Les partis politiques et les associations des organisations de la société civile que compose l’ADPS, ont organisé le samedi 1er décembre 2012 à l’Hôtel Laïco de l’Amitié, une table ronde autour des thématiques relatives à la plateforme politique du MNLA, au calendrier des prochaines élections, aux conditions de libération du nord du Mali et à la médiation de la Cédéao. La rencontre a été présidée par M. Zoumana Sacko, président de l’alliance.
A cette occasion, les représentants du FDR, de la société civile, d’IBK Mali 2012, de FRDP Maliko et d’autres regroupements politiques ont répondu à l’invitation.
« Cette table ronde ne prétend aucunement se substituer au processus plus large devant aboutir à la tenue, au moment opportun et sous certaines conditions, du congrès extraordinaire du peuple malien pour la convocation duquel l’ADPS a lancé un appel solennel dès le 5 avril 2012 », a clarifié M. Sacko.
Selon le projet, le manifeste pour la nation, dont nous nous sommes procurés, s’articule autour de quatre engagements cardinaux et destiné selon l’ADPS, à servir de source d’inspiration tant pour les pouvoirs publics maliens que pour la communauté internationale. Il s’agit du rejet catégorique de la plateforme politique d’autonomie du MNLA. Car pour eux cette déclaration du MNLA est déguisée d’indépendance sur le fond du racisme. Ainsi proposent-ils « Nous sommes pour l’approfondissement de la décentralisation conformément au principe de libre administration des collectivités tel que prévu à l’article 70 de la constitution, à l’exclusion de toute formule de fédération ou de confédération car, il n’y aucune légitimité interne en faveur de la remise en cause de la forme unitaire de l’Etat ».
En outre, l’APDS se dit défavorable à toute proposition visant à organiser les élections avant la libération totale des régions du nord et le retour de l’administration et de l’armée malienne. Pour cette alliance, organiser les élections uniquement dans les régions sud du pays reviendrait à consacrer en droit la partition du pays, à renforcer l’enracinement des forces d’occupations, à prolonger le martyre des populations du nord ainsi qu’à alimenter la campagne pernicieuse de discrédit de la classe politique. Mais ont-ils signalé, « les préparatifs des élections se poursuivront avant la reconquête et que les pouvoirs publics doivent faire preuve d’efficacité dans l’accomplissement de leurs missions afin que la transition soit la plus courte possible. »
En ce qui concerne l’engagement de la négociation et du dialogue avec le MNLA et Ançardine, ce n’est pas l’option que préconise l’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de la crise. Mais sans pour autant proposer d’autres options particulières, demande-elle aux pouvoirs publics de lancer sans délais des mandats d’arrêt international contre les dirigeants du MNLA et Ançardine pour s’être rendus coupables de graves violations des droits humains.
Enfin elle récuse le médiateur de la Cédéao et recadre les termes de référence du médiateur Blaise Compaoré. Car selon eux, son attitude partisane en faveur des rebelles et leurs complices terroristes le disqualifie comme le médiateur crédible dans le règlement de la crise au nord.
Mountaga Diakité