Ibrahim Boubacar Kéita a prêté serment devant la Cour suprême le 4 septembre 2013 après sa victoire à l’élection présidentielle avec plus de 77% des voix. Il a été Plébiscité afin de trouver une solution définitive à la crise du nord et aux nombreux défis auxquels le pays est confronté. Mais Ibrahim Boubacar Kéita peine à rassurer les Maliens, après un an d’exercice du pouvoir. Pour célébrer le premier anniversaire de l’accession d’IBK au pouvoir, le Bureau national de l’union de la jeunesse du Rassemblement Pour le Mali (RPM) a organisé, jeudi dernier, une conférence de presse au Centre international de conférence de Bamako. Objectif : jeter un regard rétrospectif sur l’action de la jeunesse RPM en tant que membre de la majorité présidentielle.
La conférence était animée par l’honorable Moussa Timbiné, président du Bureau de l’union des jeunes du RPM, Mahamane Baby, ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Mahamadou Camara, ministre de l’Economie numérique, de la communication et de l’information et d’autres membres du Bureau national de la jeunesse RPM.
Cet anniversaire, indique l’honorable Timbiné, est une occasion d’appeler les Maliens à plus de vigilance et d’attention pour le pays et à plus de soutien au président IBK.
«Ce n’est pas un bilan que nous faisons, car nous ne sommes point de ceux-là qui veulent terminer le mandat avant que ça ne commence. C’est un exercice démocratique de bonne foi qui s’inscrit dans le soutien indéfectible que notre jeunesse apporte à l’action du président IBK et du gouvernement».
Rappelons qu’un an après l’accession d’IBK au pouvoir, son bilan est très critiqué par une écrasante majorité des Maliens, surtout l’opposition. Pour celle-ci, un an après, la situation du pays s’est plutôt dégradée et l’espoir des Maliens déçus.
«Les caisses de l’Etat sont désespérément vides ; le drapeau malien ne flotte plus sur aucune ville de la région de Kidal et certaines localités des régions de Tombouctou et de Gao; l’indiscipline et l’insécurité semblent prendre du galon dans les villes et les campagnes ; les délinquants financiers ne sont pas inquiétés», a déclaré Tiéblé Dramé sur les antennes de RFI.
Face à cette situation, le parti présidentiel et surtout la jeunesse RPM manque d’arguments et se contente de dire que «quand IBK arrivait au pouvoir, le Mali se portait mal, très mal. Les défis étaient nombreux et le sont toujours». Et le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Mahamane Baby d’ajouter qu’IBK a hérité d’un Mali qui n’était même pas à terre, mais au fond du puits.
Malgré la situation jugée chaotique, la jeunesse RPM estime qu’un an après, il y a un léger mieux dans tous les secteurs ou presque : amorce des négociations avec les groupes armés, acquis politiques (rencontres régulières avec les partis politiques, adoption au conseil des ministres du statut de l’opposition), fonctionnement effectif des institutions de la République, bonne gouvernance, réforme du secteur de sécurité et de défense, diplomatie offensive et présente partout…
L’honorable Moussa Timbiné s’attaque à l’opposition
Face aux critiques des populations et surtout de l’opposition qui sont de plus en plus virulentes, la jeunesse RPM n’entend pas lâcher leur idole. Mieux, les détracteurs d’IBK sont vus par cette jeunesse du RPM comme des « ennemis » voire des « apatrides».
«Nos frères qui animent l’opposition se trompent souvent d’époque. Le temps des campagnes est terminé. Nous sommes au temps du travail pour servir les Maliens. On n’aide pas les bâtisseurs en souhaitant, à tout moment, que l’édifice s’écroule, afin qu’on puisse avoir des choses à dire dans les medias, des choses à reprocher en public. C’est des mains de celui qui tient l’enfant qu’il risque de tomber pas de celui qui ne le tient pas et qui se tient plutôt aux aguets, essayant de distraire le porteur, pour que l’enfant s’échappe de ses mains et revenir lui faire porter le chapeau. L’opposition ne nous a montré aucune preuve de son amour véritable pour le Mali. Personne ne doit exploiter l’impatience compréhensible des Maliens. Personne ne doit croire que le peuple est naïf au point de vouloir l’exploiter», a déclaré le député Moussa Timbiné, président de la jeunesse RPM.
Il reconnait que le Mali est en crise profonde et que tous les secteurs sont dans l’urgence. Aujourd’hui, au Mali, dit-il, tout est à repenser et à reconstruire sur des bases solides. «Un tel pays mérite une opposition plus responsable, plus patriote, plus pudique», a-t-il ajouté. Avant d’inviter les Maliens où qu’ils se trouvent, à œuvrer à sauver le pays, à sauvegarder sa souveraineté dans sa plénitude.
«Quand cela est acquis, nous pouvons reprendre nos querelles politiciennes. Mais aujourd’hui, les Maliens n’ont que faire de politicailleries, de discours démagogiques ou de divisions stériles», a conclu l’honorable Moussa Timbiné.
Abou Berthé