C’est sur fond de népotisme, de dépenses fastueuses, de grogne sociale, de cherté de la vie, de passation de marchés douteux, de nominations claniques, d’une partie du territoire qui échappe au contrôle de l’administration malienne et d’un pays placé sous tutelle de la France que le président IBK va célébrer ce jeudi 4 septembre son premier anniversaire à la tête du Mali. De quoi alimenter les débats sur les capacités réelles du chef de l’Etat malien à apporter de l’eau au moulin de ses compatriotes pour traduire leur changement en actes concrets, sans lequel son programme de société ne lui permettait pas de se hisser au sommet de Koulouba à la présidentielle de 2013.
Jamais de mémoire de Maliens de l’ère démocratique, la cote de popularité d’un président de la République n’a battu de l’aile comme celle d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). En l’espace d’une année de gestion des affaires publiques de son pays, le président élu en 2013, avec un score à la soviétique (77%), s’est auto- flagellé, devenant ainsi l’homme d’Etat le plus impopulaire dès l’entame de son mandant de cinq ans. Alors que ces deux prédécesseurs, Alpha Oumar Konaré (1992-2002) et ATT (2002- 2012), n’ont connu ce triste sort qu’à la fin de leur mandant.
Le premier, dans sa tentative de sauter le verrou constitutionnel limitant le mandat présidentiel à deux. Le second, balayé par un coup d’Etat le 22 mars 2012, pour sa gestion de la rébellion qui sévissait dans le Nord et qui continue malheureusement sous forme d’occupation d’une partie du pays par des groupes armés.
Le président Keïta, pour lequel tout le peuple malien s’est mobilisé comme un seul homme pour faire échec à son concurrent Soumaïla Cissé, n’a pas jusqu’alors montré une grande capacité à mettre au service de ses concitoyens les qualités d’homme d’Etat à lui attribuées par une certaine opinion pour rompre avec les anciennes pratiques afin de matérialiser le changement tant demandé. Ainsi par ses maladresses, ses incohérences et son choix hasardeux des nominations aux postes à responsabilité, le chef de l’Etat plébiscité en juillet 2013 a déçu plus d’un.
A commencer par ses électeurs. Ces derniers se sont vite rendus compte que l’homme sur lequel ils avaient placé leur confiance à la présidentielle de 2013 pour donner une autre image au Mali a montré ses limites à leur donner espoir quant à la satisfaction de leurs multiples et urgentes demandes sociales.
Autre déception, l’incurie d’une classe politique prête à goutter à toutes les sauces servies à la table de la trahison, l’incapacité d’une société civile à sortir de sa torpeur et l’humiliante guerre de leadership entre les religieux. Avec ce cirque, comme le disent certains, c’est du surplace auquel on assiste avec le sentiment de regret d’avoir élu un président qui n’a placé que sa personne au cœur des préoccupations de l’Etat. Et dans ce contexte de pilotage à vue des affaires de l’Etat, le Mali est loin de sortir de l’ornière. Sauf pour les membres de «Ma famille d’abord» et leurs flatteurs pour qui l’or du Mali, qui n’a jamais brillé pour l’écrasante majorité des Maliens, va briller de mille feux pour cette minorité dont l’objectif visé est de rattraper son retard dans le pillage en bandes organisées des maigres ressources de l’Etat à l’image des régimes précédents.
Le 4 septembre 2013, le jour où le président IBK a prêté servant devant la Cour suprême dans la salle des 1.000 Places du Centre international de conférence de Bamako (CICB) qui a refusé ce jour du beau monde venu dire au nouveau président que notre soutien ne s’est pas arrêté à la mobilisation pour son élection, l’espoir a volé en éclats.
Le premier doute installé dans le cœur des Maliens est venu de la formation du premier gouvernement d’IBK, dirigé par Oumar Tatam Ly. Il était loin de refléter le véritable changement auquel le peuple malien aspire depuis la chute du général Moussa Traoré le 26 mars 1991. On a assisté au retour en force des prédateurs des deniers publics, tous honnis par le peuple qui ne retient de leur passage aux gouvernements successifs d’Alpha Oumar Konaré et ATT que des délinquants financiers et des destructeurs du tissu social malien.
