An I du coup d’Etat au Mali : Le Front anti putsch déverse sa bile

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La position est toujours radicale. Toujours bien tranchée. Au Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR), le  temps est encore  au désamour total avec les acteurs du putsch 22 mars 2013 lequel a mis un coup de frein au régime finissant de l’ancien Président de la République Amadou Toumani Touré. Le discours reste le même un an après dans le verbe du 1er vice président du FDR (Ibrahima N’DIAYE) qui qualifiait le 30 mars dernier 1er anniversaire du coup d’Etat de commémoration. Le poids des mots renvoie à un  malheureux événement « aux conséquences dévastatrices qui renversait les institutions républicaines et précipitait le Mali dans un chaos sans précédent,»selon les termes du Vice-président du FDR.

FDR (photo archives)
FDR (photo archives)

Il a fallu attendre une petite semaine après la date anniversaire du coup d’Etat du 22 mars 2012 au Mali pour que le Front Uni pour la Démocratie et la République(FDR) tire, encore une fois, à boulets rouges, sur ceux qui ont fait  fuir ATT après deux mandats d’exercice de pouvoir. C’est dire qu’au FDR la ligne répond toujours aux principes du radicalisme, donc bien tranchée contre ceux qu’il faut considérer comme les ennemis de la République. Ceux  qui ont sont venus un petit matin pour parler  à la Télévision Nationale de restauration de  la démocratie et de redressement de  l’Etat ne sont pas dans bonnes grâces du FDR qui est monté au créneau le 30 mars dernier pour dire ses quatre vérités.

A la loupe de son 1er Vice Président Ibrahima N’Diaye, il apparait que le coup d’Etat réussi par les hommes de Kati, a ouvert un cercle vicieux ayant entrainé un cortège de malheurs au peuple malien justifiés par l’occupation  du Mali  accompagnée par des scènes horribles d’amputations par des islamistes sans foi ni loi.

 « Comme il fallait s’y attendre le putsch du 22 mars a accéléré la décomposition de l’armée, précipité la partition et l’occupation des ¾ du pays. Pendant que certains soutenaient ouvertement le putsch ou que d’autres, sournoisement,  fricottaient avec la junte militaire, sentant que le coup de force était un gros danger pour la stabilité et la sécurité du pays, les associations et partis politiques démocratiques ont mis en place le FDR, dès le 24 mars, pour organiser la résistance contre le coup d’Etat, exiger le rétablissement de l’ordre constitutionnel et le retour des mutins dans leurs casernes. Ce faisant, le FDR s’est résolument inscrit dans le sens de l’Histoire et sur le chemin de l’honneur dans la tradition de luttes héroïques de notre peuple contre l’oppression et pour la liberté »,a martelé le 1ER Vice-président du FDR Ibrahima N’Diaye dans le feu de l’action, usant toutefois des figures de styles des grandes circonstances dont il raffole.

Pour le 1er Vice président dudit regroupement politique qui possède toutefois une bonne culture politique doublée d’un parcours impressionnant dans la gouvernance démocratique au Mali, il est tout curieux d’admettre qu’il puisse faire  porter, aux seuls militaires, le chapeau de la génuflexion imposée au Mali tout entier en 2012. En effet, la décomposition de l’armée, les problèmes de sécurité, l’injustice, la corruption, les écoles dans la rue, l’oppression de la liberté, tirent leus racines dans un passé lointain qui remonte à plus de 20 ans d’exercice  de pouvoir dit démocratique.

Les Premiers  responsables de la tragédie que nous avons connue au Mali, sont ceux qui ont détruit notre armée, saboter le système éducatif, détourner les fonds publics  bien avant le 22 mars 2012. Mais aussi par la grande faute de ceux qui ont croisé les bras, restés longtemps indifférents à la vie de la  République.

Pour Ibrahima N’Diaye, l’héroïsme au sein du FDR aura été que pendant douze longs mois, le regroupement politique «  a maintenu haut le drapeau de la lutte pour la restauration de la Constitution,  pour la dignité de notre Peuple et pour la libération du territoire national occupé par des groupes armés terroristes. La résistance des forces démocratiques et la mobilisation internationale ont conduit à la restauration de l’ordre constitutionnel, à travers notamment l’installation du Président de l’Assemblée Nationale comme président de la République par intérim et la réhabilitation du parlement et des autres Institutions de la République », a-t-il affirmé.

