Alhousseini Abba Maïga après la fusion de son parti PANAFRIK avec les FARE Anka wuli de Modibo Sidibé : “Ensemble nous donnerons à la démocratie malienne une nouvelle identité”

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Modibo Sidibé et Abba Maiga lors de la cérémonie14

Dans un entretien que nous avons eu avec lui, l’ex-président du parti pour une nouvelle Afrique (PANAFRIK) et actuel 4ème vice-président des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE), Alhousseini Abba Maïga, s’est expliqué sur les raisons qui l’ont poussé à fusionner avec le parti que dirige désormais l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé. C’était à la faveur du dernier congrès  des deux partis.

 

Selon Abba Maïga, c’est en réponse à la crise multidimensionnelle que lui et plusieurs jeunes cadres politiques ont décidé de prendre leur responsabilité en s’invitant sur ce qu’il appelle “l’impitoyable arène politique malienne”. Mais ils étaient conscients de leurs limites et en même temps déterminés à relever le défi en se battant de toutes leurs forces pour émerger. “Nous avons sillonné le Mali, nous avons visité les personnes âgées qui nous ont fait des bénédictions. Nous avons discuté avec les femmes qui nous ont fait part de leurs difficultés, nous avons échangé avec les jeunes qui nous ont crié leur ras- le-bol. Sans complexe mais avec humilité, nous avons participé à tous les débats, jouant quelques fois les provocateurs, mais toujours dans le respect strict de nos valeurs et des règles du jeu démocratique“, a-t-il expliqué.

 

 

Le seul mérite du parti PANAFRIK et de ses milliers de militants, a-t-il expliqué, est d’avoir participé avec détermination à la résurrection du Mali. Tous les efforts fournis, indique M. Maïga,  leur ont permis de connaitre le Mali dans ses facettes les plus intimes, d’appréhender  le jeu politique dans ses méandres les plus sinueux, de s’entrainer aux joutes électorales.

 

 

Et notre interlocuteur d’ajouter qu’à présent, l’heure est venue de tirer les enseignements, de faire le bilan. “Nous sommes fiers d’avoir essayé mais  nous reconnaissons aussi que nous avons vu nos limites. C’est pourquoi nous avons décidé de ne plus rester seuls, car personne ne  réussira à faire le Mali tout seul. C’est ensemble que nous  pourrons redonner au grand Mali son lustre d’antan. Le Mali que nous ont légué les Soundiata Keita, les Samory Touré, les Babemba Traoré, les Sony Ali Ber”.

 

 

Pour Alhousseini Abba Maïga, la priorité du moment c’est l’unité du Mali. Cela passera par la volonté ferme exprimée à la base de faire un avec les FARE “Ensemble nous nous battrons et ensemble nous réussirons. Ensemble nous donnerons à la démocratie malienne une nouvelle identité. Avec une idéologie politique clairement définie. Comme l’a clairement souligné le président Modibo Sidibé, nous  avons opté pour la Social Démocratie”, a-t-il expliqué Avant de mettre l’accent sur ce qu’il appelle “un positionnement politique qui ne souffre d’aucune ambiguïté, nous dénoncerons les abus et les dérives”.

 

Celui qui occupe désormais le poste de 4ème vice-président des FARE estime que les autorités actuelles ont réussi à circonscrire la crise, mais ne l’ont  pas encore résolue. “C’est pourquoi nous exhortons nos autorités à plus de parcimonie. Notre pays est encore fragile et les chantiers sont gigantesques. Les menaces ne sont pas totalement dissipées. Oui, il faut de l’autorité mais il faut aussi de la vigilance et de l’impartialité”, a-t-il déclaré. Avant de citer Raymond Aron : “Ce qui est essentiel dans l’idée d’un régime démocratique, c’est d’abord la légalité : Régime où il y a des lois et où le pouvoir n’est pas arbitraire et sans limite”

 

 

Rappelons qu’Alhousseini Abba Maïga, est jeune cadre politique et un universitaire de 37 ans, très dynamique qui a été Directeur général des Hautes études Commerciales de Bamako et fondateur de l’Ecole de business bilingue (ECOB). Il compte apporter tout son dynamisme pour faire progresser les FARE.

     Bruno Djito SEGBEDJI

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