Alternance en 2018 : Modibo Sidibé appelle les adversaires d’IBK à s’unir

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Alternance en 2018 : Modibo Sidibé appelle les adversaires d’IBK à s’unir

L’ancien Premier ministre Modibo Sidibé appelle à l’unité de tous ceux qui disent non à IBK et à son maintien au pouvoir en 2018. Cet appel était un des messages forts de la 3eme convention du parti FARE tenue le 23 décembre à la Maison des Ainés de Bamako. Ce parti dont Sidibé est le patron est déjà entré dans une série de concertations avec les forces vives du pays en vue de barrer la route au président IBK lors de la prochaine présidentielle.

Modibo Sidibé a demandé aux forces politiques de mettre de côté les ambitions personnelles et les vieilles rancœurs pour sortir le pays de la gouvernance chaotique. C’est ainsi qu’est né le Nouveau pôle politique de gauche(NPP), un ramassé de partis partageant la vision politique de l’ancien Premier ministre d’ATT.

Mais Modibo Sidibé n’entend pas s’arrêter en si bon chemin dans sa quête de l’union des forces politiques. C’est tout le sens de son appel au rassemblement pour l’alternance qu’il voit comme seul gage de la sortie du Mali des difficultés actuelles. « Les zones grises et les poches livrées aux menaces, aux fréquentes attaques des groupes armés, aux assassinats basculent dans l’instabilité et deviennent dangereuses », fit-il savoir.

Pour le président des FARE, « nous sommes dans la partie la plus difficile » des tourments nés en 2012, « celle de la stabilisation » qui devrai conduire le Mali à la normalisation. Et l’ancien Premier ministre de s’en prendre à la méthode d’IBK. « De programme d’urgence en programme présidentiel d’urgences, tout y passe, sauf s’occuper des urgences du Mali et des populations, que sont l’insécurité, l’affaiblissement de la République, le délitement de l’Etat et les risques de dislocation de la nation », a-t-il déclaré.

L’urgence aujourd’hui, aux yeux de Modibo Sidibé, c’est de stabiliser à minima le pays et d’organiser à date et dans la transparence l’élection présidentielle de 2018. « En attendant de refonder l’Etat, commençons par le redresser, pour que les services déployés portent une autre vision de l’action étatique, celle au service exclusif du citoyen », a-t-il souhaité.

En clair, il estime que le gouvernement doit maintenant endiguer la diffusion de l’insécurité et l’extension « des zones grises ». Cela pourra réunir les conditions de la tenue de bonnes élections, malgré la poussée terroristes faite de prise d’otages maliens et de tuerie de civils supposés être des collaborateurs de l’Etat central.

Plus spécifiquement, Modibo Sidibé fait le choix de la sécurité pour tous, en protégeant les personnes et les biens, en tuant dans l’œuf la sanctuarisation du terrorisme au centre du pays tout comme au nord. Cette stratégie passe également par le cantonnement des groupes armés et l’organisation de patrouilles mixtes.

Mieux, pour les FARE, les forces internationales ne doivent pas restées en rades, elles doivent faire partie des opérations conjointes. En attendant, Modibo Sidibé poursuit les consultations avec les forces vives opposées au renouvellement du mandat d’IBK.

Soumaila T. Diarra

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8 COMMENTAIRES

  1. La majorité des maliens attendent savoir ou le vent tourne. Certes l’actuel locateur de KOULOUBA EST DESAVOUE, mais tout le monde attend voir le sens du vent. Modibo SIDIBE n’est il pas plébiscité en 2012? Il est la clef de voute du régime ATT. Si ATT a réussi, Modibo SIDIBE fut un acteur majeur et incontournable. Il travailleur et fin stratège, mais fera jamais politique politicienne sinon en la faisant il sera élu un jour Président!

  2. Malgré les cours d’alternance dispensés par Ras Bath, les politiciens de la plateforme ANTE A BANA, semblent mal compris la définition de ce concept.

  3. Il faut s’organiser pour imposer les élections que ne veut pas organiser ladji Bourama. Il exiger des conditions de transparence sinon ladji Bourama est un voyou prêt à tout. Les cartes Nina, les listes électorales. La ceni tout cela doit être revisité. Ibk ne passera pas en 2018 au risque d’une dislocation du Mali. Patriotes du Mali unissez vous.

  4. C’est impossible que les opposants au président IBK face un consensus en 2018. La réponse à la question qui sera le candidat consensuel, on a des réponses diverses. C’est donc clair que l’alternance n’est qu’une utopie car le président IBK gagnera les élections de 2018 au premier tour parce qu’il fera face à une opposition dispersée.

  5. Le Mouvement Zoumana Sacko 2018 est ne pour une nouvelle classe politique qui porte en elle les germes de vos valeurs traditionnelles de courage, d’honnêteté, de solidarité et les exigences du moment qui riment avec compétence, integrite, justice, equite et efficacité.

    Modibo et sa clique aux relents bourgeois et fourbes ne correspondent pas au profil du leader qu’il faut pour le Mali d’apres la tourmente d’IBK.

  6. Il n’y aura pas d’union. En tout cas pas autour de lui. Responsable de tout au Mali, Modibo Sidibé doit s’assumer. Il a été de tous les régimes depuis la transition. On ne peut pas se faire une nouvelle virginité sur du faux. Pour être crédible il doit assumer sa part de responsabilité dans la déconfiture du Mali, surtout sous le régime ATT. Il fut Ministre Secrétaire Général, il fut Premier Ministre. Il est le plus mal placé pour appeler à l’union, il a crée un pôle soit disant de gauche, qui ne représente rien dans ce pays.
    De toutes les façons se sera le grand cirque jusqu’en juin 2018, avec toutes sortes d’acteurs.

    • Kirane, soyeux conscient et sérieux, la déconfiture dont vous parlez a commencé après le coup d’état contre ATT. Modibo Sidibé, quant à lui, a un bilan positif malgré tout le discrédit que vous serez tenté de lui coller.
      Tout ce que vous lui dites a été démenti par l’histoire récente du Mali. En réalité l’homme de la situation aujourd’hui est bien Modibo Sidibé.

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