Alliance du Mouvement démocratique pour 2012:Tiébilé et Mariko coupables d’infanticide sur un avorton

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A la célébration des 20 ans du Mouvement démocratique, Tiébilé Dramé et Dr. Oumar Mariko avaient appelé à la création d’un front politique unique pour conquérir le pouvoir. Avec la dislocation du groupe parlementaire Parena-Sadi à l’Assemblée nationale à la suite de l’entrée du Parena au gouvernement, cette initiative est déjà vouée à l’échec.

Le 20e anniversaire de l’ouverture démocratique dans notre pays a été l’occasion des retrouvailles entre les principaux acteurs de la longue quête de liberté et de démocratie surtout à partir de 1990.
A la faveur d’une conférence-débats dont le thème central était : « le Mouvement démocratique face à l’histoire : regards croisés sur la responsabilité historique des acteurs », Tiébilé Dramé du Parena, Me Mountaga Tall du Cnid-Fyt et Dr. Oumar Mariko de Sadi ont fait observer que la démocratie malienne a encore beaucoup de progrès à faire.

Les fraudes électorales, la justice, la corruption, le respect des règles démocratiques, les droits de l’Homme et les libertés fondamentales, la jeunesse désemparée, mal formée sont, entre autres, des défis à relever. Dr. Oumar Mariko de Sadi, plus alarmiste, a dénoncé la gouvernance dans tous les domaines.
Il a même déclaré qu’il n’est pas exclu que les acteurs du Mouvement démocratique s’allient pour voter une motion de censure contre le gouvernement actuel. Pour lui et Tiébilé Dramé, il urge, pour les partis du Mouvement démocratique, de mettre sur pied une alliance politique en vue de conquérir le pouvoir en 2012.

Critiques
Ce beau projet n’a visiblement aucune chance d’aboutir puisque le partage du gâteau est passé par là. L’entrée au gouvernement du parti de Tiébilé Dramé au motif d’une union sacrée pour sauver le pays en 2012 a ipso facto provoqué son divorce d’avec le parti d’Oumar Mariko qui n’a pas hésité à le qualifier pour la circonstance de « mendiant politique ».

« Les politiciens doivent éviter de paraître comme des hommes affamés. Nous avons un devoir vis-à-vis de nos électeurs à qui nous devons rendre des comptes », a martelé l’ancien président du groupe parlementaire Parena-Sadi. Et le bureau politique national de Sadi a décidé de mettre un terme à sa collaboration avec le Parena à l’Assemblée nationale en faisant part, par voie de presse, de sa volonté de quitter le groupe parlementaire que les deux partis ont constitué en 2007.

Sadi a ainsi protesté contre la décision du Parena d’entrer au gouvernement et semble prendre le pari d’évoluer désormais seul contre tous, mettant ainsi un terme au projet d’alliance des acteurs du Mouvement démocratique de 1991 pour la conquête du pouvoir en 2012.
Le projet d’un front républicain est désormais mort-né.
Abdoul Karim Maïga

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