C’est le message fort du président par intérim du PDES, l’ancien ministre de l’Economie et de l’Industrie d’ATT, Ahmadou Abdoulaye Diallo, livré le dimanche 7 septembre 2014 au palais de la Culture Amadou Hampaté Ba devant plus de 3000 personnes venues prendre part au meeting de l’opposition à l’occasion du premier anniversaire de l’accession d’IBK à la magistrature suprême.
Discours du Président PI du PDES
Mesdames et Messieurs les Leader et Présidents des Partis de l’Opposition républicaine,
Militants et Sympathisants de nos Partis respectifs,
Mesdames et Messieurs,
Il était une fois, deux slogans, à savoir : “Pour l’honneur du Mali” et “Pour le bonheur des maliens” tenaient lieu de Projet de Société. J’ai consulté les dictionnaires pour saisir les sens étymologiques des mots “honneur” et “bonheur”. Voilà ce que j’ai trouvé :
L’honneur est un sentiment que l’on a de sa propre dignité. C’est une considération que l’on a de quelqu’un. C’est la gloire issue d’une action.
Le bonheur est un état durable de plénitude, de satisfaction ou de sérénité. C’est un état agréable et équilibré de l’esprit et du corps d’où la souffrance, le stress, l’inquiétude et le trouble sont absents.
Messieurs les Leader et Présidents des Partis de l’Opposition
Mesdames et Messieurs
Depuis un an, à quoi avons-nous assisté ou plus exactement, comme citoyens, de quoi avons-nous été l’objet ? Dans la réalité quotidienne de tous les jours, qu’en-est-il de l’honneur du Mali ? Qu’en -est-il du bonheur des maliens ?
Ces dernières années, nous avons vu se succéder les Parlements des Enfants. A côté du Parlement des Enfants qui fait semblant de légiférer, il y a le vrai Parlement qui fait son travail normal. Rien d’inquiétant alors. Et Depuis un an, le Mali expérimente le Gouvernement des Enfants. Pour notre déshonneur et notre malheur, ce Gouvernement des Enfants est aussi le vrai Gouvernement. Le Gouvernement des Enfants s’amuse en faisant semblant de gouverner. Résultat : le Peuple souffre et le pays s’enfonce dans l’incertitude et l’abîme. A titre illustratif :
Premièrement : Le Gouvernement des Enfants s’amuse à déconsidérer l’Accord de Ouagadougou, à récuser la médiation du Burkina Faso, à impliquer maladroitement le Maroc et l’Algérie dans le dossier, à multiplier les acteurs étatiques chargés du dossier sans délimiter leur champ de compétence, à invectiver la Force Serval et la Minusma et j’en passe. Résultat : les relations diplomatiques avec la Communauté internationale sont au plus bas. Le Mali est perçu comme un pays qui ne respecte pas ses engagements. Notre pays est perçu aussi comme une menace à la sécurité de ses voisins et à la paix mondiale.
Lors du premier round des négociations en cours en Algérie, la proposition de sortie de crise que propose notre Gouvernement des Enfants est la régionalisation dans le cadre d’une décentralisation poussée. Or, ce concept de régionalisation n’est pas encore défini. En outre, les problèmes majeurs rencontrés par la communalisation demeurent, à savoir la réforme territoriale, la faible capacité et la non attractivité de la Fonction Publique des Collectivités, la faible capacité des Élus locaux et le transfert insuffisant des ressources financières. Enfin, l’on ne sait toujours pas si le Président du Conseil Régional doit être élu au suffrage direct ou au suffrage indirect en ayant à l’esprit que la question du fédéralisme est sous-jacente. Tout comme l’on ignore encore la répartition des compétences entre les Présidents des Conseils Régionaux et les Gouverneurs. Il est donc évident que ce concept de régionalisation suscite beaucoup de questions auxquelles il n’y a pas de réponses univoques à ce jour. La régionalisation ne saurait être le sésame, à moins que les négociations elles-mêmes ne lui donnent un contenu, ce qui est bien hasardeux puisqu’un accord de paix doit être signé à la fin des négociations.
Deuxièmement : Le Gouvernement des Enfants s’amuse à dire qu’aller à Kidal équivaut à aller dans n’importe quelle autre Région administrative. Et il se rend à Kidal contre l’avis de tous nos partenaires le 17 mai 2014. Il s’est passé ce que vous savez. La plaie est encore ouverte et saignante, voire sanguinolente. Une enquête parlementaire est en cours. Il ne sied donc pas d’en dire plus. Sauf qu’il a fallu faire appel au Président de la Mauritanie pour aller négocier, en lieu et place de notre Gouvernement des Enfants, un cessez-le-feu avec les groupes armés. L’humiliation est à son comble. Jamais le Peuple malien n’a été aussi déshonoré. Nous avons perdu nos certitudes qui nous font croire que le bateau MALI peut tanguer sans jamais chavirer.
