Dans un entretien accordé à notre confrère gaulois, « Le Parisien », le chef de l’Etat estime que les conditions ne sont pas réunies pour une action militaire, en vue de libérer les otages français détenus par AQMI (Al-qaïda au Maghreb Islamique) dans la bande Sahélo –saharienne.
Kidnappés, le 16 septembre dernier au Niger, ces 5 Français, un Togolais et un Malgache, tous travaillant par le Groupe français Areva, auraient été transférés dans le désert malien. Depuis Paris attend les exigences d’AQMI.
Dans un message diffusé, la semaine dernière par la télévision Qatarie « Al-jazira », AQMI demande aux autorités françaises de négocier, directement, avec Oussama ben Laden, chef du réseau Al-qaïda, auquel les ravisseurs ont fait allégeance.
Pour l’heure, la France n’a pas réagi. Du moins, ouvertement. Michelle Alliot –Marie, nouvelle ministre des Affaires Etrangères, indique que tout sera mis en œuvre pour la libération des otages. Sans autre forme de précision.
Pour sa part, le chef de l’Etat malien déconseille une intervention militaire. Parce que d’abord, les otages ne sont pas tous au même lieu. Ils sont dispersés dans le Sahara, pour prévenir une éventuelle attaque militaire. Ensuite, parce qu’une action militaire peu mettre leur vie en danger. La mort de l’otage français, tué lors du raid franco –mauritanienne contre AQMI, est encore fraîche dans les mémoires.
« Lorsque tu as ton doigt dans la bouche de quelqu’un, il ne faut pas le gifler », dit Amadou Toumani Touré. Un appel qui a valeur d’avertissement.
Oumar Babi