Air-Ibk à destination de Mali 2018 : A-t-il raté son 1er Envol ?

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IBK_FasoLe 04 Septembre 2013, IBK a prêté le Serment au C.I.C.B devant une foule nombreuse composée de personnalités Maliennes et étrangères.

 

Lors de sa prestation de serment, en début de mois, le président de la République nouvellement élu disait en substance ceci pour marquer son territoire dès le départ : « Je puis, Monsieur le Président de la Cour, Mesdames et Messieurs, vous dire que le Président de la République que je suis désormais, grâce à cette confiance massive des Maliennes et des Maliens, fera de ce socle, le départ du renouveau de notre Pays dans tous les domaines. Ah, Maliennes et Maliens ! J’ai compris votre message. Il m’est allé jusqu’au fond de l’âme. Je prends l’engagement de le traduire désormais au quotidien, pour l’Honneur du Mali. Pour le bonheur des Maliens !

 

 

Le Mali d’abord ! La confiance, la grande, la très grande confiance placée en moi ne sera jamais galvaudée. Je veillerai désormais à sauvegarder notre peuple, en ses personnes et ses biens ».

Cependant, après les premiers actes prosés par lui, on peut faire le constat suivant :

 

1er Constat : en ce qui concerne la déclaration de ses biens.

 

IBK n’a pas respecté la Constitution

L’article 37 de la Constitution du Mali en son alinéa 2 dispose : « Après la cérémonie d’investiture et dans un délai de 48 heures, le président de la Cour Suprême reçoit publiquement la déclaration écrite des biens du président de la République. Cette déclaration fait l’objet d’une mise à jour annuelle ». IBK a été investi le 4 septembre dernier, voici une dizaine de jours passés à notre connaissance, il n’a pas remis entre les mains du président de la Cour suprême et en séance publique la déclaration écrite de ses biens.

 

 

2ème Constat : Moussa TRAORE réhabilité sans l’avis du Peuple

Dans l’esprit de la majorité des Maliens, Moussa TRAORE a été un dictateur sanguinaire et non un Républicain. Cependant, si IBK a fait l’éloge lors de la cérémonie de prestation de Serment à l’endroit de ce même Moussa en disant ceci «… Monsieur le Président Moussa TRAORE, El hadji Moussa TRAORE, Général Moussa TRAORE, votre présence ici aujourd’hui ne me surprend guère. Elle est le fait du grand républicain que vous êtes, mon général. On comprendra donc que les hommages commencent par vous… » C’est la déclaration faite par le président IBK à l’ancien président Moussa TRAORE, le jour de son investiture, provoquant un tollé. C’est pourquoi l’ADR-FDR a répliqué le ton en disant que  « Moussa TRAORE n’a été qu’un dictateur sanguinaire et non un Républicain ».

 

Comment peut-on considérer comme grand républicain un homme condamné à une peine afflictive et infamante ? Ne savait-il pas que Moussa a été condamné doublement à mort ? Il a été certes gracié mais n’a pas recouvré ses droits civiques parce que n’ayant pas été amnistié.

 

 

Comment IBK a-t-il donné l’occasion à l’ancien dictateur, plus de 20 ans après son renversement par une insurrection populaire, parachevée par un coup d’état militaire en 1991, le jour de son investiture autant de notoriété qu’il a bien eu du mal à se défaire de la foule d’admirateurs ?

 

 

3ème Constat

Comment se fait-il que lors de la cérémonie solennelle de la cour suprême, IBK a-t-il permis à la langue tordue et pendue d’une griotte soit-elle une grande vedette de semer le trouble dans la salle à la grande surprise générale de tous. Nous savons que les griots et griottes ont toujours été aux services des princes KEITA du Mandé depuis la nuit des temps, mais aller jusqu’à gâcher un évènement solennel, il ne fallait pas franchir le pas.

 

 

C’est pourquoi le Président de la Cour Suprême Nouhoum TAPILY a appelé à la retenue et un peu de sérieux dans la salle. Cette sortie de Nouhoum TAPILY est une mise en garde à la griotte en lui rappelant que la dite séance n’est pas une cérémonie de «Soumou Koura«. On se pose même la question de savoir comment a-t-elle pu se faire inviter à cette cérémonie ?

 

 

4ème Constat

 

 

Zahabi, un ex-poseur de bombes nommé Ministre des Affaires Etrangères. Il a dans le passé posé des bombes en 1990-1992 dans le Nord du Mali, menacé de faire exploser Bamako, la capitale. Il a les mains maculées de sang de civils innocents.