Troisièmement : Le Gouvernement des Enfants s’amuse à prendre des libertés avec l’argent de l’Etat. Il s’achète un avion hors de prix dans une opacité totale. Il passe des marchés publics qui cumulent le délit d’initié, le conflit d’intérêt, le non appel à la concurrence pour des montants astronomiques, la présence injustifiée d’intermédiaire entre l’Etat et ses fournisseurs, etc. Résultat : les décaissements du FMI, de la BM, de l’UE et de bien d’autres partenaires sont suspendus jusqu’à ce que le Gouvernement des Enfants justifie ces dépenses extrabudgétaires colossales et inopportunes. Le Trésor s’assèche. La dette intérieure augmente de façon vertigineuse et congestionne toute l’économie nationale. Le paiement des salaires, pensions et bourses est de plus en plus poussif. Les crédits de fonctionnement des administrations sont quasi inexistants. Le BSI connait le même sort.
Quatrièmement : Le Gouvernement des Enfants fanfaronne en annonçant la relecture des conventions d’établissement signés auparavant. Les investisseurs étrangers se rétractent face à cette insécurité juridique. Le climat des affaires s’alourdit. Les investisseurs arrêtent leurs projets en cours et reportent sine die leurs nouveaux investissements.
Cinquièmement : Le Gouvernement des Enfants n’a même pas pu nous éviter une grève des Travailleurs qui a été largement suivie. Les Commerçants importateurs ont failli aller en grève aussi. Ce qui annonce une ébullition du front social. Il est à craindre que ce déficit de dialogue social n’alimente un désordre social. Nous avons eu un avant-goût en Commune II il y a deux semaines rien qu’à cause des déchets ménagers dont les populations ne savent plus quoi en faire.
Sixièmement : Le Gouvernement des Enfants communique à tout vent et par tous les canaux imaginables. Quelques fois le vocabulaire et le ton qu’il utilise sont inappropriés comme s’il s’agissait de conversations entre gamins dans la cour de l’école primaire. Mais il oublie que la communication n’a pas la vocation de remplacer l’action. Elle n’a pas la vertu de transformer le mal en bien. Elle ne peut pas tronquer la réalité. Elle ne peut pas inhiber les esprits tout le temps. Il est vrai qu’en politique, il faut vendre à l’électorat l’espérance et le rêve. Une fois élu, l’on se doit de poser des actes, de prononcer des paroles, de prendre des décisions quelques fois difficiles. Une fois élu, l’on doit être en permanence habité par le souci d’être à la hauteur de l’espérance et du rêve qu’on a vendu à ses électeurs. C’est pourquoi, même quand on est sur une bonne trajectoire, on doit avoir de l’insatisfaction à l’effet de faire chaque jour plus et mieux. Si l’on fait le contraire, cela s’appelle “abus de confiance” et “arnaque”. Quant c’est à une personne, c’est condamnable. Quant c’est à une communauté nationale, c’est un crime.
Au total, sur la question du Nord, le Mali est à la peine alors que l’état des Forces de Défense et de Sécurité n’est guère à l’optimisme d’une part et notre diplomatie est en difficulté avec l’ensemble de ses partenaires d’autre part.
Au sujet de la relance de l’économie, la dette intérieure s’accumule. Le Trésor public est exsangue. Les Services d’assiette sont à bout d’imagination pour “civiliser” leur harcèlement fiscal. Le pouvoir d’achat des maliens est consumé par une augmentation des prix du riz, du sucre, du lait, de l’huile alimentaire, de la viande, du gaz domestique, de l’essence, du gasoil. Il en de même des tarifs de l’électricité et des transports. Et maintenant, il y a même une incertitude sur le paiement régulier et à bonne date des salaires, pensions et bourses. Les indices de la production manufacturière et des industries extractives sont au plus bas. Et sur le marché international, les cours de l’or et du coton qui sont nos principaux produits d’exportation ont une tendance baissière. Quelle malchance !
Tous les moteurs de la croissance économique et de la création d’emplois massifs sont cassés. Tous les ressorts sociaux sont rouillés et risquent de se casser à tout moment. Il n’y a pas de dialogue politique avec les Partis. Il n’y a pas de dialogue social avec les Syndicats et les autres membres de la Société civile. Les négociations avec les groupes armés et les autres composantes des communautés des régions du nord ne sont pas sur une trajectoire conduisant à la paix. La confiance du Peuple dans le leadership des dirigeants s’est estompée.
