Le Centre International de Conférence de Bamako a refusé du monde, vendredi 8 mars 2007. Pour cause, la célébration de la Journée Internationale de la femme. La cérémonie présidée par le Président ATT a enregistré la présence des membres du gouvernement, des Institutions de la République et des Corps Diplomatiques. Dans son intervention, le Président ATT a abordé certains sujets pour faire plaisir sûrement aux femmes, mais leur applicabilité posent problème.
A l’approche des élections générales, toutes les tribunes sont bonnes à utiliser par les éventuels candidats pour séduire l’électorat. Le Président de la République, lors de la Journée Internationale de la femme n’a pas manqué de s’adonner à cet exercice. Dans son plaidoyer, le président ATT a touché deux aspects hautement sensibles aux yeux des Maliens. Il s’agit d’abord du Code de la famille et ensuite du fameux quota de 30% de femmes sur toutes les listes électorales. En réalité, c’est de cela qu’il s’agit: donner 30% des postes électifs aux femmes quoi qu’il arrive.
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Le projet de loi déposé à l’Assemblée nationale à cet effet est demeuré lettre morte car les hommes politiques (des députés et des conseillers municipaux) ne sont pas du tout prêts à céder leurs places aux femmes sur un plateau d’argent.
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Par rapport à la question, le Président ATT a indiqué que c’est une question de temps. Cette assurance donnée aux femmes par le locataire de Koulouba va soulever certainement des interrogations au niveau de l’ADP. Dans cette Alliance des Déflatés Politiques, le mot d’ordre reste la reconduction de ATT dès le 1er tour, et après ils vont en découdre entre eux pour des postes ministériels et les députations. Mais si déjà le Président ATT annonce la couleur de l’hémicycle, c’est une bombe sous les pieds des hommes politiques. Il a clairement dit : «Une proposition avait été faite pour la présence obligatoire de 30% d’hommes ou de femmes sur toutes les listes électorales. Elle n’a pas été retenue par la représentation nationale. C’est une question de temps, nous y arriverons.»
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L’autre thème qui fâche est le Code de la famille. Ce texte qui compte affranchir la femme des abus et des violences de toutes sortes. Sur cette question, des religieux ont manifesté leur réticence en évoquant la religion et la tradition. Ce qui pose la problématique de l’adoption du Code de la famille à l’Assemblée Nationale qui a du mal à avoir l’assentiment de notre peuple. Et pour cela, le Président de la République, garant de l’unité nationale, doit faire extrêmement attention chaque fois qu’il aborde un sujet aussi sensible.
rnAhmadou MAIGA
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