Aliou Boubacar Diallo, candidat à l’élection présidentielle: « Il faut remplacer la veille classe politique»

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Aliou Boubacar Dillo

Le discours n’est peut-être pas nouveau, mais son auteur, lui, est un nouvel acteur sur la scène politique malienne. L’homme d’affaires, Aliou Boubacar Diallo a été désigné, ce dimanche, candidat du parti Alliance pour la Démocratie et la Paix (ADP-Maliba), à l’élection présidentielle de juillet 2018. C’était l’issue de la 1ère conférence nationale du parti, à Nioro du Sahel, ville d’origine du candidat. Sous le thème: «En marche pour le changement en 2018 !».

«Je serai votre candidat à la présidence de la République». C’est par ces mots que le PDG de Wassoul’Or accepte la résolution de la conférence nationale de parti. Devant des milliers de militants et surtout, entouré par les siens, le désormais candidat à la course pour Koulouba se sent suffisamment en jambe pour devenir le quatrième président démocratiquement élu après mars 1991. Si avant la conférence de Nioro, Aliou Boubacar Diallo pouvait être considéré comme un candidat parmi tant d’autres, après Nioro, l’homme d’affaires est apparu comme l’un des deux plus sérieux adversaires de l’actuel président Ibrahim Boubacar Keita. Du moins dans l’éventualité que ce dernier se représente. Car, son challenger, l’invite à choisir «une sortie honorable». «IBK a lamentablement échoué, il doit entendre la voix de la raison», a lancé Aliou Boubacar Diallo, du haut de la tribune majestueusement dressée pour l’occasion.

Pour les invités et les participants à la conférence, le message est clair: Koulouba sera ADP-Mali. Tout le cérémonial dans la «ville bénie» du Cherif Bouyé Haïdara avait été fait pour penser Koulouba. Et ce ne sont pas les invités de marque notamment l’ancien Premier ministre Moussa Mara ou encore le Chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé qui diront le contraire. Eux qui ont, tout comme le représentant du RPM, marqué de leurs empreintes le tapis rouge pour se rendre au pupitre et livrer leurs témoignages à l’endroit de l’hôte du jour.

Aliou Boubacar Dillo, candidat à l’élection présidentielle

Le candidat du peuple

Aussitôt désigné, Aliou Boubacar Diallo s’est présenté comme le candidat du peuple. Devant des milliers de partisans, le candidat assume sans complexe ses origines modestes. «Moi, Aliou Boubacar Diallo, fils de cheminot et d’une femme au foyer originaire de Gavinane à Nioro du Sahel, je suis prêt à relever le défi». Aliou Boubacar Diallo estime que le pouvoir doit retourner au peuple à travers une décentralisation plus poussée et mieux réfléchie. Le régime IBK, regrette Diallo, continue de renforcer le pouvoir central en réduisant l’autonomie des régions. «Pourtant, si nous voulons la paix et le redémarrage de l’économie, a indiqué le candidat, il faut permettre à nos concitoyens de s’engager et de décider de leur avenir».

On le sait, l’homme d’affaires, le seul malien propriétaire d’une mine d’or au Mali, n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, sa réussite il le doit au travail. C’est pourquoi, Aliou Boubacar Diallo,  croit en la vertu du travail surtout à un avenir meilleur pour le peuple laborieux du Mali. Cet avenir, fait-il savoir, dépendra du choix des Maliens. « Je suis convaincu que le temps est venu. Le temps, insiste-t-il, pour tous ces travailleurs laborieux qui loin des palais font le Mali». Donner le pouvoir au peuple, assure le candidat à la présidentielle, ne consiste pas simplement à remplacer un homme, «il faut plutôt renouveler la classe politique». Seule une nouvelle équipe peut impulser un nouveau cap et jeter les bases d’une paix sincère et durable, a conclu le candidat.

Mamadou TOGOLA

Envoyé spécial à Nioro du Sahel

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4 COMMENTAIRES

  1. Nous sommes en direct ligne pour une République Débile islamique au Mali.
    Il y a dans ce pays une telle carence d’éducation que la jeunesse est à présent mûre pour être cueillie par les manipulateurs réligieux.
    Pour beaucoup, le Mali est une terre de l’islam. Il faudrait peut être leur rappeler que Soundiata Keîta n’était pas un musulman, Babemba non plus.
    Le royaume de segou n’était pas régis par les lois coraniques.
    Nous ne sommes pas des arabes mais des bambaras.

  2. Nous souhaitons une très bonne arrivée à notre frère Aliou Boubakar Diallo pour la conquête de Koukouba. Sachez que vous avez le soutien de tout le peuple du Mali est que ceux qui ont peur de la transparence qui vous aiment pas. Nous vous souhaitons succès dans cette démarche

  3. A vrai dire ce Monsieur m’intrigue après avoir analysé ses dires et son comportement.Je suis d’avis avec lui quant il dit qu’il faut changer la classe politique; il peut certes incarner ce changement car noviste en la matière.Mais pour qui le suit il semble pas être sérieux.N’a_t_il pas dit qu’il a versé un montant faramineux dans la campagne pour IBK et qu’au retour il n’a rien eu?Alors il confond une mine d’or à la nation Mali.On peut certes miser sur mine pour en tirer des dividendes mais le Mali quand même n’est pas une SA où il faut rentabiliser sa mise.Alors cela m’amène à penser que si d’aventure il est élu ,il va d’abord récupérer sur le Mali sa mise plus les intérêts à taux astronomique. Ce qui est sûr , le MALI NE DEVRA PAS APPORTER CE QU’UNE MINE LUI APPORTERA.
    Secundo , sa connivence avec le milieu religieux ne peut aucunement aider la cause Mali et sur ce plan il s’avère dangereux pour l’équilibre socio_religieux du pays.

  4. Nous souhaitons bon arrivé à Aliou Boubakar Diallo dans la conquête de Koukouba. C’est la démocratie malienne qui est construction. Il faut que ce monsieur sache que pour arriver au sommet il faut bien plus que l’argent de l’or. Il est très bien connu des maliens. Il saura donc qu’est-ce que les maliens pensent de lui en juillet prochain.

    Il faut dire que Aliou Boubakar Diallo est une victime de la politique le Mali d’abord du président IBK. Il a soutenu le président IBK en 2013 pensant avoir des privilèges pour ces affaires. Mais tel ne fut le cas. Il quitte donc la majorité présidentielle après trois ans passé à défendre le bilan d’IBK. Ce bilan qu’il qualifie aujourd’hui d’échec. Les maliens ne boivent pas l’eau par les narines. On sait qui est qui dans ce pays.

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