L’importance socio-économique des Technologies de l’information et de la communication (TIC) n’est plus à démontrer. Elles ont rendu l’accès à l’information beaucoup plus rapide et accessible à tous.
Désormais, nos services publics (mairies, hôpitaux, police, sapeurs pompiers, autorités de régulation des télécommunications etc.) seront équipés de l’application «Allô Mairie», conçue par l’informaticien de formation, Harouna Keïta.
Pour marquer ce partenariat, le concepteur de «Allô Mairie» et le vice-président de l’Association des municipalités du Mali (AMM), Kalil Ibrahim Touré ont signé, jeudi dernier, une convention de mise à disposition de l’outil aux mairies du Mali. La cérémonie de signature, présidée par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah, s’est tenue dans la salle de conférence du département. C’était en présence de plusieurs élus communaux du district de Bamako.
«Allô Mairie» est un outil numérique citoyen, a expliqué son développeur, dans sa brève intervention. Il crée un lien entre administrations et administrés, en leur permettant de communiquer entre eux en temps réel, une première en Afrique, a souligné Harouna Keïta. «Allô Mairie» va permettre aux mairies de recouvrer 80% de leurs recettes fiscales. Car, le citoyen n’a plus besoin de se déplacer. À titre d’exemple, le contribuable peut, à partir de son salon, payer sa Taxe de développement régional et local (TDRL), sa vignette, etc. Ce paiement se fait via «Orange money» et «Mobicash», a précisé le développeur.
Aussi, «Allô Mairie» permet, selon une note d’information remise à la presse, à ses utilisateurs de signaler des cas d’anomalies sur la voie publique (accident, poteau électrique endommagé, fuite d’eau etc.). Ces cas sont signalés aux services compétents, indique la note de présentation. Le dispositif numérique donne aussi la possibilité aux citoyens de suggérer des solutions aux problèmes constatés dans leurs localités. Grâce à «Allô Mairie», les utilisateurs peuvent solliciter des services publics comme la présidence de la République, la Primature, l’Assemblée nationale, les ministères, la police, la protection civile, la Somagep, l’EDM, etc. Prenant la parole, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a félicité le concepteur, avant de demander aux élus présents dans la salle d’en faire bon usage. Boubacar Alpha Bah a invité les édiles à plus d’efforts, car selon lui, les élus seront désormais soumis à une évaluation de performance.
Saisissant l’opportunité à lui offerte, Boubacar Alpha Bah a informé l’assistance que l’État doit, dans le cadre du financement de la décentralisation, bénéficier d’un fonds de l’Union européenne et de la Banque mondiale pour un montant d’environ 100 millions de dollar, soit 4,1 milliards de Fcfa.
Déjà, a-t-il souligné, une convention de financement d’un montant de 50 millions de dollars, soit 2,9 milliards de Fcfa, a été signée entre le Mali et la Banque mondiale.
A sa suite, le vice-président de l’Association des municipalités du Mali (AMM), Kalil Ibrahim Touré a invité les citoyens à envoyer de vraies informations aux services publics pour leur permettre d’améliorer la qualité des services fournis aux usagers.
Amadou B. Maïga