Aliou Diallo, le troisième homme de la présidentielle malienne et l’un des leaders de l’opposition a pris la parole après plusieurs semaines de silence. L’occasion pour lui de revenir sur sa volonté de dialoguer et de tourner la page de la crise post-électorale pour se concentrer sur l’essentiel : l’amélioration des conditions de vie des Maliens.
Longuement interviewé sur les ondes de Radio Kledu, Aliou Diallo a réitéré son « appel à l’unité, à la cohésion et à l’entraide afin que tous les Maliens puissent avoir à manger, à boire, à avoir une bonne santé ». Une volonté de dépasser les clivages politiciens traditionnels au service des populations qui avait fait la marque de fabrique de sa campagne présidentielle.
Loin des calculs partisans, Aliou Diallo, un riche homme d’affaires qui a toujours affirmé « ne pas avoir besoin de la politique pour vivre », a souhaité poser les jalons de son action politique pour les mois et les années à venir. Une action ouverte au dialogue et aux concessions, sans jamais renier son programme et ses valeurs pour une transformation radicale des modèles économiques et politiques du Mali.
« Pour les réformes, je pense que l’opposition doit être une actrice principale pour nous éviter les crises postélectorales comme celle à laquelle nous assistons actuellement. J’ai vu des pays où des membres de l’opposition sont nommés avec rang de ministres et qui appliquent leur projet ou programme au sein de la majorité pour le bien-être commun », a-t-il avancé comme une piste de réflexion.
De quoi imaginer de voir des membres de son parti ADP-Maliba, intégrer un gouvernement d’union nationale ? Pourquoi pas, mais à condition de conserver sa liberté de parole et de jugement vis-à-vis du président Ibrahim Boubacar Keïta, rappelant au passage « être allé dans l’opposition avant la fin du premier mandat d’IBK » en raison de désaccords de fond avec le président de la République.
Mais Aliou Diallo, à contre-courant de la position de Soumaïla Cissé, qui mène une stratégie de confrontation et de terre brulée, ne souhaite pas personnaliser les enjeux. « Je ne me bats pas contre un individu, une personne, mais je me bats pour le bien-être des maliens. Et cette bataille, je ne me lasserai jamais de la continuer et rien ne me détournera de ce chemin puisque les maliens souffrent aujourd’hui ».
L’occasion aussi pour Aliou Diallo et ADP-Maliba de préparer les prochaines échéances électorales avec les élections législatives du mois d’octobre. « Notre parti a un groupe parlementaire. Nous cherchons à le renforcer en ayant un maximum de députés pour pouvoir participer activement aux décisions importantes qui concernent la vie de la Nation », a-t-il conclu.
Source: La Rédaction
La Gazette du Mali
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