«Une intervention au Mali serait aussi logiquement comprise comme étant de l’impérialisme agressif au nom de la guerre globale contre le terrorisme.»
Dans une région saharo-sahélienne en proie à l’instabilité et à tous les dangers, l’Algérie se distingue et se positionne comme un acteur central au plan géopolitique. La crise au nord du Mali en est une preuve. Cette crise est aussi significative pour le débat politique national, qui fait intervenir des spécialistes des questions sécuritaires et observateurs de la scène politique. Ainsi, M’Hend Berkouk, directeur du Centre de recherche sécuritaire et stratégique (Crss) souligne dans ses analyses qu’aucune intervention n’est possible au nord du Mali sans l’accord de l’Algérie, qui eut la prudence de s’abstenir de s’engager dans une aventure dont on ne connaît ni la fin ni les conséquences.
Selon M.Berkouk, en dépit de l’insistance de Washington et de Paris, les autorités d’Alger demeurent étroitement focalisées sur leur propre territoire. Et puis, explique-t-il, l’Algérie a convaincu l’opinion régionale et internationale que l’intervention de l’Otan en Libye a été à l’origine du renforcement des jihadistes dans la région. C’est un fait, poursuit l’expert, qui a été d’ailleurs sévèrement critiqué en Algérie pour défendre une opinion qui tranche avec un certain unanimisme, d’autant plus que cette intervention ou non de la lutte contre le terrorisme ou pour régler le problème de la crise malienne, est plus motivée par les intérêts économiques hautement stratégiques, que se disputent les grandes puissances.
Notons à ce sujet que la région transfrontalière est notoirement riche en ressources naturelles et se trouve donc convoitée par de nombreux acteurs étrangers, dont la France et les Etats-Unis mais aussi la Chine. On doit garder à l’esprit que dans l’espace sahélo-saharien, la focalisation sur le terrorisme est profondément liée aux intérêts des uns et des autres, qui animent le brasier sahélien.
Le directeur du Crss note à ce titre: «Une intervention directe par les Français ou les Américains serait vue comme une tentative de mainmise sur les ressources minières de la région, surtout l’uranium et les hydrocarbures. Une aventure aussi risquée serait aussi logiquement comprise comme étant de l’impérialisme agressif au nom de la guerre globale contre le terrorisme.»
Aussi, pour des observateurs avertis, l’Algérie n’est pas le Qatar, allusion au rôle de sous-traitant pour les puissances occidentales, qu’il s’est donné au cours des évènements intervenus et/ou en cours dans le Monde arabe. Quoique considérée en tant que «puissance régionale», eu égard à son poids économique et à l’importance supposée de ses moyens militaires, et qu’elle «devrait tenir le leadership dans la lutte coordonnée contre le terrorisme» dans l’espace sahélo-saharien, l’Algérie n’en reste pas moins sur une position de principe défendant une doctrine sécuritaire claire et lucide.
La position algérienne lors des crises survenues dans le cadre du printemps arabe en est une preuve. Attachée à des principes fondamentaux en l’occurrence la non-ingérence dans les affaires de pays étrangers ou voisins, l’Algérie joue néanmoins un rôle-clé dans l’implantation de différentes formes de coopération internationale afin de faire face aux questions sécuritaires dans la région.
Or, non seulement elle ne s’est guère aventurée au-delà des innombrables réunions ministérielles et d’états-majors militaires qui ont été sanctionnées par des résolutions phares. Ce faisant, elle a clairement affiché son hostilité à l’intervention de troupes étrangères dans la zone, tout en précisant qu’un tel acte ne ferait qu’aggraver la situation. A ce titre, le refus de l’Algérie de cautionner une intervention militaire au nord du Mali est de prévenir sur les conséquences néfastes qui peuvent en découler.
A l’évidence, tout porte à croire donc, au regard des errements en cours en Libye et les incertitudes qui pèsent sur le Mali, que les hautes autorités algériennes ont la latitude de manoeuvrer pour l’intérêt bien compris du pays et de la région du Sahel. Il est patent que la recherche d’un «sous-traitant» africain pour la crise malienne n’a pas été fructueuse pour les Occidentaux qui devront chercher ailleurs.
Cela sans pour autant outrepasser les lois internationales ou piétiner les plates-bandes des pays de la région.
Donc, wait and see!
Par Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE – Mercredi 18 Juillet 2012 (lexpression.dz – ALGERIE)
Merci beaucoup Dr Anasser de vos sentiments pacifiques.
Mais sachez aussi que ces elemnts occupant le nord du Mali ne sont pas venus en paix ils se sont affiches en oppresseurs. Non a tou 🙁 te forme de colonisation. A cet effet qu’ils partent d’eux ou ils iront par le feu.