 

 

Combien de soldats Maliens sont tombés sous les coups de boutoir de Zahabi alors Chef rebelle du Fiaa (Front Islamique arabe de l’Azawad) ? Combien de civils innocents sont-ils tombés dans les régions de GAO et TOMBOUCTOU ?

 

 

N’a-t-il pas menacé en 1993 de poser des bombes à Bamako, même si certains pensaient que c’était une menace de sa part ? Ne devrons-nous pas reconnaitre que l’intention vaut l’action ?

A l’annonce de sa nomination, certaines de ses victimes sont tombées de nues. Pour elles, c’est la promotion des criminels de guerre qui, dans les conditions normales, devraient se retrouver dans les box avoisinants ceux de Charles TAYLOR à la Haye au compte de la cour pénale Internationale (C.P.I). Disons qu’aucune réconciliation Nationale ne justifie la promotion des anciens criminels de guerre. La réconciliation nationale ne saurait être sacrifiée sur l’autel de l’Injustice. Les Maliens doivent effectivement savoir la Vérité sur leurs dirigeants, c’est cela aussi la réconciliation Nationale. Celui-ci a un curriculum Vitae (CV) macabre dont le répertoire est le suivant :

 

 

Attaque de Rharous (plusieurs victimes morts et blessés civils).

Attaque des cars de transport de passagers (route Sévaré – Gao) avec plusieurs victimes morts et blessés civils.

 

Attaque d’Ansongo ‘plusieurs victimes morts et blessés civils)

 

 

Attaque de Bourem (plusieurs victimes morts et blessés civils)

 

Attaque de Bamba (plus de 90 civils tués) etc. Ils ne peuvent pas continuer à narguer le peuple malien – L’Amalgame doit être évité au début d’un tel mandat soutenu à 78% par les Maliens.

 

 

La réconciliation oui, mais d’abord il faut l’établissement des torts et des injustices, les coupables d’un côté, comme de l’autre, soient poursuivis et punis, conformément aux lois en vigueur.

 

5ème Constat : Pourquoi un Ministre dédié uniquement au développement des Régions du Nord, comme s’il n’y avait pas de sous-développement dans les Régions du SUD ?

 

 

Savez-vous que 82% de nos communes rurales dont les trois quart sont dans les Régions du SUD ont un indice de Pauvreté Communal négatif. Les variables qui rentrent dans cet indice composite sont le taux d’accès aux équipements Collectifs de base, le taux d’utilisation de l’électricité comme source d’éclairage des ménages. Ce taux négatif des Communes rurales signifient qu’elles sont très pauvres aussi bien au Nord qu’au Sud.

 

 

Savez-vous qu’au Sud du Mali, pour ce qui est de l’éducation, il est encore à regretter le faible nombre d’écoles fondamentales second cycle par rapport à l’effectif des écoles primaires. Ainsi l’on ne dénombre en moyenne que 15 écoles second cycle pour écoles primaires. On dénombre encore au Mali 194 Communes sans second cycle.

 

 

Cela voudrait dire que l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement en matière d’éducation ne se fera pas d’ici 2015.

 

 

Savez-vous que dans les régions du Sud, il y a encore 74 Communes dispersées presque dans tous les cercles des différentes régions administratives particulièrement à Kita, Sikasso, Bougouni et Douentza etc… cette situation concerne 600 000 âmes.

 

 

Savez-vous que 52% des Communes Rurales sont très pauvres. Ce pourcentage est encore plus élevé à Mopti (76%) à Sikasso (55%) Tombouctou (56%) et Kidal (70%) ?

 

Savez-vous que la Norme OMS qui est de 5 000 habitants pour une sage-femme est de 48 000 habitants en moyenne pour nos communes rurales au Sud ?

