En retournant les données du débat dans tous les sens, cet homme d’affaires doublé de politique a essayé d’être le plus honnête possible vis-à-vis des autres, de sa famille comme de lui-même. Face à tant de défiance de la parole publique, il peut convaincre qu’il est le bon choix.
Rétablir la confiance et l’espoir dans l’avenir, voilà en résumé ce que les Maliens sont en droit d’attendre des gouvernants. Le Mali exige qu’on lui donne tout. Malheureusement, la nature bien que généreuse n’a pas doté tous de la même manière. Seuls les meilleurs d’entre nous en sont capables. Indéniablement, Aliou Boubacar Diallo a la force de mener ce combat à un moment tourmenté de notre histoire. Le leader de l’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba) peut assurer ce rôle, fort de son expérience, comme président de la République. Bien évidemment, en retournant les données du débat dans tous les sens, il a essayé d’être le plus honnête possible vis-à-vis des autres, de sa famille comme de lui-même.
Face à tant de défiance de la parole publique, il peut convaincre qu’il est le bon choix. Ce self made man, passé champion dans l’économie verte, travaille à améliorer le bien-être humain et l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources. Ce modèle obéit aux règles, aux principes et aux critères du développement durable. Les autres modèles peuvent être parfois qualifiés de gris ou de noirs, conduisant au gaspillage.
Le roi de l’énergie verte
« Hydrogène naturel », ce terme ne vous dit pas peut-être pas grand-chose, mais apprenez qu’il représente l’énergie du futur, peu cher et facile à exploiter. Eh bien ! Alors que bien de pays développés sont à leur balbutiement, lui a accompli des pas de géant, non seulement dans la recherche scientifique et dans l’exploration, mais aussi dans la transformation de l’hydrogène naturel en énergie. Allons plus loin, sa société Hydroma peut se targuer de faire figure de pionnière au niveau mondial.
« Lorsque nous avons découvert l’hydrogène naturel, beaucoup disaient que cela ne servait pas à grand-chose. J’ai fait appel à des sociétés pour voir s’il était possible d’en faire de l’électricité. Nous avons réussi les tests de production avec une unité pilote installée en 2012. Puis, pendant sept ans, nous avons réussi à produire de l’électricité décarbonée qui alimente les places publiques, les salles de prière et le domicile du chef de village de Bourakébougou, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Bamako » a-t- il expliqué.
Il n’y pas que l’énergie verte pour booster son chiffre d’affaires. Aliou Boubacar Diallo a fait fortune dans le rachat des dettes souveraines. « La charité bien ordonnée comme par soi » selon un dicton français. « La première dette que j’ai rachetée c’était celle du Mali auprès de la Barclays bank en 1990. Puis j’ai racheté celles de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, etc.
Pluie de milliards
A la force d’opiniâtreté, de flair, il acquiert ses premiers milliards. A ce stade d’aucuns seraient gagnés à l’idée de se reposer sur leurs lauriers ou s’enfermer dans une ou deux activités à l’instar d’un petit animal qui a horreur de l’aventure, parce craint de se perdre ou de se faire avaler. Au contraire, lui brûle d’envie d’élargir son horizon, visible à travers l’exploitation aurifère. Là aussi, les fruits répondent à la promesse des fleurs. La société Wassoul’or exploite le gisement de Kodiéran Traoréla, dans la région de Sikasso. Aliou Boubacar Diallo inscrit son nom en lettres d’or dans l’album de l’histoire en devenant le premier malien à détenir majoritairement une société minière au Mali qui produit annuellement 61,2 tonnes d’or.
Aliou Boubacar Diallo mène frontalement des activités économiques et politiques. Il parait posséder le don d’ubiquité. D’un bout du pays à l’autre bout du monde, il se révèle un infatigable travailleur qui a soif de donner le meilleur de lui-même. Sa table ouverte est une des plus ouvertes et une des plus courues du Mali. Son sens du devoir a su communiquer aux autres son goût d’entreprendre et de réussite. Persuadé qu’un homme doit toujours laisser une trace partout où il passe. Sur les bancs de l’université et dans son pays tant aimé, cela s’est vérifié.
Ibrahim Yattara