Aide publique aux partis politiques : 2 milliards de FCFA repartis entre les formations

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Partis politique  lors d'une rencontre avec le ministère de l'Administration territoriale (Photo archives)
Partis politique lors d’une rencontre avec le ministère de l’Administration territoriale (Photo archives)

Il s’agit du financement public des partis politiques qui prend sa justification dans la loi du 18 août 2005 portant Charte des partis politiques qui stipule que les partis politiques bénéficient d’une aide financière publique inscrite au budget d’Etat et qui doivent percevoir chaque année une somme les permettant d’éduquer, de sensibiliser les électeurs à travers des séances de formations et des ateliers chacun à son niveau.

C’est à ce titre que le gouvernement a donc décidé de repartir plus de 2 milliards de franc CFA entre 47 partis sur 58 qui avaient déposés leurs dossiers.

De la même manière que la section des comptes de la cours suprême a rejeté la demande des 11 autres partis, l’on se pose la question si les autres partis ne méritaient pas le même sort.

Car la somme qu’ils doivent recevoir rentre dans le cadre de leurs activités de 2014 et en essayant de voir plus clair, on se rend compte qu’aucun d’entre ceux qui doivent avoir cette somme ne remplit les critères annoncés et surtout lorsqu’il s’agit de l’éducation et de la sensibilisation des populations. On peut compter du doigt les activités organisées par les partis durant 2014 et certains peinent même à organiser leurs congrès ordinaires pourtant leurs noms figurent sur la liste.

 

Décryptage de la répartition

RPM 520.131.521 FCFA pour avoir organisé trois événements durant toute l’année 2014. Il s’agit de l’accueil réservé au chef de l’Etat lors de son retour de la Chine ou il avait annoncé avoir pêcher plus de 500 milliards de franc CFA, la deuxième activité concernait un grand meeting tenu au palais de la culture le 31 mars pour donner sa position sur l’accord d’Alger et la toute dernière activité du RPM s’est tenue en mi-avril au Centre international de conférence de Bamako (CICB) pour les préparatifs de la rentrée parlementaire d’avril, hormis ces activités, ce parti ne peut rien noté dans son rapport rentrant dans le cadre de la sensibilisation des populations.

Il faut rappeler toute fois que d’autres critères rentrent dans l’octroi de cette somme mais que la sensibilisation et l’éducation des populations restent les premières bases pour avoir la somme.

L’ADEMA PASJ : 367.836.555 FCFA, pour n’avoir rien organisé que la conférence des cadres durant toute l’année 2014. Les abeilles ont du mal à organiser leur congrès depuis plus de deux (02) ans, le mandat des instances en place a pris fin depuis cette date, est ce une condition d’octroyer l’aide publique à ce parti?

L’URD : enlève 267.165.828 FCFA, pour avoir multiplié les déclarations soient dans la presse ou à travers des conférences de presse.

Durant l’année 2014-2015 l’activité majeure de l’union pour la république l’organisation d’une grande rencontre dite de présentation de vœux à la presse.

D’autres partis ont été gratifiés mais qui de notre avis ne méritent pas non plus l’argent du contribuable, entre autres le CNID-FYT qui s’adjuge 77.310.584 FCFA, la CODEM avec 67.556.014 FCFA, le PARENA avec 58.564.025 FCFA, le SADI : 54.068.657 FCFA et le MPR : 52.944.945 FCFA.

Les explications données par le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation ne sont pas convaincantes, c’est pourquoi il est plus que nécessaire pour la cours des comptes de la cours suprême de donner sa version pour calmer des citoyens surmontés contre ce fait.

Par ailleurs, la presse nationale attend toujours l’aide à la presse de l’année 2013 avec une réduction significative de 200 millions à 60 millions, pourtant championne dans l’éducation et l’information de la population. Pendant ce temps, les hommes politiques se partagent plus de 2 milliards de CFA. Donc, deux poids deux mesures !

Issa KABA

 

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