Alhousseini Abba Maïga candidat du parti Panafrik : «Notre constitution doit qualifier de criminel toute personne qui porte atteinte à l’intégrité du pays»

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Le parti Panafrik a organisé samedi 8 juin dans ses locaux une conférence de presse pour porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, sa position sans équivoque, sur le respect strict de l’intégrité territoriale de notre pays. Et demander la libération immédiate et sans condition de la ville de Kidal. Cette conférence de presse a été animée par Alhousseini Abba Maïga, président et candidat du parti à l’élection présidentielle.

 

Abba Maïga
Abba Maïga

D’entrée de jeu, le candidat de Panafrik, Alhousseini Abba Maïga, a exprimé son refus sans équivoque de négocier avec les bandits et les terroristes, qui n’ont pas hésité de prendre des armes contre la République. «Nous avons voulu interpeller les autorités actuelles pour qu’elles  prennent  toutes les dispositions pour un déploiement de notre armée nationale à Kidal», a-t-il déclaré. Au demeurant, Abba Maïga suggère à l’endroit des nouvelles autorités qui seront issues des élections à venir, d’intégrer une disposition spéciale dans notre constitution. Laquelle qualifierait de crime contre le Mali toute velléité sécessionniste, toute atteinte à l’intégrité du territoire et à la souveraineté de l’Etat. Il le dit en des termes très clairs : «Nous avons voulu dire clairement ce que nous pensons de la situation de Kidal et nous insistons sur cette recommandation, car, nous estimons qu’elle est très importante que l’on écrive noir sur blanc dans notre constitution que toute personne qui porte atteinte à l’intégrité du territoire sera considérée comme criminel».

 

Selon Abba Maïga, cette disposition va constituer un garde-fou d’autant que «notre Etat est menacé dans son existence». Les raisons, dit-il, sont connues de tous les Maliens et sont d’ordre sécuritaire. Mais, ce qui irrite le jeune Maïga, c’est la situation qui prévaut à Kidal. «Si, avec l’aide de la Communauté internationale, nous avons mis en déroute les terroristes, le MNLA continue à occuper la ville de Kidal et à commettre des exactions sur des citoyens maliens qui réaffirment leur attachement à la République, nonobstant le prétexte des négociations engagées à Ouagadougou», s’est-il indigné.

 

En faisant un rappel des différentes crises qui ont secoué le nord de notre pays, Abba Maïga pense que notre pays a une somme d’expériences en matière de gestion de crises au Nord (rébellions). Seulement, estime-t-il, il y a une mauvaise foi chez les acteurs des mouvements rebelles à renoncer définitivement à leur entreprise de déstabilisation du pays. C’est pourquoi, Panafrik doute de la sincérité des engagements de ces bandits armés et autres trafiquants et rejette toute idée de négociation qui n’est rien d’autre qu’une compromission des intérêts de la Nation malienne.

 

Panafrik exige la libération de la ville de Kidal

«Nous rappelons au monde entier que l’intégrité du territoire du Mali ainsi que sa souveraineté ne sont susceptibles d’aucune négociation. À ce sujet, nous interpellons les autorités maliennes à déployer tous les moyens nécessaires pour la libération de Kidal», martèle Alhousseini Abba Maïga. À cet effet, Panafrik exige que l’armée malienne soit mise dans les conditions optimales afin d’assurer sa mission régalienne qui consiste à la défense de la Nation et de l’intégrité du territoire. Pour  permettre à notre pays, soutient M. Maïga, de renouer avec la vie constitutionnelle normale à travers l’organisation d’élections libres et démocratiques (Présidentielles, législatives et locales).

 

À l’endroit de la communauté internationale, particulièrement de la France, Panafrik espère que «sa mission doit s’inscrire dans l’esprit de la Résolution N°2085 du 20 Décembre 2012 adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU en sa 6898è séance, réaffirmant son ferme attachement à la souveraineté, à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali».

 

Il faut signaler que cette résolution souligne avec force que la situation dans le Nord du Mali, avec la présence des groupes terroristes et des réseaux de criminels qui y sont solidement implantés, continue de faire peser une grave menace, pour laquelle le temps presse, sur la population du Mali tout entier, la stabilité du Sahel, de l’Afrique en général et de la Communauté internationale dans son ensemble. En tout cas, Panafrik s’engage résolument pour la libération de Kidal et lance un vibrant appel à tous les Maliens soucieux de l’intégrité du territoire de notre pays, à se tenir debout comme un seul homme pour un Mali unitaire avant toute élection.

Kassim TRAORE

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