Le centre de vote installé au Groupe scolaire II de Sogoniko était particulièrement sollicité en cette matinée du 29 juillet 2018. Pour cause, deux candidats à l’élection présidentielle, à savoir Aliou Diallo et Moussa Sinko Coulibaly, y votaient respectivement aux bureaux N°4 et N°3. Ce qui a drainé une pléiade de journalistes, photographes et cameramen. Avant eux, le président de la CENI, les observateurs de l’UA, de la Misahel, de la CEDEAO et de l’Union européenne étaien passés par là.
Tout était en ordre au moment de notre passage. Pour avoir accès à la cour, il fallait présenter aux gendarmes sa carte d’électeur. Il n’y avait nulle bousculade, les électeurs venant au compte gouttes et votant dans la discipline, comme l’a confirmé Ibrahima Diakité, un électeur. Devant la presse, ce dernier a fait le constat de la bonne organisation de cette élection. «Si cette atmosphère perdure jusqu’à la fin de la journée, on pourra dire que cette élection s’est bien passée », a-t-il souhaité avant d’ajouter qu’avec un taux de participation élevé, « nous aurons un président bien élu».
C’est précisément à 10 h 15 minutes que le candidat de l’ADP-Maliba, Aliou Diallo, est arrivé dans la cour. Après son vote, le candidat s’est adressé à la presse en français et en bamanan. «Je suis venu voter afin de contribuer à garantir la paix et la sérénité dans mon pays. Nous prions Dieu pour avoir une élection apaisée et qu’elle produise des résultats heureux pour le pays. Nous accepterons les résultats à condition qu’il n’y ait pas de fraude. Un bon musulman est obligé de cautionner les résultats d’une élection transparente et sans fraude. Si cela n’est pas le cas, les Maliens ne toléreront aucune fraude», a averti Aliou Diallo.
Le coordinateur du centre de vote, Fadaga Samaké, nous a assuré que «dès 8 heures, le vote a effectivement commencé dans les bureaux». «Le matériel promis était au complet, les présidents des bureaux, les accesseurs ont presque tous répondu présent à l’heure», a certifié le coordinateur ajoutant que la participation des électeurs a commencé timidement. Mais l’on a par ailleur assuré que dans les gens, dans ce centre, ont l’habitude de ne sortir massivement qu’en milieu de journée, c’est à dire entre midi et 14 heures.
Une autre ambiance règnait au groupe scolaire I de Sogoniko où la foule ont pris d’assaut les bureaux de vote dès 8 heures. Les motocyclistes et les automobilistes avaient du mal à se frayer un chemin dans les rues tout autour de cette école. A l’intérieur, de nombreuses files d’attente étaient déjà perceptibles devant les bureaux. Les premiers votants que nous avons rencontrés étaient heureux d’avoir pu accomplir très tôt leur devoir citoyen.
Youssouf DOUMBIA