 

 

Pour éveiller les consciences, Mr. Cheick TANDINA dans le N° 259 du jeudi 12 Septembre 2013 du Prétoire dans la rubrique «Politique» s’exprimait en ces termes :

 

 

« Le grand public n’a pas oublié, en effet, que depuis des décennies le nord engloutit une très grande part de l’aide publique au développement même si, au finish, seuls quelques individus (ministres, élus, notables, chefs coutumiers, chefs de projet ou de programme, etc.) en profitent réellement. Le grand public sait également que le souci de ces rebelles terroristes avec lesquels le gouvernement veut dialoguer et négocier n’est pas le développement de leurs terroirs. Sinon, pendant le laps de temps où ils se sont rendus maitres du septentrion, ils n’auraient pas déchiré le fragile tissu socioéconomique, détruit le peu de réalisations qui ont pu être faites péniblement grâce aux partenaires. Pour rappel, dans les centres de santé, les lits, matelas, draps  et couvertures ont été emportés par les assaillants de même que certains matériels et équipements dont des véhicules et motos. De la même manière, des écoles ont été pillées de fond en combles avec les battants des portes et fenêtres arrachés et emportés ; des ONG, projet et programmes de développement ont également été saccagés et pillés.

Le gouvernement aura donc du mal à dialoguer et à travailler avec des gens qui n’ont pas la même perception du développement que lui.

 

 

Par ailleurs, pourquoi un département consacré uniquement au développement des régions du Nord ? N’est-ce pas cautionner cette dichotomie qui veut qu’il y ait un Mali du Nord et un Mali du sud, alors que le développement doit être national, total et intégré ? Les ressortissants des autres régions vont-ils continuer à accepter que le gouvernement injecte des centaines de milliards dans une seule et même partie du pays au profit de ces rebelles et chefs traditionnels qui sont les premiers à détourner et piller les ressources avant de prendre les armes contre le pouvoir central ?

Il est temps pour le pouvoir central de ne plus faire de différence entre le nord et le sud d’un pays qu’il veut un et indivisible.

 

 

D’autant plus qu’une initiative pareille s’était révélée malheureuse. C’était en 1996-1997, lorsqu’IBK, en sa qualité de Premier Ministre du président Alpha Oumar KONARÉ, pour faire plaisir à des amis politiques, comme c’est le cas aujourd’hui, avait créé un ministère des zones arides et semi-arides ». Plus récemment, le président Amadou Toumani TOURÉ, pour les mêmes raisons, a tenté la même chose avec la création du projet PSPSDN d’un montant de 30 milliards FCFA. Le résultat de ce projet doit être connu de tous après un audit technique et financier à faire. Cependant, il faudra signaler dès à présent que pour tous les marchés adjugés en ce qui concerne ce projet, seules les fondations des Infrastructures ont été réalisées. A cette étape, la totalité des décaissements a été faite au profit des entreprises qui dans la majorité était des Entrepreneurs Touaregs ou arabes des Régions du Nord. Aucun entrepreneur sudiste n’a eu un marché dans le cadre de l’Exécution de ce projet. Pour couvrir cette arnaque, avec la rébellion renaissante les fondations ont été tout simplement dynamitées laissant croire que les dites Infrastructures avaient été totalement réalisées. Le problème dans les Régions du Nord est moins le sous-développement que la présence effective de l’Etat. L’Etat du Mali doit s’assumer pleinement. C’est à cause de sa fermeté surtout par rapport au Nord que le Peuple Malien a plébiscité IBK. Ce n’est donc pas pour dresser le Nord contre le Sud ou le Sud contre le Nord. Le sous-développement existe aussi bien au Nord, qu’au Sud. Les deux expériences citées ci-haut ont tourné court.

 

 

Et IBK ne tardera pas à connaitre le même sort tant qu’il se refusera à appréhender le véritable problème du Nord qui est l’absence totale de l’Etat.

 

Namori DOUMBIA

Politologue à Missira Bamako

Commentaires via Facebook :

15 COMMENTAIRES

  1. Monsieur le soi disant politologue,

    On ne peut pas juger un regime pendant une deux semaines. Je ne sais pas ou tu as appris tes cours de politique.

    En plus, laisser le General Moussa Traore en paix, il vaut dix milles fois mieux que ATT et Alpha.

    Sous Moussa Traore, le peuple malien a ete toujours respecté; Moussa est republicain que ces deux voyous qui ont humilie le Mali.

    La democratie c’est donner l’education aussi a nos enfants. Depuis 20 ans notre systeme educatif est cloue au sol, l’injustice sociale augmente du jour au jour.

    Toi soi disant politologue, tu peux mieux faire qu’IBK?

    Laisser IBK faire son travail, on comprend que tu es partisan de l’opposition, le moment ou ATT malmenait le Mali ou tu etais?

    • Kebe

      “On ne peut pas juger un regime pendant une deux semaines”

      On peut déjà juger les options qu’il prend et les actes qu’il pose! 👿 👿 👿 👿 Mieux: On DOIT le juger!