Pire, la famille présidentielle est désormais au devant de la scène politique. La majorité des membres du gouvernement est issue de «Ma famille d’abord» au lieu de «Le Mali d’abord», slogan de campagne électorale qui a beaucoup pesé dans la balance de son élection.
Malgré ce premier doute, le peuple malien a accordé le bénéfice du doute au président nouvellement élu, espérant qu’il va se ressaisir en entendant les cris de détresse des électeurs. Mais c’était sans connaître le mépris du président envers son peuple. A la grande surprise, il enrôle les rebelles dans son parti, le Rassemblement Pour le Mali (RPM), qui à la faveur des législatives de décembre 2013 sont élus dès le premier tour députés devant siégé à la nouvelle Assemblée nationale. Or il se trouve que ces honorables ont du sang des militaires et civils maliens tués de façon terrible sur leurs mains. Ils sont issus des groupes armés, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut conseil de l’unité de l’Azawad (HCUA), qui ont remis en cause l’intégrité territoriale du Mali en déclenchant une rébellion en janvier2012 par le massacre des soldats maliens à Aguel-hoc de la même année.
L’arrestation du général Amadou Haya Sanogo, son bienfaiteur et ses compagnons est jusque là considérée par l’opinion nationale comme la plus grande trahison. Car sans l’implication de ceux-ci, l’élection d’IBK était incertaine.
Et le dossier de Kidal sur lequel il doit réellement son élection n’est plus une priorité. Il s’est plié aux conditions des groupes armés de cette région, malgré sa déclaration tapageuse que «je ne négocierai pas avec quelqu’un les armes en mains». Malheureusement pour lui, cet engagement devant le peuple malien n’a pas été tenu. Aujourd’hui même, les négociations commencent à Alger avec des hommes armés jusqu’aux dents.
Dépenses somptueuses
Autre haut fait d’armes du président sensé donné espoir à son peuple. L’achat d’un avion présidentiel et du marché du matériel militaire n’ont pas encore arrangé les choses. L’opacité, qui entoure encore le prix d’achat de l’avion, montre que la saine gestion des ressources d’un pays qui peine à sortir de la crise n’est pas une priorité pour IBK.
Et les tentatives d’explication de l’achat de l’avion présidentiel n’ont pas arrangé les choses. Chacun est parti de son côté pour dire que l’avion a été acheté à ce prix. Un gros mensonge de la part des intervenants qui ont avancé deux chiffres : 17 milliards de FCFA et 20 milliards de FCFA. Jusqu’à présent le peuple ne sait pas encore combien à coûter cet aéronef.
Le Mali post crise ne mérite pas un tel sort qu’on tente de lui réserver par le doute et le mensonge qui sont presque érigés en mode de gestion. Le Mali nouveau que les Maliens voulaient bâtir au sortir des élections de 2013 verra difficilement le jour tant que les Maliens continueront à faire confiance à cette minorité d’incapables, d’insouciants, d’insolents, méprisants, d’apatrides et voleurs. C’est par leur gestion désastreuse du pays que tout ce malheur s’est arrivé au Mali. Ils ne peuvent offrir aucune perspective à ce peuple. Et pour cause. De puis son élection à la magistrature suprême, il n’a posé aucun acte souverain qui va dans ce sens.
La seule lueur d’espoir d’un changement annoncé vient du ministère de l’Education avec le démantèlement de la mafia qui s’était organisée autour des examens de fin d’année. Le ministre Mme Jacqueline Marie Nana est la seule aujourd’hui qui mérite le djandjo du peuple.
Et si on ne change pas de fusil d’épaule, les quatre années à venir risque d’être des années de braise pour celui qui était sensé incarné le changement.
Yoro SOW
Le Mali a vu pire dans le passée c’est simple de lancer des accusations à l’encontre de notre gouvernement . Nul doute ;nul mensonge n’a le peuple malien pour sa bien aimée patrie . Nous sommes conscient du problème de notre pays ;nous ne cédons pas aux ragots !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
I B K D E G A G E !
Finalement KASSIN ce dansseur de maribayassa est l’incarnation de SAMOUYAYA paix a son ame
Comments are closed.