Depuis un an, nous avons observé ce que fait notre Gouvernement des Enfants. D’abord nous avons été étonnés. Ensuite, nous avons été habités par le doute. Et maintenant, nous sommes bouleversés. Que reste-t-il de l’honneur du Mali après la chevauchée meurtrière du Gouvernement des Enfants à Kidal les 17 et 21 mai 2014 ? Rien ! Les maliens sont habités au quotidien par la souffrance, le stress, l’inquiétude et le trouble. Est-il de possible d’avoir en même temps un état durable de plénitude, de satisfaction ou de sérénité ? Est-il possible pour les maliens d’avoir un état agréable et équilibré de leur esprit et de leur corps ? Impossible ! Comment peuvent-ils être heureux alors ? Impossible. Les maliens ne sont pas heureux. Ils sont plutôt malheureux.
Mesdames et Messieurs les Leader et Présidents des Partis de l’Opposition Républicaine
Militants et Sympathisants de nos Partis respectifs
Mesdames et Messieurs,
Récemment, j’ai écouté le commentaire d’un Juriste de renom sur l’assassinat d’un Homme politique français, Jean Jaurès. Il disait que l’assassin de Jaurès a été jugé et acquitté parce que les pouvoirs publics d’alors confondaient la “justice” à la “vengeance”, la “”démocratie” au “code pénal”. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à l’ambiance judiciaire en ce moment dans notre pays. Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, rend lui même la justice, sous l’arbre à palabre et sous les cameras de l’ORTM. En outre, il est raisonnable de supposer qu’il interfère dans les dossiers qu’il défendait jadis quand il était Avocat. Il oublie que la distribution de la justice est du ressort des Magistrats à travers les Cours et Tribunaux. Le ministre de la Justice quant à lui, est chargé de l’administration de la justice. Tous ceux qui ont croisé son chemin dont il ne garde pas de bons souvenirs, y compris vous et moi à partir de cet instant, doivent préparer leurs baluchons et attendre la vengeance du Gardien Suprême des prisons.
Mesdames et Messieurs,
Avec un tel bilan, l’on est tenté de s’interroger si la Majorité a même besoin d’une Opposition Républicaine tellement elle se met en difficulté toute seule. Le RPM est en compétition ouverte avec les proches du Président dans l’accaparement des postes jugés avantageux. Les Partis alliés regardent incrédules, avec une étonnante capacité de résilience, leurs partisans relevés de leurs fonction. Ils n’ont même plus la considération due à des supplétifs. Au mieux, ils sont pour le RPM des accessoires ornementaux. Au pire, ils sont encombrants. Les Pauvres ! Il ne leur reste plus qu’à rejoindre l’Opposition Républicaine que nous sommes.
Nous nous acheminons donc inexorablement vers une crise de régime. C’est pourquoi, nous disons à la Majorité “CARTON JAUNE” et nous lui rappelons que deux cartons jaunes consécutifs valent “UN CARTON ROUGE”. Si entre temps-temps, le coup de grâce n’est pas donné à ce régime par ce que j’appelle l’Opposition interne qui ne travaille nullement “à sauver le soldat Ryan”. Au contraire ! Qu’elle le veuille même, je pense qu’elle n’en a pas l’expertise.
Camarades militants et sympathisants du FCD, du PARENA, du PDES, du PIDS, du PRVM, du PS, du PSP, de l’URD et de tous les Partis de l’Opposition Républicaine présents à ce meeting,
Nous voici au terme de la première année de notre combat politique concerté pour le triomphe de la démocratie, de l’Etat de droit et des libertés. Malgré l’ostracisme, les outrances et les menaces, nous avons résisté. Nos idées, nos parcours professionnels respectifs, nos cursus universitaires et le travail que nous avions abattu, individuellement et collectivement quand nous étions en responsabilité sont appréciés par nos compatriotes dans une grande proportion. Cette appréciation est un capital de confiance que nous nous devons de fructifier afin que le moment venu, il alimente notre vivier électoral dont la massification progressive nous portera aux commandes de notre pays qui en a tant besoin.
Soyons heureux d’être ensemble. Joyeux anniversaire.
Je vous remercie
Ahmadou Abdoulaye DIALLO
Président du PDES
Le ridicule ne tue plus dans ce pays!Voilàn un ancien ministre du commerce qui s’est illicitement enrichi sur le dos du peuple.Des exonerations faites sous lui mais sans effets!
Peut-il nous dire la destination de ces exonérations?
Un voleur qui avait un pourcentage sur le prix des produits exonérés entrainant une inflation de prix.
Les voleurs doivent la boucler!
Carton rouge pour le régime d’ATT et le peuple malien ne vous pardonnera jamais bande de corrompu traitre de formation
De la diffamation rien que de la diffamation.Cette humiliation du Mali ne date pas de ses enfants si enfants il y en an, et il dit:” la valeur d’un homme n’atteint point le nombre des années”.
j’en appelle au gouvernement de faire l’audit de tous les projets passés salut
L’hôpital qui se moque de la charité.
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