      Faut-il attendre qu’on soit à nouveau dans le mur pour “commencer” à juger?

      C’est ce qu’on a toujours fait jusqu’ici, et on voit OU ça nous a menés! 👿 👿 👿 👿

  2. Ayant raté l’administration de son serment on omettant délibéremment la partie la plus substantive du texte, la mise en place d’un gouvernement pléthorique, redondant et truffé de parents , il était évident pour tous ceux qui sont de bonne foi que l’envol du CESSNA IBK était raté.

    Le crash ne saura tarder, en tout cas bien avant 2018. Dieu sauve les maliens car il est seul à bord.

  3. De notre envoyé spécial à Koulouba Boubacar Sakado.
    Boubacar vous êtes à koulouba dans le palais présidentiel en compagnie du président Ibrahim Boubacar Keïta pouvez vous nous donner des détails sur cette rencontre ?

    Oui, effectivement, je me trouve en compagnie d’Ibrahim Boubacar Keïta qui a accepté de répondre à mes questions.
    Bonjour monsieur le président merci de me recevoir malgré un emploi du temps chargé. Permettez moi de revenir sur votre discours d’investiture car de nombreux Maliens ont été surpris par vos sourates de remerciement à dieux dans une république laïque. N’est ce pas incompatible ?
    Avec mes amis religieux qui m’ont aidé à prendre le pouvoir nous avons décidé d’êtres moins laïques et de nous diriger petit à petit vers une république islamiste. Le chérif de Nioro y tient beaucoup et les Imams de Bamako en rêvent depuis longtemps.
    Monsieur le président toujours dans votre discours d’investiture, à aucun moment vous n’avez remercié les électeurs qui ont voté pour vous quelle en est la raison ?
    La raison est toute simple, ces élections m’ont couté une fortune, je ne vais quand même pas remercier des gens qui m’ont couté autant d’argent.
    Monsieur le président toujours dans votre discours d’investiture, à aucun moment vous n’avez eut un mot de compassion pour les victimes des inondations à Bamako. Quelle en est la raison ?
    Le petit peuple qui bouche les fossés et caniveaux avec des ordures ne m’intéresse pas, je dois d’abord penser à ma famille. Maintenant, je suis sur la colline, je ne risque plus les inondations.
    Monsieur le président toujours et encore dans votre discours d’investiture, vous faite l’apologie de l’ex président GMT alors que chacun sait qu’il a été un dictateur violent pour ne pas dire sanguinaire. Quelques temps auparavant vous êtes allé à Lomé au Togo vous recueillir sur la tombe et rendre un vibrant hommage à Gnassingbé Eyadema, « grand républicain africain », grand homme d’Etat qui aurait marqué l’histoire de l’Afrique. Et en effet, l’ancien président togolais aurait marqué l’histoire du continent pour en avoir été le premier putschiste, celui qui aurait tué de sang froid un président en exercice, celui qui aurait sévi pendant 37 ans d’une dictature absolue. Vous Semblez marquer une sympathie particulière pour le capitaine putschiste Sanogo au point d’en faire un général. Ma question monsieur le président, pourquoi cette admiration pour les putschistes et les dictateurs ?
    C’est une très bonne question à laquelle je vais m’efforcer de répondre.
    C’est vrai, je suis admiratif des putschistes, sanguinaires ou non peut importe l’essentiel c’est de prendre le pouvoir et le garder.
    Quand on veut le pouvoir et diriger un pays comme le notre, il faut que ce pouvoir soit absolu et imposer ses volontés.
    Est-ce la raison pour laquelle toujours et encore dans votre discours d’investiture, à aucun moment vous ne prononcez le mot démocratie et que de façon volontaire vous ne citez pas la totalité du serment en particulier être le garant de la constitution et de respecter les lois.

    Evidemment, les Maliens ne sont pas mures pour vivre en démocratie et dès que le parlement sera élu je ferais en sorte de changer l’actuelle constitution
    Par une autre à la sauce IBK qui me laissera les mains libres pour diriger ce pays sans contestations ni murmures. J’ai les religieux et surtout l’armée en soutien et croyez moi les Maliens vont filler droits.
    Monsieur le président vous aviez 48 heures selon la constitution pour déclarer votre patrimoine. Vous ne l’avez pas fait, quelle en est la raison ?
    Je vous l’ai dis, la constitution je m’assois dessus et les Maliens n’ont pas besoin de savoir que je suis milliardaire. Ils voudront savoir comment j’ai réussi à avoir autant d’argent. C’est pourtant simple, 5 ans premier ministre et 5 ans président de l’assemblée nationale le gâteau était bon.