Ensuite, le temps pour lui d’évoquer  une autre préoccupation  du Front anti putsch : «Le retour de l’armée dans les casernes et la soumission de l’autorité militaire aux autorités publiques et politiques constitutionnelles  qui sont loin d’être effectifs. ». Même s’il reconnait l’Accord-cadre du 6 avril 2012 a aménagé un espace sur la scène publique pour les auteurs du coup d’Etat qui ont été par ailleurs amnistiés malgré les dispositions claires de la Constitution qui qualifie le coup d’Etat de crime imprescriptible contre le peuple malien.

Contre toutes attentes, le FDR reclame l’ouverture d’une enquete judiciaire seulement sur la prise de Konna du 10 janvier comme si les problèmes remontaient à cette date. Cette enquête, ne l’oublions pas,  pourrait épingler Oumar Mariko, qui  selon la presse internationale serait en intelligence avec les narcoterroristes.  Elle devrait passer nécessairement par les grandes et lourdes fautes commisses depuis 20 ans. Une faute parmi mille, c’est d’avoir accepté porter au pouvoir un candidat indépendant  en 2002 lequel dans sa chute est tombé avec le Mali comme un château de cartes.

Inutile de rappeler tout cela.Pour l’instant, il s’agit de fermer le cercle vicieux ouvert depuis 20 ans par un engagement citoyen et républicain.

Moussa WELE DIALLO

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7 COMMENTAIRES

  1. Le silence du MP22, ce parti dont le nom rappelle un gang de banlieue mal famée……

    … le silence de ce MP22 n’est-il pas devenu ASSOURDISSANT depuis un certain temps? Ou bien c’est mon imagination…..

  2. Le putsch « aux conséquences dévastatrices qui renversait les institutions républicaines et précipitait le Mali dans un chaos sans précédent,».
    Menteurs!Le Mali était dans le chaos depuis 20 ans.
    Bandes de pilleurs !Faites vos bilans de 20 ans!Quelles catastrphes pour le Mali!
    Votre seul regret est d’être sevrés des biens publics!
    Le ridicule ne tu plus!Satans personnifiés!
    Nous vous attendons fermement sur la scène politique!

    • @ Lekesse:

      Je pense que les gens veulent simplement dire: OUI! Le pays était déstabilisé depuis plus de 20 ans.

      Mais le coup d’état l’a précipité dans l’abysse.

  3. Deverse sa bile??? Tu y vas fort la! Dis la, n’est ce pas toi meme qui verse ta bile sur le FDR (ou les “democrates”) dans cet article? Va reaprendre ton metier, car tu n’y est pas encore. Et arretez avec vos conneries de journalistes a la con. Tout le monde se prend pour des analystes.

    • Analystes ? ils sont incapables d’écrire 5 lignes sans une faute de français (grammaire, d’accord et syntaxique). Ils ont appris la langue de Molière dans les écoles du 93….
      Soyez donc tolérants avec ces journaleux en herbes…

      Si vous voulez des articles bien rédigés, sans fautes, allez sur essorml.com, là vous avez des bons articles.

  4. Mr le journaliste ramener les problèmes du Mali à il y’a seulement 20 ans relève de la malhonnêteté. Je te dirais que c’est pendant ces 20 ans que le Mali a commencé à faire de réels progrès dans beaucoup de domaines même si tout n’a pas été parfait.

    • @SLD
      Bravo!!!! Je constate qu’il existe des Maliens responsables et objectifs . Il ne sert à rien de nier la vérité. Les progrès démocratiques, de liberté d’expression , économiques que le Mali a enregistré pendant les vingt ans sont sans commune mesure avec les années Modibo Keïta et du GMT . Certes tout n’a pas été parfait et blanc. Quant à la corruption, c’est un mal qui est propre â tous les pays. Le problème , le Mali étant un pays pauvre, la corruption saute aux yeux et se voit tout de suite.

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