Affaire des travailleurs compressés de HUICOMA : Le ministre du Travail et de la Fonction publique, ouvre des investigations

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Dans le cadre de la solidarité, l’Etat a payé plus de 2 milliards de Fcfa au profit des travailleurs licenciés de HUICOMA-SA, mais beaucoup d’entre eux n’ont rien perçu. D’où l’ouverture d’une enquête par le ministre du Travail et de la Fonction publique.

«Après la cession des actions de l’Etat dans le capital de HUICOMA à Alou Tomota, des difficultés de divers ordres ont entravé le fonctionnement normal de ladite société, créant ainsi un conflit social entre la direction et le personnel». Ces propos sont de Mme Diarra Raky Talla, ministre du Travail et de la Fonction publique, qui a rencontré, mercredi dernier, la presse pour donner des informations sur ce dossier sensible qui continue de défrayer la chronique.

Devant de nombreux journalistes, Mme Diarra Raky Talla a expliqué que dans le but d’apaiser le climat social au sein de la société HUICOMA-SA, un protocole d’accord a été signé le 30 mai 2010 entre le gouvernement, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) et la Direction de HUICOMA qui se trouve en difficulté. A la fin des discussions, ont été prises des résolutions parmi lesquelles la mise en place rapide d’une direction générale provisoire avec des missions et une durée claires, a précisé le ministre. Dans ce protocole, a indiqué la conférencière, l’Etat s’est engagé à payer, au nom de la solidarité nationale et pour solde de tout compte, un montant de 2,1 milliards de Fcfa pour les arriérés de salaires de 194 travailleurs de HUICOMA-SA. Cette somme recouvre également les indemnités de réinsertion pour les travailleurs licenciés pour motif économique, pour ceux qui ont été contraints à la retraite, pour les saisonniers. Il y a aussi les travailleurs n’ayant pas bénéficié de la prolongation d’âge de départ à la retraite et les partants volontaires. Le paiement en question devait être effectué à la période allant du 1er janvier au 31 mai 2010.

Quant à la société HUICOMA-SA, elle s’est engagée dans le même protocole d’accord à payer les indemnités légales de tous les travailleurs licenciés et partants volontaires. Le ministre Talla dira que c’est en août 2017 que l’UNTM a transmis à son ministère un lot de documents concernant les travailleurs compressés des cinq sociétés en difficulté au nombre desquelles se trouve HUICOMA-SA. «En vue d’examiner lesdits documents, une commission ad-hoc a été mise en place par le ministère du Travail et de la Fonction publique», a-t-elle expliqué. La conférencière a expliqué que les travaux de la commission ont démontré l’existence d’un état de paiement du montant promis par le gouvernement à travers le ministère de l’Economie et des Finances. Pour étayer ses propos, le ministre du Travail et de la Fonction publique dit avoir disposé de la décharge des représentants des travailleurs de HUICOMA-SA. Dans cette décharge, il était prévu 248 177 869 Fcfa d’arriérés de salaires, 1. 433.358.483 Fcfa pour la réinsertion des travailleurs licenciés, 408 688 330 Fcfa et 9 775 038 Fcfa pour la réinsertion des partants volontaires et les saisonniers ont été versés aux propriétaires et à leurs ayant droits, à la date du 3 juin au 30 septembre 2010.

Par ailleurs, le ministre a affirmé que onze travailleurs en activité ont illégalement perçu une indemnité de salaire de 111.301.270 Fcfa et 47 autres ayant bénéficié des arriérés de salaire, ont illégalement perçu des indemnités de réinsertion d’un montant de 258.940.605 Fcfa. Mme Diarra Raky Talla a également dit qu’il y a quatre semaines de cela, elle a reçu une liste de 114 travailleurs contraints à la retraite et qui déclarent n’avoir rien perçu du montant qui leur est destiné. Pour s’imprégner du fin fond de l’affaire, Mme Diarra Raky Talla a dit avoir ouvert des investigations. Un appel a été aussi lancé afin que tous ceux qui se sentent lésés dans ce dossier HUICOMA-SA puissent directement saisir son département.

Amadou B. MAIGA

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1 commentaire

  1. Au Mali il de notorirété reconnu qu’on est prompt à réagir à la moindre information diluée souvent à dessein sans en vérifier la véracité. De manipulations en manipulations on en est arrivé à polluer durablement l’atmosphère au point que même ceux qui ont un QI inférieur à la norme se mettent à raconter des idioties sur les réseaux sociaux, les ragots devenus leur dada sont entrain de travestir notre cohésion et détruire la paix de l’esprit recherchée, en tout cas par les vrais patriotes.
    Apres la réaction du ministre que faire et dire alors si ce n’est la rétenue des manipulateurs et des manipulés.
    Ã ka sabali, kuma camã bè fò min tè tjiyè ye.

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