous demeurons unis autour du Mali et cessons d’être plus pessimistes. Faisant un clin d’œil à l’opposition, il dira que celle-ci se trompe souvent d’époque. « Le temps des campagnes est terminé. Nous sommes au temps du travail pour servir les Maliens », a t-il affirmé.
Mahamane Baby, pour sa part, a fait l’évaluation annuelle des grandes réalisations du Président IBK. Ainsi, il a rappelé que le chef de l’Etat est venu trouver un pays à terre où la chaine de commandement était brisée, la caisse de l’Etat vide et le tissu social entamé. « Nous étions dans un puits », a-t-il avoué, avant de passer en revue de grands chantiers enclenchés. Pour la résolution de la crise du nord, il a fait savoir qu’IBK, quinze jours après sa prise de fonction, s’est attaqué à ce dossier qui s’est traduit entre autres par la réception des groupes armés, la création d’un ministère dédié à la réconciliation et à la reconstruction du nord, l’organisation des assises du nord, l’organisation des fora dans les régions du nord et des ateliers à Bamako, nomination d’un haut représentant pour le dialogue inclusif, un accord de cessez -le feu, une feuille de route pour la négociation. Concernant les acquis politiques, il a précisé qu’un cadre d’échange a été établi entre les partis politiques, les organisations de la société civile et les forces vives de la nation. En outre, un statut de l’opposition a été adopté pour le fonctionnement normal de l’opposition à l’Assemblée nationale. Ainsi que la liberté de la presse. Sur le plan de la bonne gouvernance, il a noté que des contrats de performance ont été signés par les ministres qui ont l’obligation de résultat, la mise en place d’un ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne pour renforcer le sentiment patriotique, des efforts en cours pour la réduction du train de vie de l’Etat et l’amélioration des rémunérations des agents, la lutte contre la corruption. A la question de savoir si IBK a changé de méthode de gestion, et si le laisser-aller qu’il a décrié continue son bonhomme de chemin, il dira que c’est ce à quoi il s’est attelé depuis qu’il est aux affaires mais, avoue-t-il, il est difficile de faire changer les attitudes en si peu de temps.
Boubacar SIDIBE