15 septembre 2012-15 septembre 2013, l’Alliance des générations démocratiques du Mali (Agdm) souffle une bougie. C’est pourquoi le Comité directeur national a jugé nécessaire de faire le bilan des activités et les perspectives. La cérémonie de célébration de ce premier anniversaire a eu pour cadre la salle de conférence de l’Hôtel Colombus sis à Hamdallaye ACI 2000 de Bamako.
La quasi-totalité des membres du comité directeur était présente à commencer par le président Dramane Diarra, la première vice-présidente Traoré Oumou Touré, le deuxième vice-président Moulaye Haïdara, Cheick Mohamed Chérif Koné, chargé des relations publiques et institutionnelles, le secrétaire général Mamoutou Traoré. Plusieurs autres membres du comité directeur national étaient dans la salle tout comme les invités.
Cette cérémonie a commencé par l’hymne national du Mali suivi du premier discours du président lors du lancement des activités en 2012, puis la vidéo projection des activités avec la visite à l’association des chasseurs du Mali, les différents débats animés par l’Agdm et la visite de courtoisie au Chérif Ousmane Madani Haïdara. C’est à la suite de cette projection que le président et Magistrat Dramane Diarra a présenté le bilan des activités du 15 septembre 2012 au 15 septembre 2013.
L’Alliance des générations démocratiques du Mali relève de la société civile et a un but non lucratif. Elle a pour objectif de défendre et promouvoir la démocratie et l’Etat de droit au Mali, en particulier et de par le monde, en général. Elle entend regrouper tous les démocrates maliens, quelles que soient leurs orientations politiques, idéologiques, confessionnelles et raciales. Elle ambitionne également de cultiver l’excellence et la probité dans la gestion des affaires, notamment dans les affaires publiques ; d’œuvrer au développement de la République du Mali. L’Agdm est dirigée par un Comité directeur de 23 membres au niveau national et des Points focaux au niveau régional, local et à l’extérieur.
D’après Dramane Diarra, en une année, elle a réalisé de nombreuses activités dont l’organisation de quatre conférences de presse, la publication de trois déclarations, l’organisation d’une conférence publique en langue nationale Bamanankan. Sans oublier l’animation ou la co-animation d’une quinzaine de débats radio en direct. Les membres de la direction de l’Alliance ont adopté un plan d’actions triennal et diverses rencontres.
C’est à environ 5 mois, après la mise en place de l’équipe de la transition (gouvernement, président de la transition) que l’Agdm a vu le jour. «Cette période était marquée par le mutisme total des intellectuels, des organisations de la société civile et d’autres acteurs. Or, au même moment, la transition était caractérisée par le laxisme, l’immobilisme, l’arrogance, le déni de la démocratie et la confusion à son sommet et notre démocratie faisait face à un péril imminent. C’est dans ce contexte qu’intervint la création de l’Agdm», a expliqué Dramane Diarra.
Et au 2ème vice-président, Moulaye Haïdara, d’enchaîner : «Rien n’était gagné d’avance, mais nous avons foncé. Les gens nous ont soutenus et nous avons cru. Aujourd’hui, nous sommes fiers de notre résultat qui est aussi le résultat de tous les Maliens. Nous allons continuer parce que nous défendons le peuple. Et partout où les intérêts du peuple seront en jeu, nous allons les défendre».
Les actions de l’Agdm ont eu pour effet de dénoncer les actions anti-démocratiques de la transition, son amateurisme, son penchant pour les égos au détriment de l’intérêt général, son faible pour la dictature, son mépris des citoyens.
Pour la première vice-présidente, la situation a changé, mais la veille restera de mise. «On ne veut plus des gens qui viennent nous dire : nous allons faire ça. Mais, qu’ils travaillent et nous allons les juger à la tâche parce qu’il ne sert à rien de continuer à parler, comme si nous étions toujours en campagne électorale», précise-t-elle.
Pendant l’année écoulée, l’Agdm a œuvré pour favoriser l’intervention militaire internationale afin que le Mali recouvre son intégrité territoriale à travers la libération des régions Nord. Elle a également et fermement milité pour la préparation et la tenue des élections dans un délai raisonnable.
Enfin, l’Agdm a contribué fortement à la conscientisation des citoyens sur la crise multidimensionnelle que traversait le Mali, les voies d’en sortir, aussi et surtout sur leur rôle majeur dans le renouveau démocratique par la participation massive et la veille citoyenne. «Ainsi, grâce aux efforts conjugués des forces armées du Mali, des forces Serval et de la Misma et de la Minusma, les régions Nord furent libérées. Aussi, l’élection du président de la République a été organisée les 28 juillet et 11 août 2013, avec une participation massive historique des électeurs aux deux scrutins (48% et 45%). Au regard de ces acquis, nous pouvons indéniablement affirmer que l’Agdm a comblé les attentes en un an d’existence ; qu’elle a été fidèle à son objectif de défendre et promouvoir la démocratie et l’Etat de droit au Mali et dans le monde ; qu’elle a été fidèle à sa devise : Tout pour la Démocratie», se félicite la vice-présidente.
D’après le président Dramane Diarra, il faut, à l’avenir, pérenniser les acquis. C’est pourquoi l’Agdm s’est dotée d’un plan d’actions triennal qui vise, entre autres, à lui assurer une visibilité, à renforcer les capacités de ses membres, à sensibiliser et à éduquer les populations, à œuvrer à l’organisation d’élections transparentes et crédibles, à contribuer à la paix et à la sécurité, et à suivre et évaluer ses actions. À cet effet, un projet majeur de création de radio et de journal dédiés à la culture de la démocratie est à l’étude. «L’élection du président de la République n’est pas la fin du processus électoral. Il faut que les législatives soient organisées dans les brefs délais. On doit aussi préparer les municipales de 2014, car notre crédo, c’est la promotion de la démocratie et la bonne gouvernance au Mali et dans le monde», a-t-il conclu.
Ajoutons que les confrères présents ont échangé avec les membres du présidium, en posant des questions d’éclaircissement. Puis, il y a eu le gâteau d’anniversaire qui a été coupé par la première vice-présidente, Traoré Oumou Touré. La cérémonie s’est achevée autour d’un méchoui de mouton.
Aminata BAGHAGHA
