Le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale a initié hier un atelier de national d’information et de sensibilisation sur la mise en œuvre de l’Accord de partenariat économique (APE) entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne. Cet atelier, qui a regroupé les experts nationaux en la matière, a eu lieu au CICB sous la présidence du secrétaire général du département des Affaires étrangères.
Après l’échec de sa mise en œuvre en 2007 et la suspension des négociations entre les deux parties en 2011, l’APE refait surface avec force, après son approbation au 45e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao tenu le 10 juillet 2014 à Accra au Ghana au cours duquel les chefs d’Etat ont demandé au négociateur en chef de l’Afrique de l’Ouest de prendre toutes les dispositions nécessaires pour engager le processus de signature de l’Accord et sa mise en œuvre.
A cet effet, le ministère des Affaires étrangères du Mali, avec le soutien financier l’Uémoa, a initié jeudi un atelier pour améliorer la compréhension et les connaissances des experts nationaux sur le processus d’élaboration et de mise en œuvre de l’APE.
Le secrétaire général du MAEIACI, Mamadou Macki Traoré, a souligné que cette rencontre sera une opportunité de dialogue et d’échanges entre divers acteurs en vue d’une meilleure appropriation des enjeux et des défis que représente la mise en œuvre de l’APE. M. Traoré a expliqué aux participants les temps forts des négociations entre les deux parties depuis l’avènement de l’APE il y a dix ans.
“Aux termes des dispositions pertinentes de l’accord obtenu entre les deux parties, l’UE s’engage à soutenir le Programme de l’APE pour le développement (Paped) dans le cadre des règles et procédures appropriées prévues par l’Accord de Cotonou. Les Etats de membre de l’UE se sont engagés également sur ledit programme par le biais de leurs instruments de développement respectifs. Par ailleurs, le texte de l’Accord prévoit que le financement des mesures d’accompagnements puisse bénéficier de l’appui d’autres mécanismes financiers qui pourraient être créés en cas d’expiration de l’Accord de Cotonou. Le financement se fera sur la base de plans quinquennaux des programmes et projets prioritaires retenus par l’Afrique de l’Ouest”, a précisé M. Traoré.
A l’en croire, l’APE consolidera le processus d’intégration, structurer et moderniser notre économie régionale, promouvoir nos exportations de produits manufacturés et relancer de façon irréversible la compétitivité de nos produits et de nos entreprises.
Maliki Diallo