17 juillet 2010-17 juillet 2011, le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité a un an. Une occasion pour le Comité exécutif national, avec à sa tête, son président Ahmed Diane Séméga, d’animer une conférence de presse au cours de laquelle il a retracé le parcours du parti, et souligné ses forces et ses faiblesses. Nous vous proposons, en deux parties, l’intégralité de la conférence de presse.
Propos liminaires
Avant de commercer mon propos, je remercie la presse dans son ensemble pour son rôle toujours positif dans la consolidation et la construction de la démocratie. Cette conférence de presse, nous avons tenu à l’organiser pour l’anniversaire de l’an I de la création de notre parti.
Il y a un an, jour pour jour, précisément le 17 juillet 2010, nous portions sur les fonts baptismaux le parti PDES. Le premier objectif, c’est consolider les acquis, un grand enjeu de notre pays et cela dans tous les domaines sous le leadership du président de la République, Amadou Toumani Touré, dont la vision politique structure le parti PDES.
Le deuxième objectif, c’est de pérenniser la vision politique du président de la République par notre implantation dynamique et active sur la scène politique nationale. Aujourd’hui, ce n’est pas un jour de bilan pour nous. Même si on peut quelque part jeter un regard rétrospectif sur l’année écoulée pour faire le constat de nos forces mais également de nos faiblesses. Nous avons, par la grâce de Dieu, beaucoup de raisons de nous réjouir parce que notre parti est né avec de grandes ambitions, la plus importante étant celle d’être à la hauteur des missions par rapport à l’attente de notre peuple mais surtout d’être en cohérence par rapport à l’objectif qui est celui d’être les dignes héritiers du président ATT.
Cette vision qui transcende notre pays, qui a fait le Mali, un pays debout malgré ses difficultés. Le Mali est aujourd’hui un pays respecté dans le monde grâce aux efforts du Président ATT. La construction d’une bonne gouvernance au Mali comme souhaitée par le président ATT, avant lui, le président Alpha, est un exemple de valeur et de civilisation démocratique.
Le PDES est un parti uni !
Pendant un an, le PDES a tenté de mettre en place des structures de base, d’occuper sa place dans le débat politique en participant chaque fois avec une contribution de qualité. Les hommes et les femmes qui animent le comité directeur sont conscients des enjeux mais surtout des défis à relever.
Parce que nous nous réclamons du président ATT. C’est le plus grand défi auquel nous devons faire face, pour qui connait le président ATT, son ambition pour le Mali. Nous qui nous réclamons de lui devons savoir la taille et l’importance du défi que nous avons à relever pour être à la hauteur de cette mission. Il faut savoir que le PDES est un parti uni qui est en face de vous. Un parti uni et solidaire malgré tout ce qu’on peut en dire. Nous avons nos divergences. Mais quel parti au monde n’a pas de divergence ? Nos avons nos différences même. Dans quel parti au monde, il n’y a pas de différence ? Nous avons nos comportements, nous avons nos tempéraments. Nous avons même nos conflits et c’est bien pour ça que nous avons un secrétaire aux conflits. Et après tout, je suis un président heureux.
Heureux de constater que malgré l’importance des défis, notre parti a su le relever. Je ne dis pas que tout est parfait chez nous ou que tout est beau. Mais je dis qu’un an est très court pour apprécier la force réelle d’un parti politique. Mais si je me réfère simplement aux élections partielles communales, avant que même les structures communales soient implantées dans les différentes localités où ces élections ont eu lieu. Le résultat que le parti a enregistré est tout à fait honorable. Toute chose qui marque l’encrage de ce parti dans le tissu politique de notre pays. Il ne peut pas en être autrement, parce que notre parti se réclame de la vision fondatrice du président de la République. Quand nous l’avons créé, nous avons visité en tout cas la quasi-totalité des partis politiques au Mali pour leur dire voilà ce que nous avons dit dans notre discours, nous avons même tenté de construire un partenariat dynamique au service exclusif de notre pays. Et c’est ce mot que nous réitérons aujourd’hui au moment où nous célébrons le premier anniversaire de notre parti.
Nous sommes un parti qui compte retrouver son crédo central et à partir de ce crédo, tous pour le Mali, retrouvons ce qui nous unit pour construire un Mali fort.
«Il n’y a jamais de problème entre Bittar et moi»
Il n’y a pas une organisation humaine, il n’y a pas d’organisation politique, où il n’y a pas de problème. Je vous rassure que mon petit-frère qui est à ma gauche et qui est notre vice-président, il le sait et il peut vous le dire, il n’y a jamais eu de problème entre Bittar et moi. En tout cas, pas les problèmes qu’on a amplifiés où qu’on tente d’amplifier au point que nous nous regardions en ennemis. Ça n’a jamais été le cas. Par contre, oui sur des points précis, la façon de faire n’a pas été nécessairement plus ou moins appréciée par l’un ou l’autre, mais ça n’a jamais exclu une mise au point franche indépendante de toutes les rumeurs que cela a pu susciter. Aujourd’hui, dire qu’il faut retrouver ce qui nous unit, ça ne veut pas dire qu’il y a des problèmes. Je dis que nous devons vivre par ce crédo. Une fois qu’on a dit un slogan, c’est un objectif. Ça ne veut pas dire que nous sommes sur un long fleuve tranquille comme je l’ai dit tout à l’heure. Mais ce n’est nullement qu’il y a un conflit que nous n’avons pas surmonté.
Le PDES est partout au Mali
Le degré d’implantation du parti est très satisfaisant au regard du temps
Notre parti a été créé seulement il y a un an, et pourtant aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire du Mali, le PDES est représenté. Il y a une demi-heure, à la conclusion des propos que je tenais lors du comité directeur national, nous fixions une date pour évaluer de façon finale la mise en place des structures du parti en vue de la fixation de la date de notre prochaine convention. Je ne peux pas vous dire aujourd’hui de façon chiffrée le nombre de cellules que nous avons, ce que je peux vous dire, simplement sur l’ensemble des huit régions de notre pays, du District de Bamako et à l’extérieur du pays, le PDES est bien représenté. Mais vous savez qu’il y a une architecture au niveau du parti, de la cellule au comité, à la coordination, à la fédération, nous avons souhaité avoir une démarche prudente plutôt que de nous contenter de la mise en place souvent fictive, nous avons voulu que les choses se passent avec un découpage territorial et de responsabilité par rapport à ce découpage. Bon, on ne nous fait pas gagner énormément du temps, comme souhaité. Mais ça nous donne au moins la certitude d’avoir de vraies cellules et de vrais comités. Donc, si nous disons que nous sommes à Douentza, c’est que nous sommes sûrs que nous sommes à Douentza, et pas simplement sur papier. Voilà pourquoi la mise en place peine quelque part dans certaines localités, et est en retard. Mais dans le fond, aujourd’hui, le PDES est partout au Mali. Je prends l’exemple de la région de Tombouctou dont le coordinateur régional est le Ministre de la Justice, Maharafa Traoré. Dans cette région, les cellules et les organes du parti ont été mis en place et nous avons souhaité, avant la validation définitive là où il y a quelques soucis, notamment à Goundam, que la commission de conciliation mise en place termine son travail pour que l’ouverture d’esprit qui doit caractériser notre parti en accueillant chacun, que personne ne soit laissé au bord de la route, que cela soit fait.
Propos rassemblés par Nouhoum DICKO