    Monsieur le président certains Maliens s’interrogent sur le choix d’un banquier comme premier ministre ! Pourquoi ce choix ?
    Le président, c’est moi, le premier ministre c’est encore moi, je vais tout diriger. Oumar Tatam Ly ne s’occupera que des cordons de la bourse, les finances et c’est tout.

    Monsieur le président, il me semble entendre des bruits de travaux dans le palais auriez vous commencé sa réhabilitation ?
    Non pas de réhabilitation pour l’instant, je fais juste construire une pâtisserie à coté de mon bureau.
    A quel usage cette pâtisserie monsieur le président et qui sera le pâtissier?
    Le pâtissier sera le premier ministre chargé de me préparer un gros gâteau chaque matin que je mangerais seul bien entendu. Il n’y aura pas de partage je les ai prévenu.
    Monsieur le président comment pourra -t -on appeler ce nouveau régime ?
    Nous l’appellerons « Le Despotisme » Tout pour la famille un peu pour les vrais amis, les autres sont déjà dans la misère et bien qu’ils y restent.
    Merci monsieur le président d’avoir répondu avec une telle franchise à mes questions.

  4. Post magistral de Kassin (comme d’hab!) et résumé assez exhaustif de Namory Doumbia (ca nous change des vociférations du crétin Coulibaly-Ingénieur!)

    Le “décollage” d’Air IBK s’est soldé par un CRASH monumental! Une telle déferlante de gaffes de cette taille en si peu de temps, est pour le moins édifiante! 🙁 🙁 🙁 🙁

    En fait, IBK n’a derrière lui qu’une expérience de 1er ministre, pas de Président! Or, les 2 fonctions sont radicalement différentes et ne requièrent pas du tout les mêmes qualités!

    Dans une entreprise, on peut être le meilleur des chefs de service ou le meilleur des contre maîtres, et se montrer désastreux en tant que dirigeant!…

    Ces bourdes successives ENORMES me laissent à penser qu’IBK n’a pas la carrure politique d’un CHEF D’ETAT; Chef d’un gouvernement, il connait, et c’est plutôt sa pointure; Mais Chef d’un état et d’une nation, c’est autre chose!

    Si compétent que soit “l’accordeur de piano”, il ne peut pour autant s’improviser “pianiste”! La preuve!

  5. MERCI NAMORY MAIS C EST VOUS HIER QUI AVIEZ DIT HAUT ET FORT QU IBK EST L HOMME DU CHANGEMENT SANS SE SOUCIER DU COMPORTEMENT DES POLITICIENS MAIS VOUS N AVEZ RIEN VU D ABORD C EST LE DEBUT DU COMMENCEMENT

  6. Diplomatie et politique extérieure: comment elles influent sur les relations internationales?

    Je fais suite à la requête d’un internaute “Maliverite” pour vous faire part ici de mon analyse sur la diplomatie et du choix du ministre des affaires étrangères d’IBK
    *******************
    “Les nations n’ont pas d’amis mais des intérêts”.

    Cette affirmation d’un grand homme politique dit long sur les relations tumultueuses qu’entretiennent les nations entre elles.

    Il appartient à chaque pays de définir et de mettre en œuvre la meilleure politique extérieure lui permettant d’optimiser ses intérêts avec ses partenaires extérieurs.

    Pour cela il faut au préalable connaître ses intérêts qu’ils soient économiques, financiers, géostratégiques, politiques, culturels, ou sociaux.

    Cette reconnaissance n’est pas toujours aisée dans la mesure où nous vivons dans un monde mouvant et de plus en plus complexe, ce qui représente un intérêt vital aujourd’hui pour un pays, peut facilement ne pas l’être demain et le meilleur partenaire d’aujourd’hui l’est bien moins demain.

    Donc que ce soit dans l’espace ou dans le temps il faut qu’un pays sache suivre ses intérêts et surtout les défendre à travers une politique extérieure adaptée.

    Mais compte tenu des forces et des faiblesses du pays en matière de capacité diplomatique, politique, économique ou militaire, la définition et la conduite d’une politique étrangère adaptée aux intérêts du pays n’est pas chose aisée.

