En déposant sa valise à la primature, Abdoulaye Idrissa Maïga (AIM) arrive comme IBK sous AOK en 1994. La tension est au comble, le pays est au bord du gouffre. Il fait face à de nombreuses demandes sociales, à la sécurité et à l’avenir même du pouvoir en place. Pourra-t-il sauver les meubles ?
Depuis son accession à Koulouba, le président Ibrahim Boubacar Kéïta n’a daigné se choisir un Premier ministre de son parti, le Rpm. Il s’est fait plaisir en faisant fi de l’opinion populaire en démocrtie qui indique que le PM doit venir du parti majoritaire à l’Assemblée Nationale. Au cas où le Président ne détient pas la majorité à l’Assemblée nationale, on tombe dans la cogestion avec un PM de l’opposition devenue majoritaire. De nombreux observateurs et analystes politiques lui ont donné raison au vu de la réalité de son parti.
A quelques encablures de la fin de son mandat, à un moment où il est annoncé pour rempiler, IBK s’adosse sur son parti et en la personne de son Directeur de campagne pour relever le défi. Enorme est ce défi. Avec notamment des grèves illimitées (Santé, Enseignement), la situation sécuritaire, l’approche du mois béni de Ramadan.
Discret et qualifié gros travailleur, AIM a du pain sur la planche. Il doit pouvoir rétablir la confiance entre le peuple et les autorités. Aujourd’hui, les Maliens se sentent trahis, abandonnés, méprisés par le régime à cause de son mutisme devant la grave situation qui prévaut. Il y a eu de nombreux morts et l’avenir en voie d’être hypothéqué avec la grève des éducateurs. Alors, si le pompier de la démocratie, Modibo Kéïta, est parvenu à organiser l’accord, à le signer et puis permettre la tenue de la Conférence d’Entente Nationale (CEN), il a échoué à éteindre le feu de la déstabilisation du pouvoir. Pourtant, depuis des mois, les médias, dans leur ensemble, ont tiré sur la sonnette d’alarme. Malheureusement, le président IBK était resté muet ou peut-être qu’il ne voulait pas humilier son grand frère et conseiller Modibo Kéïta. Mais, la vie d’une Nation vaut mieux que tout.
Aujourd’hui, c’est fini, la page du vieux briscard Modibo Kéïta est tournée non sans peine. Maintenant, il reste à AIM de nous montrer son savoir-faire qui du reste sera différent de celui d’IBK en 1994. AIM a face à lui une opposition modérée, républicaine et constructive qui est prête à lui donner un coup de mains dans le strict respect des textes régissant notre pays. Déjà, cela est un atout non négligeable pour qu’il parvienne à se tirer d’affaires. Le contraire lui aurait été fatal et même pour le régime.
Cependant, en se rendant d’entrée de jeu dans les hôpitaux pour s’enquérir de l’état des malades, échanger avec certains responsables des structures de santé tout en demandant aux grévistes une trêve pour le dialogue, AIM semble sur la bonne voie. Il reste pour lui de savoir se faire une vraie feuille de route avec son gouvernement pour atteindre des objectifs à moyen terme. Mais, surtout que son mentor (IBK) accepte de lui laisser la main libre, de l’écouter et d’entendre le peuple. Que les députés de la majorité, sans langue de bois lui tiennent le discours de la vérité, acceptent de l’aider dans sa tâche pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens. Aussi, qu’il parvienne à réduire dans les actes le train de vie de la Nation notamment avec l’application de certaines mesures prises sous Moussa Mara. Il s’agit de contrôler l’électricité dans les services et les camps, l’arrêt des véhicules de service 1h 30 mn ou 02 h après la descente, de freiner les nominations de complaisance dans les départements ou directions en mettant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Et enfin, d’accepter de communiquer avec la redynamisation des cellules de communication notamment le CIGMA (Centre d’Information Gouvernementale du Mali) et la cellule de la présidence. Que le dialogue soit franc entre lui et l’opposition sur les grands dossiers de la Nation.
Sachant bien les réalités du moment, nous n’allons pas préjuger. Nous allons attendre, rassembler de nombreuses informations et surtout les premiers actes qu’il va poser pour faire un jugement critique. Nous lui souhaitons déjà plein succès afin qu’il sauve les meubles. Sinon, le pouvoir est au bord du précipice.
Boubacar DABO
Quel gâchis garder un PM qui a montre don incompétence des les premiers mois de sa nomination jusqu’à sa démission forcée .la plus grande déception depuis le Mali indépendant a été ce PM avec sin dircab qui est devenu le plus grand voleur de la république en 2 ans. Meme les domiciles privés des membres du cabinet ont été dotés des groupes électrogènes dont la valeur dépasse les dizaines de millions pauvre de mon pays
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