Depuis 2012 à nos jours, le Mali n’est vu politiquement que sous un angle de guerre, de conflit, de mauvaise gouvernance et d’instabilité institutionnelle. Pour une des premières fois, à la télé, un politique malien peint un Mali de rêve. « La révolution énergétique se fera à partir du Mali », dixit le PDG de Hydroma, lors d’un entretien de 27 mn avec le journaliste Sékou Tangara sur Africable Télévision. Dans l’interview diffusée sur plusieurs plateformes numériques et les réseaux sociaux, Aliou Boubacar Diallo, président du Parti ADP-Maliba parle du Mali dans le futur sur des bases pragmatiquement et sans utopie politique. L’hydrogène blanc.
A en croire le PDG de l’Hydroma, une société d’exploitation de gaz et du pétrole au Mali, Aliou Boubacar Diallo, la nouvelle transition énergétique se fera avec l’hydrogène et le Mali, car notre pays est premier à la tête des pays riches en ce produit. « La révolution énergétique se fera avec le Mali. L’hydrogène est la clé de la transition énergétique », a-t-il laissé entendre. L’hydrogène, selon lui, produit plus de l’électricité, plus d’énergie, à moindre coût sans production de gaz à effet de serre et de carbone. D’où sa place de clé de la transition énergétique en cours.
La bonne nouvelle, il existerait deux grandes qualités d’hydrogène, le gris et le blanc. Le blanc est naturel or le gris est produit par des procédés chimiques avec une grande production de carbone. Le Mali, regorgerait d’une grande quantité d’hydrogène naturel avec plus de 700 milliards de mètres cube dans seulement le bassin de Bourankébougou, un petit village vers Kati, à la périphérie de Bamako, révèle M. Diallo. Notre pays disposerait aussi de beaucoup d’espace où l’hydrogène pourra être produit. Il vient en tête avec Oman sur la quantité et prend la tête sur la qualité. « Nous devrons faire perdre à ce pays de garder sa place de premier leader en hydrogène dans le monde », a conseillé le président d’honneur de l’ADP-Maliba afin de faire du Mali la première économie sans carbone sur le Continent.
Pour ce faire, en investissant dans l’hydrogène, le Mali pourra construire des mobilités lourdes et légères à base d’hydrogène sans aucune pollution. Produire de l’électricité localement et la consommer localement est bien possible pour M. Diallo. A titre d’exemple, il a confié que le village de Bourankébougou où sa société travaillait l’hydrogène, a eu de l’électricité gratuite à base d’hydrogène pendant 7 ans. « Avec l’hydrogène, on pourra redémarrer le train de Kayes à Bamako », a martelé l’enfant de la Cité des Rails
Sur la crise malienne, le politique avance que l’hydrogène au Mali pourrait être une solution. Car pour lui, La solution au problème n’est pas que militaire. « Elle est aussi et surtout économique », a lancé le leader à deux casquettes, politique et économique. Avec cette politique de la valorisation de l’hydrogène, le Mali pourrait créer des emplois de masse qui mettront fin au chômage de masse. Pour lui, c’est ce chômage de masse qui pousse les jeunes à l’extrémisme radical, l’immigration clandestine, la criminalité entre autres.
En somme, sur le plan politique et sécuritaire, M. Diallo couronne en lançant, « j’invite mes frères du Nord. Si nous arrivons à sécuriser le Nord, je vous assure que nous allons dépasser le Qatar et Abu-Dhabi ». Dans un esprit nationaliste, le leader de l’ADP-Maliba précise que le développement du Mali passera par les Maliens. « L’Etat doit soutenir les investisseurs maliens », préconise-t-il avant de conclure, que s’il y a la paix et la sécurité, nous pouvons développer le Mali.
Koureichy Cissé