Une simple tenue à la dimension de la population locale : pantalon Jean, tee-shirt à colle avec un képi à la tête. L’honorable Oumar Mariko a été accueilli, le 9 octobre 2010, à Ouenzzimbougou (chef lieu de la commune rurale du Mandé, environ une dizaine de kilomètre à l’ouest de Bamako) par une foule impressionnante. Objectif : mobiliser la masse pour le soutien à sa candidature à la présidentielle de 2012.
C’est à l’initiative du mouvement politique «Alternative Mariko 2012» qu’a eu lieu ce meeting qui a réuni des centaines de personnes sur une place publique à Ouenzzimbougou. L’objectif de ce mouvement est à priori une tâche ardente mais les initiateurs croient sincèrement qu’«Oumar Mariko, c’est la seule alternative sûre aujourd’hui au Mali. Son engagement est sans équivoque à l’Assemblée nationale. C’est le soutien au peuple» se défend le secrétaire général du mouvement, Youssouf Touré.
Selon Ama Ag Mahamoud, ancien gouverneur et conseiller du président Alpha Oumar Konaré, la démocratie trouve sa rigidité dans la solidité des institutions mais aussi à la compétence et l’honnêteté des hommes politiques. Et dans ce sens, «Mariko est un espoir réel dans l’aréopage des hommes politiques du Mali» a – t – il indiqué. Le candidat lui-même définit ses chances de réussite à 2/3 à la prochaine présidentielle. «Aujourd’hui, nous sommes le candidat de la continuité. Nous avons tenu des discours pendant un moment tirés de la réalité de la jeunesse malienne, de l’école malienne, des femmes du Mali, des travailleurs de ce pays. Ce discours a paru rébarbatif pour beaucoup de personnes.
Mais aujourd’hui au fur et à mesure que nous avançons dans les années, les mensonges de nos dirigeants sont en train de s’étaler au grand jour. Les désillusions commencent à se faire sentir partout. C’est ce qui fait que nous aurons beaucoup de chances. En un mot, je pourrai dire la constance et la fidélité aux principes sont nos atouts qui nous donnent la chance», rapporte Dr. Oumar Mariko. Il a rappelé que le Mandé, actuel Mali, a été fondé sur la puissance publique, un projet collectif de développement harmonieux pour chaque individu qui compose la nation. Les déséquilibres actuels ne sont pas ceux dont on a besoin, a t-il souligné. Il a donc exposé son «Mali de rêve» qui, selon lui, est celui de la rupture d’avec les programmes de restructuration économique.
L’homme a la particularité de tenir une position plus tranchée sur les préoccupations de la nation avec un projet de société nettement social.
L’Alternative Mariko 2012 compte exploiter cette position pour en faire un avantage politique pour la conquête du pouvoir par le potentiel candidat du parti Sadi (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance) à la prochaine échéance électorale.
Seydou Coulibaly
