Amorce du second mandat d’IBK : Y a-t-il des raisons d’espérer un léger mieux ?

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Les 100 jours de son second mandat à la tête du pays laisse entrevoir quelques signaux du projet « Notre Grand Mali avance » du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Mais il faut faire en sorte que les fruits tiennent les promesses des fleurs. Pari qui n’est pas gagné d’avance, tant les défis sont …colossaux !

-Maliweb.net- A peine investi dans ses fonctions de président de la République réélu pour son second mandat, IBK a rapidement reconduit son Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, dont l’abnégation et l’engagement remarquables ont permis d tenir le pari de la tenue de cette élection présidentielle, dans un contexte de scepticisme ambiant. Un gouvernement de mission a été ainsi formé dès le mois de septembre et visiblement tourné vers l’amélioration du quotidien des Maliens. Celle-ci devant passer par l’accélération de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. C’est dans ce sens qu’un pacte pour la paix a été signé entre les acteurs de sortie de la crise sécuritaire avec la MINUSMA. Avec un lobbying efficace de Bamako qui a poussé aux premières sanctions onusiennes  de ceux qui sont identifiés comme obstacles à l’application des dispositions de l’Accord…

C’est donc avec diligence, que le processus de désarmement recevra un coup d’accélérateur, notamment à Tombouctou, à Gao, Kidal et dernièrement dans la région de Mopti, malgré les difficultés dans ce centre malien plutôt… explosif. Le Premier ministre mettra à profit ce contexte sécuritaire marqué par des déflagrations entre des communautés Peuls et Dogons/ Dozos pour accroître son rythme de présence sur le terrain :Tenenkou, Youwarou, Bandiagara et d’autres zones seront visitées par le chef du gouvernement et une forte délégation. Histoire de renforcer le dispositif sécuritaire et prôner la fermeté contre toutes velléités de violences armées et l’impératif du désarmement. Le délai limite de fin décembre ou au plus tard fin de ce mois de janvier a été fixé pour désarmer les milices qui écument la zone avec leurs cortèges de tueries. Même si le début de cette année 2019 est marqué par l’attaque meurtrière de Koulogon avec le bilan de 37 morts, tous des civils peuls, il faut reconnaître que la donne sécuritaire s’améliore.

Au plan institutionnel, le second mandat sera marqué par l’amorcer de la réorganisation administrative encore qualifié de découpage territorial. Le projet, qui n’est qu’une concrétisation de la loi de 2012 a rencontré quelques contestations, mais a fini par être acté. Il sera mis en branle avec la création de nouvelles régions après de larges concertations. Lesquelles ont bénéficié de quelques tentatives de récupérations politiques rapidement étouffées par des mesures fortes instruites par le Chef du gouvernement.

En outre, le Gouvernement est arrivé, dans ce contexte difficile de grandes dépenses avec 22 %du budget national consacré aux forces de défense et de sécurité, à faire face à ses charges courantes. Sans oublier qu’un dialogue est amorcé avec les syndicats pour la revalorisation des salaires des fonctionnaires.

Même si en cent jours, l’on ne saurait parler d’un bilan véritable, les actions lancées et en cours permettent de croire que cette année et la suite de ce second mandat seront couronnés de résultats probants. Surtout que de nombreux chantiers infrastructurels et de réformes institutionnelles (notamment la révision de la Constitution du 25 février 1992, précédé d’un dialogue politique national) sont lancés ou en cours. Ce qui pousse à croiser les doigts pour le projet «notre Grand Mali avance » !

Boubou SIDIBE/Maliweb.net

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Aucun acte de développement ne peut s’accomplir dans un cadre insécuritaire dominé par le terrorisme.
    Aucun projet ne peut s’accomplir au bénéfice de la population par un pouvoir illégitime.
    On n’agit pas pour satisfaire la population,mais pour préserver des INTÉRÊTS PERSONNELS.
    Un pays qui n’est pas souverain depuis le coup d’État contre la démocratie doit avoir comme PRIORITÉ DES PRIORITÉS le recouvrement total de l’intégrité territoriale avant d’engager tout projet de développement car sans souveraineté point de développement.
    Un pouvoir qui n’engage pas un bras de fer avec la France pour qu’ elle laisse les fils de ce pays décider de la voix à suivre pour retrouver la quiétude nécessaire a échoué d’emblée quelque soit les qualités des projets à exécuter.
    Le général DEGAUL l’ a dit à la face des américains quand ii est revenu au pouvoir en 1958 que la France ne peut retrouver sa puissance normale tant que L’ARMÉE AMÉRICAINE est sur son sol.
    UNE ARMÉE QUI S’ÉTAIT INSTALLÉE APRÈS LA LIBÉRATION DE LA FRANCE CONTRE LES NAZIS.
    DEGAUL a pris cette décision avant d’entamer toute réforme majeure pour relever la France.
    Nous sommes dans la même situation.
    Si la France est venue réellement pour libérer le Mali,elle doit aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale au lieu d’être le parrain des séparatistes.
    Nous saurons que nous avons les bons dirigeants le jour où ils décideront de faire face à la présence française au lieu de s’accommoder à l’exécution d’un accord inapplicable.
    SBM est entrain de montrer que le service secret français a des éléments à le coincer pour exécuter ses souhaits.
    DES INFORMATIONS SORTIES DANS LA PRESSE FRANÇAISE SEMBLENT ÊTRE JUSTIFIÉES..
    Seul un comportement pour la défense des intérêts du Mali peut nous convaincre du contraire.
    OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue .

    • Attention aux bluffAtlantiste$ comme Trump qui prétend avoir signé un accord après des semaines de négociations, mais avec qui ?
      Avec les fêtes des calendriers lunaires, pour de nombreux peuples, c’est là qu’on voit que ces Atlantistes comme Trump bluff€nt !

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