Homme politique et opérateur économique, le plus jeune député de l’histoire à l’hémicycle était l’invité du rendez-vous hebdomadaire politique de la chaîne Africable Télévision.
Le 2e vice-président de l’Assemblée nationale, l’honorable Amadou Thiam a attiré l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la vision de sa formation politique portée sur les fonts baptismaux en mars 2013. Pour le président de l’ADP/Maliba, une autre vision démocratique s’ouvre aujourd’hui pour le peuple malien. Cette vision doit être commune parce qu’aujourd’hui le monde va vers les espaces économiques.
A en croire le benjamin de la 5e législature, ses engagements à faire la politique sont partis de la crise politico-sécuritaire de 2012 qui a mis en cause les fondements de la nation.
“Face aux coups de blessures que l’Etat a subis en mars 2012, nous avons pris un engagement politique pour contrôler l’action gouvernementale et passée d’acteur passif à acteur actif. Tout ce qui touche le sommet de l’Etat touche tout le monde. Il est temps d’impulser la dynamique d’une nouvelle classe politique qui va amener de nouvelles perspectives. C’est aussi la stratégie et l’idéologie politique qui peuvent différer”, a-t-il justifié, ajoutant que sa jeunesse est un défi, un challenge.
“Un certain moment, il y avait un concept de mystification de pouvoir à une classe de personnes. Alors le plus important aujourd’hui est que la jeunesse peut apporter sa contribution à la démocratie. La représentation des jeunes à l’hémicycle, qui est un endroit de débat par excellence, est un coup accélérateur pour la construction citoyenne”, a-t-il souligné.
Selon le président du parti ADP/Maliba, malgré le caractère gérontocrate de notre société, elle a beaucoup de respect pour la jeunesse contrairement à ce que l’opinion pense. “Cela n’empêche le droit de naissance qui est un garde-fou de nos valeurs socioculturelles. A l’Assemblée nationale, les collègues députés n’ont jamais eu de problème de liberté d’expression”, a-t-il déclaré. C’est pourquoi les jeunes apprécient le geste remarquable de l’ADP/Maliba à l’endroit de la jeunesse.
“Les Maliens doivent faire confiance à la politique, participer à la gestion publique et contribuer à remettre le pays sur le chemin de l’émergence. Et nous allons à la conquête de toutes les mairies du Mali. Parce que le pouvoir est aussi à ce niveau. Nous allons nous battre pour que le transfert des compétences soit une réalité. Le parti compte quatre députés dans les cercles de Kadiolo, Nioro et dans le district de Bamako. Nous avons une option sociale-démocrate. Parce que nous sommes partis d’un souci de justice sociale et équitable”, a expliqué l’honorable Thiam.
S’agissant de l’accord d’Alger, le président du parti ADP/Maliba fera savoir que le Mali vient de loin. “Nous avons fait beaucoup de compromis pour être là. Parce que le fondement de la nation était enjeu. A Alger, ce sont les Maliens qui parlent. Il est important de retenir qu’à la négociation, il faut savoir prendre et laisser. Pour nous ce document est indicatif. On a quitté un point A pour un point B. Je pense qu’on a franchi une étape importante”, a-t-il confié.
Bréhima Sogoba
