Agression des manifestants et opposants : IBK ressuscite sa milice de 1997

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Après le fiasco électoral du 13 avril 1997 organisé par le Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et la CENI de Me Tapo,  les Maliens ont été divisés entre deux camps antagonistes. Les opposants se sont regroupés dans un collectif dénommé Collectif des partis politiques de l’opposition (COPPO) et la mouvance présidentielle (ADEMA et satellites). Et pour contenir les dirigeants et les militants du COPPO, l’ADEMA, sous la direction de Ibrahim Boubacar Keïta, aujourd’hui président de la République, créa une milice anti démocratique pour empêcher le peuple malien d’exprimer en toute quiétude ses préoccupations. Si l’histoire ne se répète pas, voilà la milice nouvelle peau de IBK qui fait son baptême du feu devant l’ORTM en empêchant le sit-in des mouvements «Trop  c’est Trop», «Ça suffit», «Tarata wulen».

Le moins que l’on puisse dire c’est que IBK n’est pas à son premier acte d’engager la milice contre le peuple malien et contre tous les principes démocrates.

En 1997, il a simplement suffi que le Collectif des partis politiques de l’opposition (COPPO) lève son doigt accusateur pour dire à Alpha Oumar Konaré qu’il triche avec son peuple et donc foule au pied les acquis de mars 1991 qui confèrent aux citoyens le droit de manifester chaque fois qu’ils  sentent leurs intérêts menacés et cela par des marches pacifiques, des sit-in, des grèves et même la cessation de travail si la situation l’exige.

L’homme qui a été chargé de jouer le jeu n’était autre que le Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta. Celui-ci n’est pas passé par quatre chemins : il a simplement fait gazer les opposants par ce que l’on appelait les «Nindja». Entre Nindja du régime de Alpha Oumar Konaré  et la milice de IBK, il n’y a pratiquement pas de différence parce que concourant au même objectif à savoir empêcher à tout prix les revendications légitimes du peuple.

En effet, mercredi le 19 juillet 2017, certaines associations démocratiques ont voulu exprimer leur ras-le-bol quant à la partialité de l’ORTM dans le traitement de l’information. Elles en veulent pour preuve le mutisme complet de cette chaîne nationale sur la gigantesque marche du samedi 15 juillet 2017 co-organisée la plateforme «An tè A bana» et la société civile.

Le sit-in qui devrait avoir lieu a été violemment dispersé devant l’Office de radio et télévision du Mali. La violence qui s’est abattue sur les organisateurs de ladite manifestation rappelle malheureusement les jours sombres de 1977 vécus par ceux là mêmes qui avaient donné leur vie pour l’avènement de la démocratie pluraliste.

Le régime de IBK doit se rendre à l’évidence que cette violence orchestrée par sa milice à des limites objectives tant il est vrai qu’aucune armée au monde ne peut arrêter la marche  résolue du peuple encore moins une milice.

Démocratie malienne quant tu nous tiens !

Fodé KEITA

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1 commentaire

  1. Ces Milicislamiques qui inversent les rôles

    Ils sont toujours en train de pré-MÉDHIter leurs SALAMALEK

    Comme ils ont l’habitude d’inverser les rôles, voci leur interprétation (tout aussi tordue de leur Coran…comme à leurs mauvaises habitudes) du ministere de l’interieur sous la tutellislamique (tout comme ils ont noyauté une majeur partie de nos MEDHIas, grandes écoles dela Sorbone , à Science-Po en passant par le lycée Henri IV , et oui ils ne pourront pas dire que c’est la Sorbone ou Henri IV qui viennent chez eux puisque c’est bien évidement l’inverse… mais comme ils sont habitué à renverser la tête plus de 40-50 par jour…) C’est bien l’Islam qui se permet de s’immiscer partout dans les interstices de notre société!

    https://rmc.bfmtv.com/emission/islam-surrealiste-qu-au-cfcm-on-ait-encore-des-gens-du-ministere-de-l-interieur-qui-viennent-surveiller-1448487.html

    coups d’état des instances religieuses!
    Ahmet Ogras président du Conseil français du culte musulman (CFCM) issu de la communauté musulmane franco-turque, nous joue déjà sa danse du ventre de la victimisation devant les caméras de BFMTV et invité au Ministère de l’intérieur (on s’en serait douté) faisant ainsi des PROCÈS D’INTENTION alors qu’il n’y a pas eu de passage aux actes (malgrè qu’ils prétendent qu’il en aurait eu tôt ou tard) donc partie civile basé dans le vide, en attendant ce sont bien les islamistes qui ont lancé leurs attaques et l’Ètat qui a été défaillant et qui refuse par cela de le reconnaitre!
    Les membres du gouvernement précédent devrait être auditionné pour définir si ils ont fait le nécéssaire pour PROTEGER la population française, notamment cette soirée du 13 novembre 2015!

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