Je me porte volontaire au rang des liberateurs de ma Patrie.
tout ça c’est du blabla, ce sont les maliens de faire la guerre aux islamistes algériens qui occupent notre sol. personne ne fera ça à notre place; mr le journaliste, c’est malhonnête de votre part que de ne pas écrire que ce sont les islamistes algériens d’aqmi chassés par l’algerie qui occupent le sol malien. comment l’algerie crée une nébuleuse et refuse d’assurer les conséquence. le mali a toujours été dirigé par des dirigeants sans courage politique, depuis après modibo keita; il n’y a pas d’état fort, ni d’état faible, il n’a que des dirigeants lâches comme ceux du mali, qui refusent d’assumer leurs responsabilités. le jour où le mali aura à sa tête un vrai patriote, la donne va changer. s’il n’y a un pays avec lequel le mali doit rompre ses relations, c’est bien algerie. les apatrides qui nous gouvernent n’iront pas jusque là. aucun pays, soit puissant ou faible n’empêchera pas le mali de faire sa guerre. contrairement à ce que les soi disants prônent, la libération du nord du mali ne sera pas longues. elle sera même éclaire.
Dieu sait ce qui se passe au Mali et qui sait qui est venu contre le terrorisme arabe. Et que la République du Mali est protégé par Dieu, peu importe ce que les terroristes arabes et les autres.
SORTIE HONORABLE POUR TOUS DE LA CRISE MALIENNE A TRAVERS LA NÉGOCIATION ET UNE GUERRE INFORMATIONNELLE
Bonjour
Il est vrai, que le peuple Malien mais aussi le monde entier sont aux pieds du mur à cause de la crise Malienne, et beaucoup de gens pensent à la guerre pour libérer le Nord Mali, mais une guerre non préparée et qui s’effectuera surtout dans les villes, générera une hécatombe, c’est-à-dire l’extermination ou le massacre de personnes, pouvant être innocentes, des fois sans atteindre la cible (les terroristes, …).
C’est un déshonneur pour tous d’arriver à cette hécatombe car on se demande s’il n’y a pas une autre solution pour une sortie honorable pour tous de la crise.
Comment éviter ce déshonneur tout en libérant les régions nord du Mali ?
Dans le contexte du Nord Mali, vous savez les populations locales, en ville tout comme dans les campagnes ou brousses, sont aux mêmes endroits que les personnes non désirées (terroristes, …), souvent, d’ailleurs, sans le savoir.
Ainsi, se pose le problème sérieux d’identification de ces personnes non désirées afin de les arrêter et de les empêcher de nuire ou de les tuer.
C’est pourquoi, dans ces conditions, seule la guerre informationnelle est efficace et évite ce déshonneur.
La seule chance de SORTIE HONORABLE POUR TOUS de cette crise sans trop de dégâts, c’est à travers une négociation entre communautés et entre Maliens non terroristes et une guerre informationnelle via une base stratégique, d’informations et de renseignements, vérifiés et sécurisés, d’intelligence collective.
Cette base contiendra les renseignements fournis par la population et les partenaires (pays voisins de la zone sahel et au niveau international).
L’intérêt de la guerre informationnelle, c’est que les actions seront ciblées, donc moins de dégâts collatéraux et moins de morts d’innocents, par rapport à une guerre classique qui est l’option militaire, si la négociation échoue, du gouvernement Malien, de la CEDEAO, de l’UA, de l’UE, en particulier de la France, des États Unies et de l’ONU.
La guerre classique peut générer des conséquences imprévisibles, d’énormes dégâts collatéraux et d’énormes effets de bord (contagion de la sous-région ou de la région ou du monde).
A travers une participation active de toutes les communautés Maliennes et une collaboration sérieuse avec tous les partenaires de la sous-région et au niveau international, cette crise sera résorbée en utilisant une solution négociée basée sur des conférences de compromis étendues aux régions du Mali et sur une guerre informationnelle.
POUR UNE SORTIE HONORABLE POUR TOUS DE LA CRISE MALIENNE, IL SERAIT JUDICIEUX D’ASSOCIER A L’OPTION NÉGOCIATION DU GOUVERNEMENT MALIEN POUR LA RECONQUÊTE DES RÉGIONS DU NORD, UNE EXTENSION POUR L’IMPLICATION DES COMMUNAUTÉS VIVANT DANS TOUTES LES RÉGIONS DU MALI (PAS SEULEMENT AU NORD COMME LE PROPOSE LE GOUVERNEMENT DE TRANSITION) ET CELLE DES POPULATIONS LOCALES ET ÉLIMINATION DU TERRORISME PAR UNE GUERRE INFORMATIONNELLE TELS QUE JE LES PROPOSE DANS MA SOLUTION DE SORTIE DE CRISE.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Anasser_AgRhissa@yahoo.fr
C’est très intéressant ce que vous dites.
Bon courage pour développer cette option pour la compréhension de tous.
Je vous demande d’élaborer un plan d’actions détaillé de cette solution.
Bonjour,
Merci de votre commentaire.
J’ai déjà tout documenté et tout est fin prêt.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Anasser_AgRhissa@yahoo.fr
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