    Celle-ci se bute constamment aux contraintes extérieures que représentent les positions respectives des principaux partenaires extérieurs du pays qui définit sa politique extérieure.

    Par exemple il est plus difficile pour les pays occidentaux de faire la guerre à la Syrie qu’à la Libye de Khadafi alors que Bassar a fait plus de victimes civiles que Khadafi.

    Cela tient à la personnalité des deux dirigeants, de l’ampleur de leurs soutiens internationaux, de la détermination de leurs adversaires respectifs, et des conséquences des conflits sur les intérêts vitaux des différentes parties prenantes.

    De la complexité des enjeux d’une relation dont font face les dirigeants d’un pays découle le choix de la politique extérieure du pays:
    relation conflictuelle armée ou relation diplomatique apaisée.

    Du coup la diplomatie n’est qu’une composante de la politique extérieure.

    Mais si elle est utilisée à bon échéant, elle peut conduire à de meilleurs résultats au moindre coût dans l’affirmation des intérêts vitaux d’un pays.

    Pour les pays pauvres comme le Mali, avec des armées faibles et désorganisées, la diplomatie apparait dans la quasi totalité des relations internationales comme le seul recourt possible.

    Mais est-il possible d’user de la diplomatie pour résoudre un problème interne d’un pays?

    Dans le cas d’espèce du conflit avec la rebelle du Mnla, très actifs sur internet et les réseaux sociaux, avec une politique agressive de communication, la diplomatie employée de manière efficace peut bien constituer un vrai rempart.

    En effet l’enjeux étant de décrédibiliser les revendications indépendantistes intempestives à caractères raciales et ethniques sur fond de victimisation non prouvée.

    En plaçant un ex rebelle arabe repenti des années 90 à la tête de la diplomatie malienne, IBK joue plutôt bien cette carte de décrédibilisation des mouvements indépendantistes, à condition que son nouveau ministre des affaires étrangères travaille sincèrement et réellement à faire valoir les efforts du Mali à intégrer dans la nation et de manière équitable tous les fils du pays.

    Donc c’est d’abord un pari sur la sincérité d’un homme, Zahabi Ould Sidi Mohamed ministre des affaires étrangères du Mali, et de son implication personnelle à porter plus haut, dans le concert des nations, la voix du Mali.

    La solidarité gouvernementale et surtout le contrôle des actions gouvernementales doivent pouvoir l’aider à aller vers cette sincérité et cette implication pour le Mali.

    A court terme le risque est donc limité de voir un dérapage diplomatique de la part de M. Ould Sidy Mohamed.

    Mais à moyen et long terme ce risque est paradoxalement beaucoup plus grand, car ce poste agrandit de facto le carnet de visites de M. Ould Sidy Mohamed, comme le poste de Conseiller diplomatique l’avait fait pour Iyad Ag Ghali à Djeda en Arabie Saoudite qui lui a permis de nouer des relations au Qatar et de déclencher la guerre en 2012.

    Et nul ne peut prévoir les intentions futures de M. Ould Sidy Mohamed dans les 5 à 10 ans à venir.

    Donc dans le cas d’espèce du Mali, et pour le conflit au nord il faut à court terme jouer sur la diplomatie.

    Mais l’affirmation à long terme de la souveraineté intérieure et extérieure du pays et de son intégrité territoriale ne peut nullement dans les conditions sécuritaires erratiques et chaotiques du nord de notre pays se faire sans la constitution d’une vraie armée républicaine forte et opérationnelle.

    J’espère très sincèrement qu’IBK et Boubeye Maïga prennent toute la mesure de la situation sécuritaire du pays avant que ce ne soit trop tard.

    • Excellent cours magistral! Merci a vous Kassin je suis ravi de lire un avis penchant vers la meme direction de mes remarques. En fait Mr. Iyad Ag Ghali a llaiee’ dans l’histoire du Mali un example a ne jamais repete’, c’est justement celui de la confiance aveugle. La fin tragique de l’histoire d’Iyad devrait amener tout chef d’etat qui suit ATT a reflechir maintes fois avant de tenter…la catastrophe. Iyad avait eu le poste a immunite’ diplomatique et a obtenu le passport diplomatique le prestige et l’argent du Mali.. Il n’a echange’ tout cela qu’avec la haute trahison. Quand a Zahaby IBK le sait!..son passe’ est deja douteux… Que dira t on en quelaues mois de son avenir? Wait and see! 🙄

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